Mise en GAV de GJ pour une banderole « Macronavirus, à quand la fin ? » à Toulouse
Un GJ en GAV pour une video
L’opposant à la politique macronienne, très engagé dans le mouvement des gilets jaunes du Vaucluse (84), était convoqué ce mardi 29 avril 2020, par les services de sûreté du territoire sous ordre de Christophe Castaner.En effet, ces derniers jours et devant l’ incompréhensible gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français, ce quinquagénaire de la société civile a appelé « les citoyens du Sud de la France » à la résistance en se rendant dés que possible à Paris. Le Ministère de l’intérieur souhaite en savoir plus sur ces intentions.
https://sentinellecitoyenne.fr/alerte-info-castaner-ordonne-le-placement-en-garde-a-vue-de-christophe-chalencon/
Comme on peut l’entendre dans cette vidéo, le but de se rassemblement national est d’obtenir la dissolution de l’assemblée nationale et la démission du locataire de l’Elysée
les gilets jaunes d’Aix expulsés de leur local municipal
1 er mai
Un peu partout en France et malgré le confinement toujours en vigueur, des citoyens ont décidé de descendre dans la rue en ce 1er mai, jour de fête du travail. Habituellement dédiée à de larges mobilisations syndicales, politiques ou sociales, cette journée n’avait pas pu faire l’objet d’un appel officiel.Mais des Gilets jaunes, représentants syndicaux et militants des droits de l’Homme ont notamment manifesté ce vendredi à Marseille comme à Lyon ou Montpellier, dans le calme et en respectant la distanciation sociale afin d’éviter toute propagation du Covid-19.
À Marseille, devant l’Institut hospitalo-universitaire (IHU), un centre de traitement et de recherche sur les maladies infectieuses, une quarantaine de personnes se sont réunies devant une grande banderole : « Ni médaille, ni charité : des moyens pour l’hôpital public ».
À distance les uns des autres, Gilets jaunes et syndicalistes ont scandé : « On veut être dépisté, pas pisté », ou « du fric, pour l’hôpital public ! ». « L’idée, ce n’est pas du tout de faire de la provocation en cassant le confinement », a assuré à l’AFP Sylvie Pillé, enseignante à la retraite et Gilet jaune de la première heure. « On ne fait rien d’illégal, on a tous une attestation car on vient pour se faire dépister à l’IHU », explique-t-elle quand la police intervient après une heure de manifestation.
avenue des Champs-Élysées
Déploiement massif, CRS et gendarmes mobiles en ce Premier Mai. Dans une avenue déserte, le préfet de police pense sûrement que les Gilets jaunes vont surgir de nulle part, d'un instant à l'autre, il a même fait venir les canons à eau… C'est la guerre !Le préfet de P (voir ci-dessous) a donné l'ordre de ce dispositif démesuré.
1 er mai à marseille
1 er mai à st-é
1 er mai à Lyon
manifestation 1 mai 2020 acte 77 gilets jaunes lyon hopital croix rousse
1er mai à Paris montreuil
la France épinglée par l'Europe en matière de sécurité des journalistes lors des manifestations
Dans un rapport de la Plateforme du Conseil de l’Europe, la France est longuement épinglée sur les difficultés éprouvées par les journalistes couvrant les manifestations, notamment celles des Gilets jaunes. La France, très mauvaise élève en matière de protection du journalisme et de sécurité des journalistes, selon des organisations de défense de la liberté de la presse, partenaires de la Plateforme du Conseil de l'Europe. Lire aussi «Tenez bon Julian» : trois syndicats de journalistes unissent leurs plumes dans une lettre à Assange Celles-ci dénoncent dans un rapport annuel, publié ce 29 avril, une hausse des intimidations envers les journalistes en Europe et notamment en France, pointant en particulier la difficulté de couvrir le mouvement des Gilets jaunes en France : «Sept des treize alertes publiées en 2019 concernant la France relevaient des violences ou des mesures de police agressives contre des journalistes couvrant les manifestations», peut-on lire dans ce texte. Une tendance accrue au recours à l'intimidation La France fait ainsi partie des pays qui ont fait «l’objet du plus grand nombre d’alertes publiées sur la Plateforme en 2019», annonce d'emblée le rapport.«En 2019, la France a enregistré une augmentation notable des violences à l'égard de professionnels des médias qui couvraient des mouvements de protestation contre la politique du gouvernement», comme ceux des Gilets jaunes, pointe la plateforme. «De nombreux journalistes ont été victimes de menaces ou d'agressions de la part des forces de l'ordre», déplorent les auteurs du rapport, jugeant problématique «l'utilisation fréquente par la police de lanceurs de balles "de défense", de grenades de désencerclement ou de grenades lacrymogènes explosives et d'autres armes dites non létales». Ils rappellent à cet égard que de «nombreux journalistes ont été victimes de menaces ou d’agressions de la part des forces de l’ordre, certains ayant souffert des blessures telles que des fractures de la main, des côtes cassées et des blessures au visage». Le rapport cite nommément le cas de Mustafa Yalcin, photographe de l’agence de presse Anadolu, touché en plein visage, le 5 décembre 2019 à Paris, par une grenade de désencerclement, risquant de perdre l’usage d’un œil, malgré le port d’un casque de protection. «Entraves à l’exercice de la profession de journaliste» Le rapport souligne également des alertes sur des «entraves à l’exercice de la profession de journaliste, certains s’étant vu interdire l’accès à l’espace public par la force». Il s'agit ici de l'empêchement des journalistes de couvrir l'évacuation de manifestants du site du géant Amazon à Clichy-la-Garenne en juillet 2019. Le rapport relève aussi le cas de Gaspard Glanz, interdit, par décision judiciaire, de couvrir des manifestations de Gilets jaunes pendant six mois, un jugement infirmé en appel.
Les auteurs du rapport relayent ensuite le recensement du journaliste David Dufresne, qui a répertorié de manière «systématique les violences policières dont ont été victimes 90 journalistes en 2019, principalement lors de manifestations de rue». Ses chiffres établissent que «20 travailleurs des médias ont été blessés au haut du corps, 18 au bas du corps ou aux membres inférieurs, et 14 à la tête». La plateforme du Conseil de l'Europe a même reçu une alerte concernant le droit d'informer de David Dufresne lui-même après qu'il a été inscrit par des membres d’un syndicat policier sur une liste des «ennemis de la police». L'étape de l'IGPN et de l'IGGN dans les procédures en question Les organisations de défense de la liberté de la presse, auteures de ce rapport, soulignent par ailleurs qu'«en droit français, les plaintes déposées à l’encontre de membres des forces de l'ordre sont d'abord instruites par l'IGPN ou l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), ce qui a pour effet de retarder l'engagement éventuel de poursuites concernant bon nombre d'agressions physiques». Les organisations rapportent à ce sujet que des journalistes français se sont plaints que cette étape supplémentaire «favorise l’impunité dans la mesure où elle porte à croire que les autorités pourraient tolérer des comportements répréhensibles et des mauvais traitements».
Ce rapport conclut donc à «une tendance accrue au recours à l'intimidation» et à une situation de la liberté des médias «très insatisfaisante» en 2019 en Europe. En plus de la France, il épingle notamment la Russie, l'Ukraine, l'Albanie, l'Azerbaïdjan, Malte, la Serbie, la Bulgarie ou encore la Turquie, sur des pratiques alarmantes entravant la liberté de la presse et le droit à l'information.
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Didier Lallement : le préfet que même les flics détestent
En pleine crise du Covid, il avait osé dire que les personnes hospitalisées étaient celles qui n'avaient pas respecté le confinement. Deuxième bourde, après celle où il se disait «pas du même camp» qu'une «gilet jaune». On a donc voulu en savoir un peu plus sur ce préfet choisi par Macron. Rarement personnalité aura fait autant l'unanimité dans la détestation. Partout où il passe, il laisse un souvenir impérissable : dur, froid, aimant le conflit. Mais ses compétences, aussi, commencent à être décriées. Enquête.Depuis son deuxième « dérapage », il est interdit de médias. Le premier, c’était des propos pris à la volée, « on n’est pas dans le même camp, madame », adressés à une « gilet jaune ». Déjà, ça lui avait valu des remontrances de l’Élysée. « La police, ce n’est pas un camp », avait glissé le chef de l’État à des journalistes. Cette fois-ci, il a dû présenter des excuses publiques après avoir déclaré dans une interview face caméra que les malades du Covid, en gros, l’avaient bien cherché. Des excuses certainement humiliantes pour lui, soulignent ceux qui le connaissent, tant le personnage est sûr de lui. « Maintenant, il est dans une période probatoire, à la prochaine bourde, il saute », estime même un de nos interlocuteurs. Vraisemblable, ou est-ce l’espoir qui le fait parler ainsi ? Lallement, en tout cas, se fait détester partout où il passe. D’ailleurs, son écart de communication n’est pas étonnant pour certains : « Il est froid, il n’a pas d’affects, pas de capacité d’empathie », nous le décrit-on. « Méchant, brutal », ajoutent d’autres.
Rarement personnalité aura suscité autant de détestation. « Il a une très haute idée de lui-même, ce qui fait qu’il est très difficile de travailler à ses côtés », rapporte un ancien collaborateur. « Il s’épanouit dans le conflit », dit un autre. Arrivé à la préfecture de Paris, il réunit les syndicats : « Vous connaissez ma réputation, je suis encore pire », lâche-t-il. À la préfecture de la Gironde, son précédent poste, c’était violent. « Vous allez finir sur un croc de boucher », aurait-il lancé lors d’une réunion. Il paraît qu’ils ont sablé le champagne lorsqu’il est parti.
Son fond d’écran de portable ? Un képi de légionnaire.
Il est arrivé à la préfecture de police de Paris dans un contexte particulier, on le sait, celui des « gilets jaunes ». Il remplaçait Michel Delpuech, viré car considéré comme laxiste, notamment après l’incendie du Fouquet’s. C’est Dominique Perben, dont il était directeur de cabinet au ministère des Transports – et qui fait depuis longtemps sa carrière –, qui a soufflé son nom à Macron. Son style iconoclaste et intransigeant n’est pas pour déplaire au président.
Une chose est sûre, Didier Lallement rêvait depuis des années d’être à la « PP », peut-être même d’être policier. Sur le compte Twitter de la préfecture, le 11 avril, on le voit « déguisé » en flic : calot de CRS, tee-shirt blanc et insigne de la BAC de nuit. Sauf que le préfet n’est pas lui-même un policier, et n’est pas censé s’habiller ainsi. C’est même une infraction, sanctionnée par le Code pénal. C’est ballot pour un préfet. Une manière d’assouvir son fantasme des uniformes ? Sur son fond d’écran de portable, il a une photo de képi de légionnaire. Déjà, il avait revêtu une tenue de pompier lorsque Notre-Dame avait brûlé. Il avait insisté aussi pour faire évoluer le costume des préfets lorsqu’il était secrétaire général du ministère de l’Intérieur, mais on lui avait fait comprendre qu’il y avait d’autres priorités que le fétichisme de l’uniforme…
Surtout, est-il à la hauteur de son poste de préfet de police ? « Il passe pour un spécialiste du maintien de l’ordre, alors même qu’il avait peu d’expérience dans ce domaine au moment où il a été nommé à la préfecture de police », nous rapporte-t-on. « On le dit désagréable mais brillant, je n’ai toujours pas vu le deuxième aspect, balance un de nos interlocuteurs. Seul compte pour lui l’ordre public, il est monotâche. » Exit, par exemple, les mauvais chiffres de la délinquance (seul un cambriolage sur dix est élucidé dans la capitale). Pour ce qui est des « gilets jaunes », Lallement est-il vraiment le sauveur de Paris ? « Il est venu avec l’idée de mater la révolte, alors que ça commençait déjà à se calmer. Il y a une sorte de mythologie autour de lui, qu’il a créée, il n’est pas le sauveur de l’ordre public, comme il veut se présenter », nous explique une autre source.
Fidèle à son amour du conflit, n’a-t-il pas d’ailleurs envenimé les choses ? Des notes de septembre 2019 révélées dans la presse montraient que de hauts responsables de la gendarmerie et des CRS déploraient les méthodes prônées par Lallement, en particulier celle consistant à « impacter » les manifestants. Pratiques qu’ils jugeaient « légalement douteuses et aux conséquences politiques potentiellement néfastes ». Certains représentants de syndicats de policiers ne sont pas tendres non plus avec lui, notamment à Bordeaux, où, on le rappelle, plusieurs manifestants ont eu des mains arrachées et des yeux crevés. « Le dispositif mis en place était exagéré. Et mettre des personnes non formées face à des manifestants, ça crée forcément des incidents. » Si même les policiers le disent…
Pour lui, tout est bon pour vanter sa politique de fermeté face aux « gilets jaunes ». Y compris une réunion du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui a eu lieu après l’attentat à la préfecture, en présence des représentants du personnel et des directeurs des services. « Il s’est permis de profiter de cette réunion pour en faire une tribune pour défendre sa méthode, en niant toute violence policière, alors que ce n’était pas le sujet du jour », déplore Frédéric Guillo, représentant de la CGT-préfecture de police de Paris, qui rassemble des personnels administratifs.
« On le dit désagréable mais brillant, je n’ai toujours pas vu le deuxième aspect »
Le conflit, il l’entretient aussi avec la Mairie de Paris. « Les relations n’ont jamais été aussi dégradées entre la maire et le préfet, explique-t-on dans l’entourage d’Anne Hidalgo. Notamment, Lallement adopte un comportement vexatoire à l’égard des élus. » Lorsqu’il siège en tant que préfet au Conseil de Paris, il se met à hausser ostensiblement les sourcils quand un élu parle, ou reste avachi dans son fauteuil. Il balaye en ricanant les questions sur les violences policières. Il aurait même agacé des élus classés à droite, qui n’étaient pas à l’aise avec son manque de distance républicaine. Certains observateurs estiment que Lallement ne serait pas opposé à un retour à l’époque où le préfet de police était le seul maître à bord dans Paris, avant la « création » de la fonction de maire, en 1975. On nous assure toutefois que, depuis la crise du Covid, les relations avec la Mairie se sont améliorées, état d’exception oblige.
Sa personnalité lui a même coûté son poste de secrétaire général du ministère de l’Intérieur, qu’il obtient en 2012, lorsque Manuel Valls devient ministre. « Il se complaît dans le conflit. J’ai eu à gérer de manière assez répétée des relations dégradées entre lui et les différentes directions », raconte Thierry Lataste, qui était directeur de cabinet de Valls. Lallement avait réussi à se mettre à dos les représentants des deux plus grosses entités du ministère : la police et la gendarmerie. À la faveur du changement de ministre, avec l’arrivée de Bernard Cazeneuve, Lallement espère monter en grade et devenir lui-même directeur de cabinet, sans succès. « Il est alors devenu insupportable avec le ministre », nous raconte-t-on, jusqu’à être parfois « insolent ». Lallement a donc été « exfiltré » à la Cour des comptes en 2014. On appelle ça une « sortie élégante ».
On a quand même réussi à trouver un homme qui dit du bien de Didier Lallement. C’est Jean-Pierre Chevènement, qui l’a connu il y a plus de vingt ans. « C’est avant tout un serviteur de l’État, estime le « Che ». Il avait une conception très exigeante du service public, qui confinait peut-être à de l’intransigeance, mais c’est une bonne chose. » Dans sa jeunesse, Lallement militait au Ceres, le courant de Chevènement, mais il a surtout été son directeur général des collectivités locales quand le « Che » était ministre de l’Intérieur. Lallement devient ainsi, en 1999, un des artisans de loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale. Un passage réussi, pour lequel il a été « récompensé » avec son premier poste de préfet, dans l’Aisne. C’est ce qui lui a ensuite permis de gravir les marches de la haute fonction publique, « sans avoir passé un seul concours » – ce qui pour certains d’ailleurs ne passe pas. Il a un « beau parcours républicain », lui reconnaissent quelques détracteurs. C’est un habile politique, qui sait louvoyer et activer ses réseaux, certainement. Il paraît qu’il adore les portraits au vitriol que l’on fait de lui, ça forge sa légende.
https://charliehebdo.fr/2020/05/politique/didier-lallement-le-prefet-tapedur-que-meme-les-flics-detestent/
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