article procès

Blog sur les répressions contre GJ & verts. Mis à pied 19dec2018->5sept19.


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------------>LA PETITION DU NEUROCHIRURGIEN POUR INTERDIRE LBD------------------------------------------- Un projectile de type LBD4O lancé à 90m/sec (324 km/h) a une force d’impact de 200 joules: c’est comme ~parpaing de 20kg d’une hauteur de 1m tombant sur votre pied sur un angle arrondi de 4cm! En octobre 2010, un lycéen de 16 ans de Montreuil participait à un blocus, a reçu un tir LBD qui a entraîné de multiples fractures au visage et perte de l'œil touché. Le 2 avril 2015, le policier auteur du tir est condamné à un an de prison avec sursis. Mustapha Ziani est décédé le 12 décembre 2010 à Marseille après être atteint au thorax par un Flash-Ball. Le tir a été effectué à 4,40 mètres de la victime "cause directe et exclusive" de sa mort. 2016 le policier Xavier Crubezy, est condamné à 6 mois de prison avec sursis... Le 8 mars 2019 le maire de Phalsbourg (Moselle) a pris un arrêté interdisant les LBD sur sa commune pour la journée de manifestations des Gilets Jaunes prévu le 9 mars sur sa commune. Il explique que cet arrêté est symbolique car il n'a pas d'autorité sur les forces nationales de la gendarmerie. Le 19 janvier 2019, le neurochirurgien et chef de service au CHRU de Besançon Laurent Thines lance une pétition adressée au Ministre de l'Intérieur pour demander un moratoire sur l’utilisation des armes sub-létales, dont les LBD. La pétition de Laurent Thines est vers 200 000 signatures. https://www.change.org/p/les-soignants-fran%C3%A7ais-pour-un-moratoire-sur-l-utilisation-des-armes-dites-moins-l%C3%A9tales

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27 aout 2019, Un directeur du CNRS évincé

Un directeur du CNRS critique la gestion policière du mouvement Gilets jaunes et il est évincé de l'enseignement à l’école des commissaires

Sébastien Roché, directeur de recherche au CNRS, avait critiqué la gestion du maintien de l’ordre durant la crise des Gilets jaunes, et le manque d’indépendance de l’ IGPN. Il dénonce une “décision politique”.

https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/l-ecole-des-commissaires-evince-un-sociologue-critique-a-l-egard-de-la-police

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IMPORTANT

Au CNRS, les chercheurs doivent respecter des règles déontologiques inhérentes aux métiers de la recherche, notamment lors de prises de position publiques. Ce blog ne reflète que MES OPINIONS PERSONNELLES et n'engage pas mes domaines d'expertise, et encore moins mon employeur le CNRS.

Comme lanceur d'alerte, je me suis permis de rendre public des parties de mon dossier administratif de fonctionnaire.

Ce blog vise aussi à être une chonologie des événements de fin 2018 à mai 2020 (ACTE 80 soit 80 samedis GJ) avec l'état d'urgence lié au prétexte "peur du covid" qui fut la fin (momentanée?) des dernières actions des GJ. Ce mouvement wikipédien est de nature nouvelle et inaugure les impacts et chocs imprévisibles du monde numérique des écrans sur notre vie concrète.

Ma dernière action GJ : j'ai participé à un reportage de FR3 pour les 5 ans des GJ en novembre 2023: https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/loire/saint-etienne/j-ai-entendu-leur-souffrance-et-ca-m-a-fait-mal-retour-sur-un-rond-point-avec-stephane-gilet-jaune-par-empathie-2874194.html

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REFERENCES:

Voir le livre: QU'en est-il du droit de la recherche ?

Voir aussi les publications de monsieur joël moret-bailly, professeur au sein de l'UMR CERCRID et Référent déontologue CNRS et ​Vice-président du Comité de déontologie des ministères chargés des affaires sociales.

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samedi 2 mai 2020

acte 77 ven 1mai samedi 2mai, confinement policier, et news

Après les "sans-dents" , les "sans-kilomètres"
Le confinement policier et les répressions.
Acte 77 : malgré le confinement, quelques rassemblements en France
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Mise en GAV de GJ pour une banderole « Macronavirus, à quand la fin ? » à Toulouse


Nous sommes un petit groupe d’individus résidant sous le même toit à Toulouse et plusieurs d’entre nous ont décidé d’afficher une banderole au mur de notre maison (qui donne sur la voie publique) dans le but d’exercer notre droit à la liberté d’expression. Sur cette banderole était inscrit le message suivant : « Macronavirus, à quand la fin ? ». Nous avons fait cette banderole dans le but de dénoncer et d’interpeler la population sur la gestion de la crise sanitaire du COVID-19 par le gouvernement de Mr Macron.
Quelques jours après avoir installé la banderole, une commerçante nous relate la discussion qu’elle a eu avec deux agents de police quelques heures plus tôt. Ces derniers l’ont questionnée sur la banderole et sur les personnes qui habitent la maison. Ils ont également demandé si nous étions un squatte, si nous étions des « gilets jaunes », combien nous étions exactement… Quelques temps après avoir affiché ce message, le 21 Avril 2020, nous avons aperçu une première voiture de police stationner devant notre domicile puis, nous avons par la suite eu la visite d’une seconde voiture de police. Cinq « gardiens de la paix » nous ont demandé de sortir de chez nous, ce que nous avons fait. Il nous a ensuite été demandé de décrocher notre banderole, sous le motif qu’il était interdit d’afficher un message à caractère politique, qui plus est sur la voie publique. Nous avons donc retiré l’affiche. Par la suite, ils ont exigé que l’un d’entre nous leur donne son identité avec un document officiel, en nous assurant qu’il s’agissait d’une procédure classique et obligatoire suite à une intervention policière et qu’il n’y aurait aucune suite.
Le lendemain matin, mercredi 22 Avril 2020, les forces de l’ordre se sont postées devant notre domicile en nous demandant de sortir. L’un d’entre nous leur a poliment indiqué par la fenêtre que nous refusions de sortir de notre domicile. Trois policiers ont ouvert la porte et je leur ai rappelé que conformément à la loi ils n’étaient pas autorisés à pénétrer à l’intérieur de notre maison, chose à laquelle ils ont répondu que « la police en avait bien le droit ». Une policière m’a demandé si j’étais bien la personne qui avait donné son identité la veille suite à l’intervention et a rajouté que j’étais convoquée le jour même à 14h30 au commissariat de police de Toulouse pour une audition, sans m’en dire davantage sur les motifs de l’infraction présumée. Je décide par la suite de contacter le commissariat afin de repousser l’entretien au lendemain afin de prendre contact avec des avocats.
Je me présente à l’hôtel de police le 23 avril à 11h, où je rencontre une capitaine de police qui m’annonce que je suis immédiatement mise en garde à vue pour « outrage au chef de l’état ». Les conditions d’hygiène dans lesquelles j’ai été détenue sont absolument déplorables. Aucun masque ne m’a été proposé, les distances de sécurité n’étaient pas respectées, il y avait de l’eau stagnante dans la geôle, pas de savon ou de gel hydroalcoolique et une couverture usagée, non nettoyée. Suite à ma demande, je rencontre mon avocate qui m’accompagne lors de l’audition. Le but de cette entrevue est de connaître l’identité des auteurs de la banderole, ainsi que les opinions politiques de chacun des membres de notre colocation. Aucun nom ne sera donné lors de cet entretien, ni information concernant nos orientations politiques. Je serai relâchée après 4h de garde à vue, suite à la décision du parquet, mais je suis avertie qu’ils n’en resteront pas là et que mes colocataires recevront chacun une convocation pour un entretien. On m’incite également à contacter le capitaine de police afin de venir faire les autres dépositions avant de recevoir les convocations officielles.

Un GJ en GAV pour une video

 L’opposant à la politique macronienne, très engagé dans le mouvement des gilets jaunes du Vaucluse (84), était convoqué ce mardi 29 avril 2020, par les services de sûreté du territoire sous ordre de Christophe Castaner.
En effet, ces derniers jours et devant l’ incompréhensible gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français, ce quinquagénaire de la société civile a appelé « les citoyens du Sud de la France » à la résistance en se rendant dés que possible à Paris. Le Ministère de l’intérieur souhaite en savoir plus sur ces intentions.
https://sentinellecitoyenne.fr/alerte-info-castaner-ordonne-le-placement-en-garde-a-vue-de-christophe-chalencon/
Comme on peut l’entendre dans cette vidéo, le but de se rassemblement national est d’obtenir la dissolution de l’assemblée nationale et la démission du locataire de l’Elysée

les gilets jaunes d’Aix expulsés de leur local municipal



C’est décidément une saison propice aux opérations d’évacuation. Il y a deux semaines, les forces de l’ordre ont expulsé trois Gilets Jaunes du local qui leur avait été prêté par la mairie depuis plus d’un an, dans le quartier d’Encagnane. Le lieu est désormais scellé.
Benjamin Tauziac, Gilet Jaune du Pays d’Aix est perplexe. « Cela s’est passé de manière étrange. On occupe les lieux depuis le mois de février 2019 et nous avions passé un accord oral avec la maire Madame Joissains Masini en septembre dernier pour l’occupation du lieu jusqu’à sa démolition. Il y a quelques semaines encore, Maryse Joissain Masini et son directeur de campagne Sylvain Dijon étaient venu rassurer les trois Gilets Jaunes qui vivaient sur place le temps du confinement. »
Pourtant le 9 avril, après une opération de police, le local est vidé de ses occupants et définitivement scellé. Pour justifier cette expulsion, Sylvain Dijon, joint par téléphone, assure qu’il y a eu « un détournement du local, c’est devenu une sorte de squat ». Le conseiller municipal et directeur de campagne appuie également le choix de la mairie par la volonté « d’accorder un nouveau local aux Restos du Cœurs. Depuis le début de la crise sanitaire, la demande de distribution alimentaire explose. Sur ce secteur, nous avons 450 bénéficiaires, c’est énorme. On avait besoin de plus de place. » L’espace utilisé par les Gilets Jaunes était néanmoins « indépendant et totalement à part » de l’autre aile du bâtiment utilisé par les Restos du Cœur depuis plusieurs semaines, nous indique Benjamin Tauziac.
Dans une lettre adressée à la maire d'Aix-en-Provence, les Gilets Jaunes du Pays d’Aix-La Barque et 16 autres associations cosignataires mettent en avant l’engouement, la solidarité et l’échange qui émanaient de ce lieu. « Cette utilisation des lieux s’est faite sans causer aucune nuisance aux riverains ni à l’ensemble du quartier. Bien au contraire, une grande solidarité s’est créée entre tous les intervenants, qui a permis à l’ensemble des acteurs associatifs de participer à l’information et à l’éducation des citoyens aixois, tout en réalisant des actions d’entraide auprès des populations les plus fragiles », et répondent ainsi indirectement à Monsieur Dijon. « Vous comprenez de ce fait, combien nous respectons les actions d’aide alimentaire portées par Les Restos du Cœur, puisqu’elles sont au cœur de nos propres valeurs. C’est ainsi que depuis l’épisode tragique du Covid-19, nous nous sommes mobilisés afin d’organiser un réseau d’entraide en créant le groupe CovidAixEntraide (sur les réseaux sociaux) afin de mutualiser nos énergies. »
Plusieurs associations profitaient de ce lieu ouvert à tous en plein cœur du quartier d’Encagnane à Aix-en-Provence. De nombreux évènements tels que des conférences, des débats, des formations et des projections, apportaient une seconde vie à l’ancienne école maternelle vouée à terme à la destruction. Benjamin Tauziac est amer au téléphone. « Le lieu est grand donc on pouvait avoir plusieurs réunions de différentes organisations au même moment, et le fait de se croiser a permis de créer des liens, de se revoir, et de fil en aiguille d’organiser des évènements en commun et inter-associatif. » D’autres évènements étaient déjà prévus dans ce local, notamment une conférence avec la Confédération Paysanne," elle aussi du mal à avoir accès à des locaux » assure le Gilet Jaune, ou avec la venue de Bernard Friot en juin.

Pourtant les relations entre la mairie et les collectifs aixois semblaient jusque-là, toujours déboucher sur des compromis. Gérard Guieu, membre d’Attac Pays d’Aix, l’une des 17 associations signataires de la lettre, se montre « surpris, car la mairie s’est toujours montrée compréhensive avec les associations. Elle nous donnait accès à des locaux parfois sans demander de participation ».

  1 er mai

Un peu partout en France et malgré le confinement toujours en vigueur, des citoyens ont décidé de descendre dans la rue en ce 1er mai, jour de fête du travail. Habituellement dédiée à de larges mobilisations syndicales, politiques ou sociales, cette journée n’avait pas pu faire l’objet d’un appel officiel.
Mais des Gilets jaunes, représentants syndicaux et militants des droits de l’Homme ont notamment manifesté ce vendredi à Marseille comme à Lyon ou Montpellier, dans le calme et en respectant la distanciation sociale afin d’éviter toute propagation du Covid-19.
À Marseille, devant l’Institut hospitalo-universitaire (IHU), un centre de traitement et de recherche sur les maladies infectieuses, une quarantaine de personnes se sont réunies devant une grande banderole : « Ni médaille, ni charité : des moyens pour l’hôpital public ».
À distance les uns des autres, Gilets jaunes et syndicalistes ont scandé : « On veut être dépisté, pas pisté », ou « du fric, pour l’hôpital public ! ». « L’idée, ce n’est pas du tout de faire de la provocation en cassant le confinement », a assuré à l’AFP Sylvie Pillé, enseignante à la retraite et Gilet jaune de la première heure. « On ne fait rien d’illégal, on a tous une attestation car on vient pour se faire dépister à l’IHU », explique-t-elle quand la police intervient après une heure de manifestation.

avenue des Champs-Élysées

Déploiement massif, CRS et gendarmes mobiles en ce Premier Mai. Dans une avenue déserte, le préfet de police pense sûrement que les Gilets jaunes vont surgir de nulle part, d'un instant à l'autre, il a même fait venir les canons à eau… C'est la guerre !
Le préfet de P (voir ci-dessous) a donné l'ordre de ce dispositif démesuré.
photographie est réalisée à Paris, avenue des Champs-Élysées 
à 17h50 vendredi 1er Mai 2020

1 er mai à marseille


Devant l’IHU Méditerranée infection, une quarantaine de manifestants ont pris prétexte d’une volonté de dépistage pour se rassembler au nom de la sauvegarde de l’hôpital public. « On veut être dépistés, pas pistés », martelaient-ils. Démarche initiée par des « gilets jaunes individuels » selon Gabriel, par ailleurs syndiqué CGT, ce rassemblement informel vise à défendre les services publics de santé « contre la logique de profit. La gestion de la crise actuelle montre bien que si on avait su prendre l’argent des profits des entreprises, on aurait pu dépister massivement et équiper les soignants ».
Aux Réformés, un rassemblement d’une centaine de personnes, à l’appel d’organisations libertaires célébrait également ce 1er mai confiné en reprenant notamment une chanson des gilets jaunes : « On est là, confinés et révoltés, on oublie pas ». La manifestation s’est rapidement dispersée après que les forces de l’ordre ont rappelé qu’elle n’était pas autorisée, comme tous les rassemblements en cette période de confinement.

1 er mai à st-é

Certains de Saint-Étienne avaient appelés à un dépôt de pancartes de manière individuelle Place du Peuple tout au long de la journée. Mais que serait une action pacifique et réglementaire sans une bonne dose de répression abusive de la part la police ! En effet plusieurs agents de la police nationale et de la BAC (2 voitures BAC et 1 police nat) étaient postés pour enlever toutes les pancartes et verbaliser celles et ceux qui les déposaient. Suite à ça, nous avons appelé à ce que chacun.e dépose ces pancartes à proximité de son domicile afin d'éviter une surenchère de verbalisations.
Malgré cette imprévue, digne d’un système macronien, on peut se rendre compte que de nombreux stéphanois n’ont pas pour autant baissés les bras ! Au contraire ils ont fait fleurir leur revendications à chaque coin de rue ! 

1 er mai à Lyon


manifestation 1 mai 2020 acte 77 gilets jaunes lyon hopital croix rousse

1er mai à Paris montreuil

1 mai 2020 Des dizaines de personnes nassées après une distribution gratuite de fruits

Anna Emmanuel des brigades de solidarité populaire de Montreuil, verbalisés pour avoir distribué de la nourriture aux plus vulnérables

1 mai PARIS La police s en prend au journaliste Bouhafs 
en lui confisquant son téléphone et le jette par terre

la France épinglée par l'Europe en matière de sécurité des journalistes lors des manifestations

Dans un rapport de la Plateforme du Conseil de l’Europe, la France est longuement épinglée sur les difficultés éprouvées par les journalistes couvrant les manifestations, notamment celles des Gilets jaunes. La France, très mauvaise élève en matière de protection du journalisme et de sécurité des journalistes, selon des organisations de défense de la liberté de la presse, partenaires de la Plateforme du Conseil de l'Europe.  Lire aussi «Tenez bon Julian» : trois syndicats de journalistes unissent leurs plumes dans une lettre à Assange Celles-ci dénoncent dans un rapport annuel, publié ce 29 avril, une hausse des intimidations envers les journalistes en Europe et notamment en France, pointant en particulier la difficulté de couvrir le mouvement des Gilets jaunes en France : «Sept des treize alertes publiées en 2019 concernant la France relevaient des violences ou des mesures de police agressives contre des journalistes couvrant les manifestations», peut-on lire dans ce texte. Une tendance accrue au recours à l'intimidation La France fait ainsi partie des pays qui ont fait «l’objet du plus grand nombre d’alertes publiées sur la Plateforme en 2019», annonce d'emblée le rapport.
«En 2019, la France a enregistré une augmentation notable des violences à l'égard de professionnels des médias qui couvraient des mouvements de protestation contre la politique du gouvernement», comme ceux des Gilets jaunes, pointe la plateforme. «De nombreux journalistes ont été victimes de menaces ou d'agressions de la part des forces de l'ordre», déplorent les auteurs du rapport, jugeant problématique «l'utilisation fréquente par la police de lanceurs de balles "de défense", de grenades de désencerclement ou de grenades lacrymogènes explosives et d'autres armes dites non létales». Ils rappellent à cet égard que de «nombreux journalistes ont été victimes de menaces ou d’agressions de la part des forces de l’ordre, certains ayant souffert des blessures telles que des fractures de la main, des côtes cassées et des blessures au visage». Le rapport cite nommément le cas de Mustafa Yalcin, photographe de l’agence de presse Anadolu, touché en plein visage, le 5 décembre 2019 à Paris, par une grenade de désencerclement, risquant de perdre l’usage d’un œil, malgré le port d’un casque de protection. «Entraves à l’exercice de la profession de journaliste» Le rapport souligne également des alertes sur des «entraves à l’exercice de la profession de journaliste, certains s’étant vu interdire l’accès à l’espace public par la force». Il s'agit ici de l'empêchement des journalistes de couvrir l'évacuation de manifestants du site du géant Amazon à Clichy-la-Garenne en juillet 2019. Le rapport relève aussi le cas de Gaspard Glanz, interdit, par décision judiciaire, de couvrir des manifestations de Gilets jaunes pendant six mois, un jugement infirmé en appel.
Les auteurs du rapport relayent ensuite le recensement du journaliste David Dufresne, qui a répertorié de manière «systématique les violences policières dont ont été victimes 90 journalistes en 2019, principalement lors de manifestations de rue». Ses chiffres établissent que «20 travailleurs des médias ont été blessés au haut du corps, 18 au bas du corps ou aux membres inférieurs, et 14 à la tête». La plateforme du Conseil de l'Europe a même reçu une alerte concernant le droit d'informer de David Dufresne lui-même après qu'il a été inscrit par des membres d’un syndicat policier sur une liste des «ennemis de la police». L'étape de l'IGPN et de l'IGGN dans les procédures en question Les organisations de défense de la liberté de la presse, auteures de ce rapport, soulignent par ailleurs qu'«en droit français, les plaintes déposées à l’encontre de membres des forces de l'ordre sont d'abord instruites par l'IGPN ou l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), ce qui a pour effet de retarder l'engagement éventuel de poursuites concernant bon nombre d'agressions physiques». Les organisations rapportent à ce sujet que des journalistes français se sont plaints que cette étape supplémentaire «favorise l’impunité dans la mesure où elle porte à croire que les autorités pourraient tolérer des comportements répréhensibles et des mauvais traitements». 
Ce rapport conclut donc à «une tendance accrue au recours à l'intimidation» et à une situation de la liberté des médias «très insatisfaisante» en 2019 en Europe. En plus de la France, il épingle notamment la Russie, l'Ukraine, l'Albanie, l'Azerbaïdjan, Malte, la Serbie, la Bulgarie ou encore la Turquie, sur des pratiques alarmantes entravant la liberté de la presse et le droit à l'information.
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Didier Lallement : le préfet que même les flics détestent

En pleine crise du Covid, il avait osé dire que les personnes hospitalisées étaient celles qui n'avaient pas respecté le confinement. Deuxième bourde, après celle où il se disait «pas du même camp» qu'une «gilet jaune». On a donc voulu en savoir un peu plus sur ce préfet choisi par Macron. Rarement personnalité aura fait autant l'unanimité dans la détestation. Partout où il passe, il laisse un souvenir impérissable : dur, froid, aimant le conflit. Mais ses compétences, aussi, commencent à être décriées. Enquête.

Depuis son deuxième « dérapage », il est interdit de médias. Le premier, c’était des propos pris à la volée, « on n’est pas dans le même camp, ­madame », adressés à une « gilet jaune ». Déjà, ça lui avait valu des remontrances de l’Élysée. « La police, ce n’est pas un camp », avait glissé le chef de l’État à des journalistes. Cette fois-ci, il a dû présenter des excuses publiques après avoir déclaré dans une interview face caméra que les malades du Covid, en gros, l’avaient bien cherché. Des excuses certainement humiliantes pour lui, soulignent ceux qui le connaissent, tant le personnage est sûr de lui. « Maintenant, il est dans une période probatoire, à la prochaine bourde, il saute », ­estime même un de nos interlocuteurs. Vraisemblable, ou est-ce l’espoir qui le fait parler ainsi ? Lallement, en tout cas, se fait détester partout où il passe. D’ailleurs, son écart de communication n’est pas étonnant pour certains : « Il est froid, il n’a pas d’affects, pas de capacité d’empathie », nous le décrit-on. « Méchant, brutal », ajoutent d’autres.
Rarement personnalité aura suscité autant de détestation. « Il a une très haute idée de lui-même, ce qui fait qu’il est très difficile de travailler à ses côtés », rapporte un ancien collaborateur. « Il s’épanouit dans le conflit », dit un autre. Arrivé à la préfecture de Paris, il réunit les syndicats : « Vous connaissez ma réputation, je suis encore pire », lâche-t-il. À la préfecture de la Gironde, son précédent poste, c’était violent. « Vous allez finir sur un croc de boucher  », aurait-il lancé lors d’une réunion. Il paraît qu’ils ont sablé le champagne lorsqu’il est parti.
Son fond d’écran de portable ? Un képi de légionnaire.
Il est arrivé à la préfecture de police de Paris dans un contexte particulier, on le sait, celui des « gilets jaunes ». Il remplaçait Michel Delpuech, viré car considéré comme laxiste, notamment après l’incendie du Fouquet’s. C’est Dominique Perben, dont il était directeur de cabinet au ministère des Transports – et qui fait depuis longtemps sa carrière –, qui a soufflé son nom à Macron. Son style iconoclaste et intransigeant n’est pas pour déplaire au président.
Une chose est sûre, Didier Lallement rêvait depuis des années d’être à la « PP », peut-être même d’être policier. Sur le compte Twitter de la préfecture, le 11 avril, on le voit « déguisé » en flic : calot de CRS, tee-shirt blanc et insigne de la BAC de nuit. Sauf que le préfet n’est pas lui-même un policier, et n’est pas censé s’habiller ainsi. C’est même une infraction, sanctionnée par le Code pénal. C’est ballot pour un préfet. Une manière d’assouvir son fantasme des uniformes ? Sur son fond d’écran de portable, il a une photo de képi de légionnaire. Déjà, il avait revêtu une tenue de pompier lorsque Notre-Dame avait brûlé. Il avait insisté aussi pour faire évoluer le costume des préfets lorsqu’il était secrétaire général du ministère de l’Intérieur, mais on lui avait fait comprendre qu’il y avait d’autres priorités que le fétichisme de l’uniforme…
Surtout, est-il à la hauteur de son poste de préfet de ­police ? « Il passe pour un spécialiste du maintien de l’ordre, alors même qu’il avait peu d’expérience dans ce domaine au ­moment où il a été ­nommé à la préfecture de ­police », nous rap­porte-t-on. « On le dit dés­agréable mais brillant, je n’ai toujours pas vu le ­deuxième aspect, balance un de nos inter­locuteurs. Seul compte pour lui l’ordre public, il est mono­tâche. » Exit, par exemple, les mauvais chiffres de la délinquance (seul un cambriolage sur dix est élucidé dans la capitale). Pour ce qui est des « gilets jaunes », Lallement est-il vraiment le sauveur de Paris ? « Il est venu avec l’idée de mater la révolte, alors que ça commençait déjà à se calmer. Il y a une sorte de mythologie autour de lui, qu’il a créée, il n’est pas le sauveur de l’ordre public, comme il veut se présenter », nous explique une autre source.
Fidèle à son amour du conflit, n’a-t-il pas d’ailleurs envenimé les choses ? Des notes de septembre 2019 révélées dans la presse montraient que de hauts responsables de la gendarmerie et des CRS déploraient les méthodes prônées par Lallement, en particulier celle consistant à « impacter » les manifestants. Pratiques qu’ils jugeaient «  légalement douteuses et aux conséquences politiques poten­tiellement néfastes ». Certains représentants de syndicats de policiers ne sont pas tendres non plus avec lui, notamment à Bordeaux, où, on le rappelle, plusieurs manifestants ont eu des mains arrachées et des yeux crevés. « Le dispositif mis en place était exagéré. Et mettre des personnes non formées face à des manifestants, ça crée forcément des incidents. » Si même les policiers le disent…
Pour lui, tout est bon pour vanter sa poli­tique de fermeté face aux « gilets jaunes ». Y compris une réunion du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui a eu lieu après l’attentat à la préfecture, en présence des représentants du personnel et des directeurs des services. « Il s’est permis de profiter de cette réunion pour en faire une tribune pour défen­dre sa méthode, en niant toute violence policière, alors que ce n’était pas le sujet du jour », déplore Frédéric Guillo, représentant de la CGT-préfecture de police de ­Paris, qui rassemble des personnels administratifs.
« On le dit dés­agréable mais brillant, je n’ai toujours pas vu le ­deuxième aspect »
Le conflit, il l’entretient aussi avec la Mairie de Paris. « Les relations n’ont ­jamais été aussi dégradées entre la maire et le préfet, explique-t-on dans l’entourage d’Anne Hidalgo. Notamment, Lallement adopte un comportement vexatoire à l’égard des élus. » Lorsqu’il siège en tant que préfet au Conseil de Paris, il se met à hausser ostensiblement les sourcils quand un élu parle, ou reste avachi dans son fauteuil. Il balaye en ricanant les questions sur les violences policières. Il aurait même agacé des élus classés à droite, qui n’étaient pas à l’aise avec son manque de distance répu­blicaine. Certains observateurs estiment que Lallement ne serait pas opposé à un retour à l’époque où le préfet de police était le seul maître à bord dans Paris, avant la « création » de la fonction de maire, en 1975. On nous assure toutefois que, depuis la crise du Covid, les relations avec la Mairie se sont améliorées, état d’exception oblige.
Sa personnalité lui a même coûté son poste de secrétaire général du ministère de l’Intérieur, qu’il ­obtient en 2012, lorsque Manuel Valls devient ­ministre. « Il se complaît dans le conflit. J’ai eu à gérer de ­manière assez répétée des relations dégradées entre lui et les différentes directions  », raconte Thierry Lataste, qui était directeur de cabinet de Valls. Lallement avait réussi à se mettre à dos les représentants des deux plus grosses entités du ministère : la police et la gendarmerie. À la faveur du changement de ­ministre, avec l’arrivée de Bernard ­Cazeneuve, Lallement espère monter en grade et devenir lui-même directeur de cabinet, sans succès. «  Il est alors devenu insupportable avec le ministre », nous raconte-t-on, jusqu’à être parfois «  insolent  ». Lallement a donc été « exfiltré » à la Cour des comptes en 2014. On appelle ça une « sortie élégante ».
On a quand même réussi à trouver un homme qui dit du bien de Didier Lallement. C’est Jean-Pierre Chevènement, qui l’a connu il y a plus de vingt ans. « C’est avant tout un serviteur de l’État, estime le « Che ». Il avait une conception très exigeante du service public, qui confinait peut-être à de l’intransigeance, mais c’est une bonne chose.  » Dans sa jeunesse, Lallement militait au Ceres, le courant de Chevènement, mais il a surtout été son directeur général des collectivités locales quand le « Che » était ministre de l’Intérieur. Lallement devient ainsi, en 1999, un des artisans de loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale. Un passage réussi, pour lequel il a été « récompensé » avec son premier poste de préfet, dans l’Aisne. C’est ce qui lui a ensuite permis de gravir les marches de la haute fonction publique, « sans avoir passé un seul concours » – ce qui pour certains d’ailleurs ne passe pas. Il a un « beau parcours républicain », lui reconnaissent quelques détracteurs. C’est un habile politique, qui sait louvoyer et activer ses réseaux, certainement. Il paraît qu’il adore les portraits au vitriol que l’on fait de lui, ça forge sa légende.
https://charliehebdo.fr/2020/05/politique/didier-lallement-le-prefet-tapedur-que-meme-les-flics-detestent/
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25 avril A Metz, la police traque les contrevenants au confinement avec un drone


Radiocommande en mains, Thierry Wunsch, télépilote à la Police aux frontières (PAF), fait s'élever un quadrirotor gris au-dessus du parc de la Seille à Metz: son drone surveille les espaces verts et traque les contrevenants en période de confinement.

Installé à côté de l'aire de jeux désertée et entourée de rubalises, le commandant Wunsch suit sur l'écran la progression de son appareil survolant les jardins Jean-Marie Pelt, qui s'étirent sur 800 mètres le long de la rivière Seille.
"Il y a trois personnes vers les berges, apparemment ce sont des femmes", annonce M. Wunsch, commandant de police responsable de la brigade de police aéronautique à la direction zonale de la PAF Est, à deux fonctionnaires de la sécurité publique qui l'accompagnent.
"Cet outil nous permet de surprendre les gens. Ils ne voient pas le drone et n'entendent qu'un bruissement comme une abeille", ajoute le commissaire Valentin.
"Les champions du 100 mètres"
Mais l'utilisation du quadrirotor par la police pour traquer les contrevenants au confinement "commence à se savoir et dès que les gens entendent un +bzzzbzzz+ dans les airs, ils deviennent les champions du 100 mètres", s'amuse le commissaire!!!!!!!

Les drones à ST-Etienne



Redoutable. Quasiment invisible, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de la gare de La Terrasse à Saint-Étienne, un drone a pu être entrevu ce mercredi après-midi", se réjouit le journaliste [1]. Saint-Étienne s’ajoute ainsi à la triste liste des villes ayant recours à cette ignoble appareil. Côté Police, tout le monde est bien content ! Comme Maxence, jeune élève gardien de la paix venu en renfort pendant la période de confinement, à qui la mission de pilotage a été confiée - eh oui, c’est un truc de jeûne ! - et surtout monsieur le commissaire : « au sein de la direction départementale de la sécurité publique, on se prend à espérer que cet outil puisse profiter au service au-delà de la période de confinement. Les déclinaisons pour le rendre utile au travail quotidien des policiers ne manquent pas », rapporte Le Progrès. Il faut dire que ce gadget technologique mis au service de la surveillance est impressionnant : "l’appareil peut s’éloigner jusqu’à 500 mètres de son pilote, monter jusqu’à 150 mètres de hauteur, atteindre les 50 km/h… Le tout avec une autonomie en vol de 25 minutes (il faut changer de batterie au-delà) et en offrant, en direct sur la tablette à disposition des policiers, des images d’une qualité remarquable.
Une grosse commande de l’État et un cadre juridique encore flou mais limpide
Jusqu’à présent, l’usage des drones pour la répression était occasionnel et limité à quelques opérations de maintien de l’ordre. Le survol de l’espace public par les drones est strictement encadré mais « L’arrêté du 17 décembre 2015 fixe dans son article 10 des règles dérogatoires à l’interdiction de l’usage de drones dans l’espace public, pour une liste limitée d’aéronefs », rappelle Thierry Vallat, avocat au barreau de Paris. « La Police nationale ou la Gendarmerie peuvent donc opérer, sous couvert d’opérations de sécurité civile, une surveillance par drones sans restriction. D’autant plus dans le contexte d’un état d’urgence ou de crise sanitaire, comme celui instauré par la loi du 23 mars 2020. » 
De son côté, l’État anticipe l’élargissement de son usage par la maréchaussée et exauce le rêve de la Gendarmerie de « pouvoir développer le drone du quotidien ». Le 12 avril dernier, un appel d’offres pour une commande de plusieurs centaines de drones a été lancé par Place Beauvau : 565 « micro-drones du quotidien », des appareils légers et discrets, capables de voler à 100 mètres de hauteur, de filmer à 100 mètres de distance grâce à une caméra thermique associée à un zoom 6X et d’envoyer des images à 3 kilomètres au moins ; 66 drones « de capacité nationale », des engins plus lourds, en mesure de filmer à 500 mètres de jour et de reconnaître des gestes pour des missions d’observation et de surveillance lors d’événements publics avec une portée de transmission de 5 kilomètres minimum ; une vingtaine de « nano-drones spécialisés » de moins de 50 grammes capables de transmettre des images à 2 kilomètres minimum.
La situation exceptionnelle liée à la pandémie de Coronavirus ne sert même plus de prétexte pour le ministère qui affirme froidement que cet appel d’offre « est sans lien avec la situation sanitaire actuelle » et qu’il répond simplement « aux besoins de la sécurité intérieure ».
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Anas s'est réveillé

La sœur d'Anas a annoncé que cet étudiant originaire de Saint-Étienne, qui s'était immolé par le feu en novembre 2019 à Lyon pour dénoncer la précarité étudiante, s'est réveillé "depuis plusieurs semaines".
"C'est avec une grande joie que je vous annonce qu'Anas est réveillé, depuis quelques semaines maintenant. Il était de moins en moins sédaté et était réveillé d'abord 1h par jour puis 2h etc jusqu'à être totalement réveillé", a écrit la grande sœur de l'étudiant, ce midi sur Facebook.
Il est toujours en service de réanimation
"Il se trouve toujours en service de réanimation et il aura encore quelques opérations. Mais il se porte plutôt bien compte tenu des circonstances", a-t-elle poursuivi.
Son acte avait choqué dans toute la Région Auvergne-Rhône-Alpes et dans toute la France et mis l'accent sur la précarité étudiante : le 8 novembre 2019, Anas K, 22 ans, tentait de se suicider en s'immolant par le feu devant le CROUS de Lyon, rue Garibaldi, dans le 7ème arrondissement. Il avait laissé son désormais célèbre message sur Facebook, juste avant le drame.
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31 décembre 2018, lettre de FO

Le SNPREES-FO s'est adressé au PDG du CNRS, avec copie au délégué régional Rhône-Auvergne et à la présidente de l'Université Jean Mo...