article procès

Blog sur les répressions contre GJ & verts. Mis à pied 19dec2018->5sept19.


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------------>LA PETITION DU NEUROCHIRURGIEN POUR INTERDIRE LBD------------------------------------------- Un projectile de type LBD4O lancé à 90m/sec (324 km/h) a une force d’impact de 200 joules: c’est comme ~parpaing de 20kg d’une hauteur de 1m tombant sur votre pied sur un angle arrondi de 4cm! En octobre 2010, un lycéen de 16 ans de Montreuil participait à un blocus, a reçu un tir LBD qui a entraîné de multiples fractures au visage et perte de l'œil touché. Le 2 avril 2015, le policier auteur du tir est condamné à un an de prison avec sursis. Mustapha Ziani est décédé le 12 décembre 2010 à Marseille après être atteint au thorax par un Flash-Ball. Le tir a été effectué à 4,40 mètres de la victime "cause directe et exclusive" de sa mort. 2016 le policier Xavier Crubezy, est condamné à 6 mois de prison avec sursis... Le 8 mars 2019 le maire de Phalsbourg (Moselle) a pris un arrêté interdisant les LBD sur sa commune pour la journée de manifestations des Gilets Jaunes prévu le 9 mars sur sa commune. Il explique que cet arrêté est symbolique car il n'a pas d'autorité sur les forces nationales de la gendarmerie. Le 19 janvier 2019, le neurochirurgien et chef de service au CHRU de Besançon Laurent Thines lance une pétition adressée au Ministre de l'Intérieur pour demander un moratoire sur l’utilisation des armes sub-létales, dont les LBD. La pétition de Laurent Thines est vers 200 000 signatures. https://www.change.org/p/les-soignants-fran%C3%A7ais-pour-un-moratoire-sur-l-utilisation-des-armes-dites-moins-l%C3%A9tales

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27 aout 2019, Un directeur du CNRS évincé

Un directeur du CNRS critique la gestion policière du mouvement Gilets jaunes et il est évincé de l'enseignement à l’école des commissaires

Sébastien Roché, directeur de recherche au CNRS, avait critiqué la gestion du maintien de l’ordre durant la crise des Gilets jaunes, et le manque d’indépendance de l’ IGPN. Il dénonce une “décision politique”.

https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/l-ecole-des-commissaires-evince-un-sociologue-critique-a-l-egard-de-la-police

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IMPORTANT

Au CNRS, les chercheurs doivent respecter des règles déontologiques inhérentes aux métiers de la recherche, notamment lors de prises de position publiques. Ce blog ne reflète que MES OPINIONS PERSONNELLES et n'engage pas mes domaines d'expertise, et encore moins mon employeur le CNRS.

Comme lanceur d'alerte, je me suis permis de rendre public des parties de mon dossier administratif de fonctionnaire.

Ce blog vise aussi à être une chonologie des événements de fin 2018 à mai 2020 (ACTE 80 soit 80 samedis GJ) avec l'état d'urgence lié au prétexte "peur du covid" qui fut la fin (momentanée?) des dernières actions des GJ. Ce mouvement wikipédien est de nature nouvelle et inaugure les impacts et chocs imprévisibles du monde numérique des écrans sur notre vie concrète.

Ma dernière action GJ : j'ai participé à un reportage de FR3 pour les 5 ans des GJ en novembre 2023: https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/loire/saint-etienne/j-ai-entendu-leur-souffrance-et-ca-m-a-fait-mal-retour-sur-un-rond-point-avec-stephane-gilet-jaune-par-empathie-2874194.html

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REFERENCES:

Voir le livre: QU'en est-il du droit de la recherche ?

Voir aussi les publications de monsieur joël moret-bailly, professeur au sein de l'UMR CERCRID et Référent déontologue CNRS et ​Vice-président du Comité de déontologie des ministères chargés des affaires sociales.

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samedi 27 juillet 2019

Un collectif de plus de 1 400 artistes, qui se nomme « Yellow Submarine » soutien aux gilets



Un collectif de plus de 1 400 artistes, qui se nomme « Yellow Submarine », apporte son soutien au mouvement des Gilets jaunes le 4 mai 2019.
Il compte dans ses rangs des personnalités telles que
 Bruno Gaccio, Juliette Binoche, Emmanuelle Béart, Robert Guédiguian, Frank Margerin, Fanny Cottençon, Jean-Claude Petit et Jean-Luc Moreau.

Les signataires du collectif indiquent que, précaires ou non, qu'ils soient artistes, techniciens ou auteurs, ils se sentent « absolument concernés par cette mobilisation historique ».

Ils indiquent que « le mouvement réclame des choses essentielles : une démocratie plus directe, une plus grande justice sociale et fiscale, des mesures radicales face à l'état d'urgence écologique

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Depuis plusieurs mois le mouvement des Gilets Jaunes, sans précédent dans l’histoire de la Vème République, bat le pavé de nos rues.

Un mouvement de citoyen.ne.s, né spontanément, qui ne se rattache à aucun parti politique.

Un mouvement qui mobilise des dizaines de milliers de français chaque samedi, depuis plus de 6 mois, et qui est soutenu par des millions d’autres.

Un mouvement qui réclame des choses essentielles : une démocratie plus directe, une plus grande justice sociale et fiscale, des mesures radicales face à l’état d’urgence écologique.

Ce qu’ils demandent, ils le demandent pour tou.te.s. Les Gilets Jaunes, c’est nous. Nous artistes, technicien.ne.s, auteur.rice.s, de tous ces métiers de la culture, précaires ou non, sommes absolument concerné.e.s par cette mobilisation historique.

Et nous le proclamons ici : nous ne sommes pas dupes.

Nous voyons bien les ficelles usées à outrance pour discréditer les Gilets Jaunes, décrits comme des anti-écologistes, extrémistes, racistes, casseurs… La manœuvre ne prend pas, ce récit ne colle pas à la réalité même si médias grand public et porte-paroles du gouvernement voudraient bien nous y faire croire.

Comme cette violence qu’ils mettent en exergue chaque samedi.

Pourtant la violence la plus alarmante n’est pas là.

Le bilan de la répression s’aggrave chaque semaine. Au 19 avril 2019, on recensait 1 décès, 248 blessé.e.s à la tête, 23 éborgné.e.s, 5 mains arrachées chez les manifestant.e.s. C’est indigne de notre république.

Et nous ne sommes pas les premier.e.s à le dénoncer : Amnesty International, La Ligue des Droits de l’Homme, l’ONU, l’Union Européenne, le Défenseur des Droits, tou.te.s condamnent les violences policières sur les Gilets Jaunes en France.

Le nombre de blessé.e.s, de vies brisées, d’arrestations et de condamnations dépasse l’entendement. Comment peut on encore exercer notre droit de manifester face à une telle répression ? Rien ne justifie la mise en place d’un arsenal législatif dit « anti-casseur » qui bafoue nos libertés fondamentales.

Nous ne sommes pas dupes. La violence la plus menaçante est économique et sociale. C’est celle de ce gouvernement qui défend les intérêts de quelques-uns aux détriments de tous et toutes. C’est la violence qui marque les corps et les esprits de celles et ceux qui s’abîment au travail pour survivre.

Puis nous devons – c’est une urgence historique – affronter collectivement la crise écologique et trouver des solutions justes et efficaces, afin de laisser un monde vivable à nos enfants.  Nous ne sommes pas dupes. Ce gouvernement n’a cessé de reculer sur la question pour ne pas inquiéter les responsables du désastre annoncé. Les Gilets Jaunes le dénoncent comme les militants écologistes. Aujourd’hui la convergence des luttes sociales et environnementales est en route.

Nous continuerons à nous indigner, plus fort, plus souvent, plus ensemble.

Et aujourd’hui, nous appelons à écrire une nouvelle histoire.

Nous écrivain.ne.s, musicien.ne.s, réalisateur.rice.s, éditeur.rice.s, sculpteur.rice.s, photographes, technicien.ne.s du son et de l’image, scénaristes, chorégraphes, dessinateur.rice.s, peintres, circassien.ne.s, comédien.ne.s, producteur.rice.s, danseur.se.s, créateur.rice.s en tous genres, sommes révolté.e.s par la répression, la manipulation et l’irresponsabilité de ce gouvernement à un moment si charnière de notre histoire.

Utilisons notre pouvoir, celui des mots, de la parole, de la musique, de l’image, de la pensée, de l’art, pour inventer un nouveau récit et soutenir celles et ceux qui luttent dans la rue et sur les ronds-points depuis des mois.

Rien n’est écrit. Dessinons un monde meilleur.


A dream you dream alone is only a dream.
A dream you dream together is reality.

John Lennon

Collectif Yellow Submarine
Pour nous rejoindre ou nous contacter :


collectif.yellow.submarine@gmail.com

Le 18 juillet 2019 à Bézier, un homme prend en filature un policier qui a crevé l'oeil de son fils 16 ans en décembre et IGPN sans suite! A son domicile, un fusil non déclaré, équipé d'une lunette de précision, PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX.



Elles sont aussi symptomatiques du climat de défiance qui s'est installé ces derniers mois entre la frange la plus radicale de la contestation sociale et les forces de l'ordre.

Le 18 juillet 2019, comme le rapporte France Bleu, un policier de Bézier a eu la mauvaise surprise de constater qu'il était pris en filature tandis qu'il transportait son fils à moto.

Son poursuivant, un sexagénaire, est le père d'un jeune homme qui a perdu un oeil au printemps dernier lors d'une manifestation dans l'Hérault.

Confronté sur le moment, l'homme aurait déclaré:
"Ton gamin a de la chance. Il a de beaux yeux, tu sais !". 
A son domicile, un fusil non déclaré, équipé d'une lunette de précision, a été saisi selon nos confrères de Radio France. Et dans son téléphone, des photos de policiers.

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/ca-ferait-quoi-de-voir-ta-fille-avec-un-oeil-en-moins-une-femme-de-flic-menacee_2091721.html

Un sexagénaire biterrois aurait suivi un policier en civil accompagné de son jeune fils, jeudi 18 juillet. Le fonctionnaire se serait rendu compte de la filature. Le ton est alors monté et les insultes ont fusé. Ce père d'un lycéen qui a perdu un œil lors d'une manifestation aurait alors proféré cette menace : "Ton gamin a de la chance. Il a de beaux yeux, tu sais !" Le policier a par la suite porté plainte.

L'homme a été interpellé deux jours plus tard. Il est poursuivi pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans et outrages à personne dépositaire de l'autorité publique, rapporte France Bleu Hérault, mardi 23 juillet. Le suspect a été remis en liberté sous contrôle judiciaire et comparaîtra début décembre devant le tribunal correctionnel de Béziers.

Des armes non déclarées ont été retrouvées au domicile de cet homme âgé d'une soixantaine d'années. Il s'agit d'un pistolet lanceur de balles en caoutchouc ainsi qu'un fusil équipé d'une lunette de précision. De plus, des photos de policiers biterrois figuraient sur son téléphone portable. Le suspect avait également relevé l'identité de deux fonctionnaires qu'il suspectait d'être à l'origine de la blessure de son fils.

Ce sexagénaire est le père d'un jeune homme qui a perdu un œil au printemps dernier lors d'une manifestation devant le lycée Jean-Moulin à Béziers, précise encore France Bleu. Un tir de lanceur de balles de défense (LBD) a un temps été avancé pour expliquer la blessure, mais l'enquête de la police des polices a été classée sans suite au début de l'été.

Sur franceinfo, Yann Bastiére explique que "cela est très nouveau (...) Cela se développe certainement de par la défiance envers les forces de l'ordre suite aux mouvements des 'gilets jaunes'". Ce membre du syndicat Unité SGP-Police "ce n'est pas anodin". Il appelle "les responsables politique et judiciaire à la plus grande fermeté".

HONNEUR A JEAN-PHILIPPE L., 16 ans, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 le 6 décembre 2018 à Bézier.
https://www.ricochets.cc/Gilets-jaunes-bilan-provisoire-des-morts-et-blesses.html

27 juillet, 43 suicides ne 2019, et Lettre ouverte à Monsieur le Président sur les 111 suicides dans la Police Nationale depuis le début de son mandat par Langlois

Quatre policiers se sont suicidés en l'espace d'une semaine

La recrudescence des suicides dans la police, 43 cas depuis le début de l'année, inquiète les syndicats qui appellent l'exécutif à agir.

Il est depuis janvier le 43e policier à avoir mis fin à ses jours. Un officier s’est donné la mort mercredi après-midi dans l'armurerie de l’antenne PJ de Cergy (Val d’Oise). Âgé de 55 ans, ce père de famille travaillait depuis 25 ans dans ce service, où il a dirigé le groupe de répression du banditisme avant de prendre le poste de numéro 3 de l’antenne, détaille Le Parisien. La veille, c’est un policier de la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère, 49 ans, qui retournait une arme contre lui à son domicile. Lui aussi père de famille, il était affecté au Groupe d’appui judiciaire. Un CRS affecté dans une compagnie de Béthune et un formateur dans une école de police à Nîmes s’ajoutent à cette liste macabre.

En l’espace d’une semaine, ce sont ainsi quatre membres des forces de l’ordre qui se sont suicidés. Cette recrudescence inquiète les syndicats. « Avec un suicide tous les 5 jours, la Police nationale est en passe de connaître l’année la plus sombre de son histoire », s’alarme Alliance Police national dans un communiqué. Le syndicat Alternative police CFDT appelle de son côté « un véritable Grenelle de la Police nationale ». Ses représentants ont été reçus jeudi au ministère de l’Intérieur et ont remis à cette occasion un livre blanc où ils exposent 50 propositions pour améliorer les conditions de travail et lutter concrètement contre le taux de suicide des policiers. Le syndicat compte par ailleurs saisir le conseiller intérieur de l’Élysée ainsi que les services du premier ministre.

Le fléau des suicides au sein des forces de l'ordre revient régulièrement sur le devant de la scène à la faveur de brusques accélérations du nombre de passage à l'acte. Un rapport du Sénat remis en 2018 avait mis en lumière « un taux de suicide plus élevé que la moyenne nationale » chez les policiers, même en tenant compte des spécificités de cette population (population davantage masculine, jeune, ayant accès aux armes, etc.). Face aux suicides de policiers dénombrés depuis janvier en France, Christophe Castaner avait pourtant installé fin avril une « cellule alerte prévention suicide ». « Il faut briser la peur, il faut briser la honte, il faut briser le silence », avait déclaré le ministre lors de l'installation de cette cellule.

En 2018, 35 policiers et 33 gendarmes se sont suicidés, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur

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Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République sur les 111 suicides dans la Police Nationale depuis le début de son mandat




Monsieur le Président de la République,

C’est l’hécatombe dans les rangs de la Police Nationale.

Comme vous aimez les statistiques, je commencerais mon propos par des chiffres :

* Depuis le début de votre quinquennat 111 de mes collègues se sont donnés la mort ;

* Depuis que Monsieur MORVAN a été nommé Directeur Général de la Police Nationale 93 de mes collègues se sont suicidés ;

* Depuis que Monsieur CASTANER est Ministre de l’Intérieur 53 de mes collègues ont mis fin à leurs jours.

Les policiers meurent par dizaines, non pas sous les coups de criminels ou de terroristes, mais de leur propre main.

Pour Éric MORVAN, Directeur Général de la Police Nationale (DGPN) : « la Police n’est pas malade. Elle serait malade si elle était dans le déni, dans la volonté de cacher cette réalité dramatique à laquelle il faut s’atteler. Je ne suis pas dans le déni, la police d’une manière générale n’est pas dans le déni, c’est une des seules, voire la seule administration à publier, à ne pas contester ces chiffres. » Notre directeur ne nous voit pas comme des êtres humains, mais comme des ressources, qu’on peut classer en pertes et profits. Nous sommes déshumanisés jusque dans notre cercueil.

Selon Monsieur le DGPN « beaucoup de choses ont été faites ».

Fin janvier 2019, il ordonna par télégramme aux chefs de service de faire preuve d’empathie. Depuis +34 morts.

En avril 2019, Monsieur CASTANER Ministre de l’Intérieur annonça une ligne de téléphone suicide 24h/24. Depuis +14 morts.

Fin mai 2019, Monsieur le DGPN pris une nouvelle mesure draconienne, organiser des barbecues conviviaux de service, mais sur notre temps personnel, alors que nous n’avons déjà plus de vie de famille équilibrée, à cause des heures supplémentaires accumulées. Depuis +13 morts.

Est-ce que la hiérarchie est insensible ? Une fois de plus Monsieur MORVAN a une réponse : « j’entends ce discours syndical, que je ne partage pas entièrement, ce qui n’est pas très grave car dans la déontologie policière qui s’applique aux membres de la hiérarchie, il y a devoir de protection des personnels et puis dans la hiérarchie il y a le directeur général de la police nationale. »

L’organisation syndicale que je représente a fait des propositions pour lutter contre le suicide, en se basant sur le ressenti de nos collègues, corroborés par des études scientifiques ou encore en proposant de s’inspirer de l’exemple de la police québécoise, qui a su prendre des mesures, pour faire baisser son taux de suicides de 80% en moins de 30 ans. Monsieur CASTANER n’a pas répondu et les morts ont continué de s’accumuler.

Mon organisation s’est jointe aux associations de policiers en colère et de quelques autres syndicats, lors d’une manifestation le 12 mars 2019, pour sensibiliser l’opinion publique et demander à Monsieur CASTANER de tous nous recevoir, pour écouter nos propositions pour lutter contre le suicide. Monsieur le Ministre de l’Intérieur a fait le choix de ne pas donner suite, une fois de plus et les morts ont continué de s’accumuler.

Monsieur CASTANER pour ne pas avoir à s’occuper de la question m’a même sanctionné personnellement le 21 juin de 12 mois d’exclusion temporaire de fonction 2019, pour avoir dans le cadre de mon mandat syndical, lancé l’alerte sur les suicides de mes collègues. Le second motif de cette très lourde sanction était d’avoir lancé l’alerte concernant les agissements d’un médecin inspecteur de la police, qui agressait sexuellement les nouvelles recrues. Monsieur CASTANER a choisi de soutenir l’auteur au détriment des victimes. D’ailleurs ma sanction est arrivée après la condamnation de ce médecin par la Justice. Avec un tel management comment voulez-vous que mes collègues ne soient pas poussés à bout ?

Cependant Monsieur MORVAN assume ses responsabilités : « le premier en charge de la protection des policiers est le directeur général. »  Avec 93 suicides sous sa direction, sans compter les suicides de nos collègues administratifs, techniques, scientifiques et ouvriers d’état, on peut constater que la protection n’a pas été assurée.

De même, Monsieur le DGPN reconnait que : « l’explication n’est pas conjoncturelle, elle est structurelle. » Donc c’est bien le management et l’institution qui sont en cause et non des faits extérieurs. Analyse confirmée par Monsieur le Ministre de l’Intérieur : « j’en ai assez d’entendre, à chaque fois, ça n’avait rien à voir avec le service, c’était seulement personnel. »

C’est pour ces mêmes motifs de harcèlement au travail institutionnel, aboutissant à 19 suicides en 2 ans sur 190 000 salariés, que le parquet a requis contre la direction de France Telecom 15 000€ d’amende et un an de prison. Est-ce que la direction de la police nationale est au-dessus des Lois, avec 53 suicides en seulement 9 mois sur 160 000 personnels, alors que depuis 2014 l’article 222-33-22 du Code Pénal a doublé les peines encourues

Je me tourne vers vous monsieur le Président de la République car Monsieur le Premier Ministre nous a répondu renouveler sa confiance à Monsieur CASTANER le 26 mars 2019, malgré tous les manquements graves du Ministre de l’Intérieur.

Devant la gravité et l’urgence de la situation, je vous demande de bien vouloir démettre de leurs fonctions Messieurs CASTANER et MORVAN. France Telecom avait d’initiative changé sa direction, est-ce que l’Etat ferait moins pour préserver la santé et ici la vie de ses employés ?

Je vous demande également de bien vouloir recevoir mon organisation, ainsi que celles présentes lors de la manifestation du 12 mars 2019, qui souhaiteraient proposer des solutions pour mettre fin à cette spirale infernale. Bien évidemment, vous pourriez être tenté d’invoquer le score de 0,4% que mon organisation a obtenu lors des dernières élections professionnelles, mais dans ce cas vous cautionneriez la fraude digne d’une république bananière, qui a faussé la sincérité du scrutin de décembre 2018, à tel point que quatre organisations, dont VIGI, ont déposé un recours pour en demander l’annulation. Au sujet de ces élections l’article du Canard Enchaîné du 19-12-2018 est éloquent.

En l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Alexandre LANGLOIS

Secrétaire Général

Source : VIGI


http://www.profession-gendarme.com/lettre-ouverte-a-monsieur-le-president-de-la-republique-sur-les-111-suicides-dans-la-police-nationale-depuis-le-debut-de-son-mandat/

vendredi 26 juillet 2019

Mamoudou Barry, docteur en sciences juridiques, chercheur et enseignant à l'université de Rouen, ven-sam 19-20 juillet tué.

Que sait-on de l'agression mortelle et injures "sale N.", ""ce soir on va vous crever bande de sales N." de Mamoudou Barry, docteur en sciences juridiques, chercheur et enseignant à l'université de Rouen, vendredi 19 juillet-samedi 20 juillet?
CE POST est contre toutes les formes de racisme.


Quel était le travail de recherche de Mr Barry?

Thèses dans le CENTRE UNIVERSITAIRE ROUENNAIS D'ETUDES JURIDIQUES depuis le 06-10-2014
soutenue le 27 juin 2019.
titre de la thèse:
Politiques fiscales et douanières en matière d'investissements étrangers en Afrique francophone : le cas du secteur des ressources naturelles extractives
Nous avons donc affaire au traitement sérieux d'un sujet très sensible sur la France-Afrique.

Que s’est-il passé officiellement?

Mamoudou Barry a été agressé ce vendredi 19 juillet, peu après 20 heures, alors qu’il rentrait chez lui avec son épouse en voiture, à Canteleu, dans la banlieue de Rouen (Seine-Maritime). Selon plusieurs sources concordantes, son agresseur l’aurait interpellé et pointé du doigt en insultant le couple de « sales N. », à la hauteur d’un arrêt de bus.

Mamoudou Barry se serait alors arrêté pour demander des explications. Selon son avocat Jonas Haddad, l’agresseur l’aurait frappé « à coup de poings et de bouteilles ». « Il est tombé la tête la première sur le sol, avec le rebord d’un arrêt de bus, ce qui a provoqué les blessures mortelles », a indiqué Jonas Haddad.
Mamoudou Barry est alors transporté au CHU de Rouen, dans un état de coma. Il y décède samedi des suites de ses blessures.

Qui serait le principal suspect officiel ?

lundi 22 juillet, un suspect, âgé de 29 ans, a été interpellé « à Rouen à 9h30 », ont indiqué des sources policières, grâce aux caméras de vidéo surveillance. Contrairement à ce qui a été noté un premier temps par les sources policières, le suspect est de nationalité française, ce qu’a confirmé le procureur de Rouen dans l’après-midi.
L’homme est connu des autorités pour des infractions, notamment concernant des stupéfiants. Sa garde à vue a été levée à « la suite de l’examen médical » et l’individu a été hospitalisé.

S’agit-il d’une agression anti-Bla* et quelles sont les réactions de la mécanique humaine suite à ce drame?

Lorsque l’annonce de la mort de Mamoudou Barry s’est répandue sur les réseaux sociaux, des rumeurs évoquaient une agression soi-disant de supporters algériens visant des personnes noires le soir de la finale de la CAN (qui opposait l’Algérie au Sénégal). De nombreux politiques, de droite notamment, se sont émus de l’agression avec de nombreux tweets de Récupération et/ou de fumée?
Le Monde explique l’acharnement de la droite contre les supporters algériens

conclusion

Ce jeune docteur universitaire avec des travaux sur la France-Afrique et le pillage des ressources est mort, assassiné relativement proche de chez lui.
Paix à son âme et condoléances pour sa famille.

traité par leprogrès


Mille quatre cents personnes, selon la police, étaient réunies ce vendredi après-midi à Rouen le 26 juillet lors de la marche blanche en hommage à Mamoudou Barry, jeune enseignant-chercheur guinéen. Il avait été tué en fin de semaine dernière près de Rouen.

Plusieurs personnes portent des pancartes avec la photo du jeune homme de 31 ans et l’inscription "A la mémoire de Mamoudou Barry". Un peu plus loin, un homme s’est enroulé dans le drapeau guinéen, rouge, jaune et vert.

D’autres portent des t-shirts avec la photo de l’universitaire et le slogan "justice pour Mamoudou Barry".

"Halte au racisme"

"Nous souhaitons que cette marche soit empreinte de pacifisme et d’humilité. Dans le même temps, nous voulons la justice", a déclaré aux journalistes l’avocat de la famille de la victime, Me Jonas Haddad.

Environ 300 personnes appartenant à la communauté guinéenne d’Ile-de-France ont également fait le déplacement, a indiqué l’avocat.

Des élus locaux sont également présents, parmi lesquels l’ancien président de la région Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol (PS).

Le rassemblement a débuté par des prises de parole. Parmi les slogans prévus, selon les organisateurs, "Halte au racisme" et "Justice pour le Docteur Mamoudou Barry".

A Conakry, la capitale guinéenne, une centaine de personnes ont manifesté également devant l’ambassade de France pour dénoncer le meurtre, avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "à bas le racisme, non à la violence".

https://www.leprogres.fr/france-monde/2019/07/26/plus-de-1000-personnes-reunies-en-hommage-a-l-enseignant-guineen-tue

qq vidéos



Mamoudou Barry dans l'émission "L'invité du jour"
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La maman de Mamoudou Barry parle de son fils
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Meutre de Mamoudou Barry à Rouen: des guinéens 
manifestent devant l'ambassade de France à Conakry
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Mort de Mamoudou Barry près de Rouen  traité par FR3

Mardi 23 juillet, Sur la Grande Boucle, les Gilets Jaunes sont bannis! et avec une amende de 135€...

Sur la Grande Boucle, les Gilets Jaunes ne sont pas les bienvenus ! Mardi 23 juillet, les gendarmes ont sommé des Gilets Jaunes d’enlever leur Gilet, leurs banderole, emmenant même un d’entre eux en garde à vue !

Au menu : déploiement de banderoles, et sûrement quelques slogans écrits sur le bitume, comme on en a vus beaucoup sur ce Tour.

Mais la gendarmerie estimait que c’était déjà trop. Sur Facebook, Alain témoigne : « le commandant de gendarmerie a fait venir 10 fourgons de gardes mobiles pour évacuer les personnes qui étaient avec moi sur le tour , 20 personnes pacifiques… ». Sommés d’enlever leur Gilet Jaune, et de décrocher les banderoles, les Gilets Jaunes subissent une « garde à vue en plein air » selon certains témoins. Un des leurs sera même emmené à la gendarmerie pour une vérification d’identité et une amende de 135€ pour manifestation interdite !

https://www.gj-magazine.com/gj/un-gilet-jaune-verbalise-de-135e-pour-port-de-gilet-sur-le-tour-de-france/


mmanuel Macron est arrivé jeudi 25 juillet au fort de Brégançon, près de la commune de Bormes-les-Mimosas

Emmanuel Macron est arrivé jeudi 25 juillet au fort de Brégançon, où il est officiellement en vacances. Le couple présidentiel a fait le choix pour ses vacances de ce lieu de villégiature officiel du président de la République, situé près de la commune de Bormes-les-Mimosas, dans le département du Var. Emmanuel et Brigitte Macron s'y étaient déjà rendus par en mai et en août 2018, pour des vacances représentant un coût total de 72 043 euros selon la Cour des comptes.

Le mercredi, Emmanuel Macron a assisté au conseil des ministres. C'était le dernier avant une période de congé pour tous les membres du gouvernement. Et selon la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, citée par l'AFP, le président a appelé les membres du gouvernement à "se reposer" et à faire "le plein d'énergie" avant une "rentrée chargée". L’Élysée a également indiqué que "ce moment au calme sera studieux".

jeudi 25 juillet 2019

mer 24 juillet matin, La préfecture de l’Aisne a procédé à l’évacuation du camp des gilets jaunes de Chauny. Le dernier dans le département.





Ce matin aux aurores du mer 24 juillet, le rond-point nord de Chauny, à l’intersection des départementales 937 et 1032, toujours occupé par les Gilets jaunes, a été démantelé par les forces de l’ordre.

Considérant que ce campement occupait illégalement une parcelle du domaine privé de l’État, une requête avait été déposée auprès du tribunal de grande instance de Laon afin d’obtenir l’évacuation des installations.


24 juillet, le piètre procureur de Nice, Monsieur Prêtre, sur ordre de Macron, vous mentez encore et encore et maintenant à votre hiérarchie! Vous aviez déclaré lors d’une conférence de presse que Mme Legay "n’a pas été touchée par les forces de sécurité" avant de reconnaître l’inverse quelques jours plus tard.

Le procureur de Nice avait dans un premier temps dédouané les policiers ayant donné la charge au cours de laquelle Geneviève Legay a été blessée pour ne pas contredire la version des faits exposée auparavant par Emmanuel Macron, a expliqué le magistrat à sa hiérarchie, selon Le Monde.

A Nice le 23 mars, lors d’une manifestation interdite de gilets jaunes, la militante d’Attac de 73 ans avait été grièvement blessée dans cette charge policière. Deux jours après, Emmanuel Macron avait assuré dans un entretien à Nice-Matin que "cette dame n’a(vait) pas été en contact avec les forces de l’ordre".

Quelques heures après la publication de cette interview, le procureur de Nice avait à son tour déclaré lors d’une conférence de presse que Mme Legay "n’a pas été touchée par les forces de sécurité" - avant de reconnaître l’inverse quelques jours plus tard.

Selon le Monde daté de jeudi, lorsqu’il a été entendu par sa hiérarchie sur ses premières déclarations après avoir été mis en cause sur sa gestion de l’affaire, M. Prêtre s’est justifié en disant qu’il "n’avait pas voulu mettre le chef de l’Etat dans l’embarras 'avec des divergences trop importantes' entre les versions. Et ce, de sa propre initiative". M. Prêtre, actuellement en congés, n’était pas joignable ce mercredi.

Le procureur de Nice a depuis été dessaisi de l’affaire Legay, dépaysée début juillet sur décision de la Cour de cassation, au profit du parquet de Lyon.

"Sur ces affaires individuelles, les procureurs ne reçoivent aucune instruction de qui que ce soit. Ils sont donc responsables de leur communication", a réagi la ministre de la Justice Nicole Belloubet à la sortie du conseil des ministres. "Mais je trouve assez curieux que dans un pays où l’indépendance est une valeur cardinale et totalement respectée que cet élément-là puisse être mis en avant", a-t-elle ajouté.



Une "carrière dépend entièrement d’un exécutif"

Le porte-parole de la Chancellerie, Youssef Badr, a quant à lui confirmé que M. Prêtre avait bien été entendu en avril par le procureur général d’Aix Robert Gelli, qui n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP, à la demande du directeur des services judiciaires.

"Les magistrats du parquet savent que leur carrière dépend entièrement d’un exécutif qui ne se cache pas d’attendre d’eux une allégeance qui va au-delà de la simple loyauté", a dénoncé de son côté le Syndicat de la magistrature dans un communiqué.
AFP

Référence

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/24/affaire-legay-pour-sa-defense-le-procureur-de-nice-ne-voulait-pas-embarrasser-macron_5492695_3224.html

convocation au commissariat 99, vendredi 26 juillet 10h30 pour "entrave circulation" au rond-pont de MTH saint-etienne.

Le vendredi 2 aout, Carlos a été convoqué pour "entrave circulation" au rond-point de l'action du 22 juin 2019, acte 32.
Il n'a pas été en GAV comme bcp le croyait, moi le premier,  car quand je suis passé au 99, le bleu me l'avait fait comprendre...
Il a pu sortir libre.
 Il est interdit de manif. Si les bleus le capturent en manif c'est la GAV directe et en plus amende.
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Le lundi 29 juillet 13h-14h30, Titi et Marie ont été convoqué pour "entrave circulation" au rond-point le 22 juin 2019.

Nous étions une dizaine de GJ à les soutenir devant le 99.

Comme moi, on lui a montré les photos et posé les mêmes questions y compris avec l'insistance sur Carlos.
réponse: On connait pas le nom officiel des gilets jaunes.
Les barrières étaient là, et "là", lasse...

Titi a fait de la GAV et était connu et donc reconnu par les policiers liés au commandant de Firminy qui sont intervenus le 22juin. Il a été convoquée avec "sa copine" comme indiqué dans le document.

Ils connaissent maintenant l'identité de "sa copine"...

Marie est mineure et  son anniversaire des 18ans aura lieu le 25 aout 2019. 
Ses parents n'ont pas voulu venir. donc Ils lui ont remis une convocation écrite pour le 4 septembre 2019.

C'était sa première fois. Sa première "visite" d'un commissariat n'a pas été facile et tremblait surtout en sortant. Heureusement il y avait Titi qui l'a prise dans ses bras.
 C'est beau l'amour <3

On attent la convocation de Carlos et des autres que les enquêteurs essaient d'identifier, surtout celui qui était retourné sur le rond-point et qui avait du s'enfuir car 2 bleus l'ont coursé...

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Le jeudi 25 juillet 2019, "Yoan" un policier des accidents routiers du 99 Fauriel m'a téléphoné à 11h20 du matin pour un "RDV":
Convocation au commissariat 99 vendredi 26 juillet pour "entrave circulation" au rond-point le 22 juin 2019. Je lui ai demandé si c'était MTH? il hésitait et bafouillait...
Non en vérifiant c'est le RP de Givors.

Ce policier a précisé qu'il avait de nombreuses photos et me demandait de venir avec une carte identité pour éclaircir ma situation (sic)!

A partir de photos, il m'ont identifié et il m'a dit qu'il savait que j'étais un "responsable" Gilet Jaune (sic)!
Y a pas de responsable chez les GJ que des représentants à l'ADA ou porte-parole...

Après  mon séjour d'1h 20; 10h30-11h40 au comic-ça-riat du 99 

Après une "petite" attente, le policier a fait un PV puis une audition.
Il y avait mon ami GJ Farida qui est venu me soutenir. Bcp m'ont envoyé des messages regrettant de n api avoir pu venir. Merci à tous. Puis Ali puis Dalila sont venus vers 12h et on a bu plusieurs coups...

L'audition

Après la lecture de mes droits, et la prise de beaucoup d'infos sur ma vie mes revenues, états civil, le gilet bleu m'a expliqué que j'ai été convoqué pour l'opération du RP de Monthieu de 7h30-10h du matin le 22 juin (et non pour Givors de l'action de l'aprem du samedi comme je le croyais)...

Le commandant de Firminy, qui était sur place a fait des photos, et  a exigé de faire une enquête et d'essayer de condamner les GJ pour entrave et barrière sur la voie. Il était déjà hargneux ce samedi matin dès son arrivée. Il l'était encore plus à cause des journalistes de FR3-Loire.

Le policier du 99 qui m'a accueilli m'a dit qu'il avait aussi téléphoné à un GJ en fauteuil et à un autre GJ dont le nom commence par Cu. 
Il m'a donné les noms  ;-) 
Ils recherchent les autres identités de ceux qui sont sur les photos sur le RP.
Moi je n'y suis pas sur les photos!
Je m'interroge sur le pourquoi de ma venue.
Il me répond vous êtes connu donc il suffit que des policiers attestent de votre présence et pas besoin d'autre chose! Vous êtes connu comme Carlos que vous connaissez très bien. 
Un nième tentative!
Je ne connais pas intimement l'identité de cet homme en fauteuil, je le nommais "fauteuil jaune" (au début de l'année c'était son surnom)
.
je comprend que le commandant n'a pas digéré les barrières sur la route et le petit moment amusant d'un GJ revenant sur le rond-point. Il a du courir très vite pour éviter la GAV vers le parking du Géant. 2 bleus lui ont couru après... Mais ils s'en sorti.
Puis il me demande de reconnaitre les personnes puis les noms. 

Moi, je répète Je connais personne, on ne connait que des noms de code GJ comme "pirate" pour moi ou "fauteuil jaune".

Et j'ai dit:  ca fait 1Mois cette histoire de RP le 22 juin, sans blessé sans gros pb,  et après presque 1an de récession-macron-répresssion, je commence à fatiguer, donc  je me souviens pas.
J'ai exigé qu'il marque que je manifestais en disant "Macron démission" et "1 euro le litre d'essence"... ce qui a été fait.

Sinon voir le billet de blog sur cette action:
https://stef-mottin.blogspot.com/2019/06/fr3-loire-jt-rond-point-de-monthieu-le.html

voir la Vidéo de FR3 qui provient des vidéos enregistrées par les journalistes de FR3 sur le rond-point de Monthieu le samedi 22 juin matin.
Puis diffusion le lundi 24 juin à 19h au Journal télévisé.
passage De 1:52 jusqu'à 2:55  soit le format d'une minute.
Je suis sur le trottoir avec les journalistes...


J'étais sur le trottoir pour essayer 
de calmer ce commandant.
J'ai pris cette photo avec mon iPhone 5S à 9h12 AM.



une pancarte du 22 juin d'un copain.

L’entrave à la circulation, C quoi?

L’entrave à la circulation est un délit passible de 4500€ d’amende et de 2 ans de prison et -6 points.

De la peine complémentaire de suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle.

Définie à l’article L412-1 du code de la route, l’entrave à la circulation est «Le fait, en vue d’entraver ou de gêner la circulation, de placer ou de tenter de placer, sur une voie ouverte à la circulation publique, un objet faisant obstacle au passage des véhicules ou d’employer, ou de tenter d’employer un moyen quelconque pour y mettre obstacle».

Ainsi, si l’on s’en tient aux termes de l’article qui consacre l’entrave à la circulation que nous venons de citer, si vous tentez de placer un obstacle, lequel peut être un véhicule évidemment mais aussi tout autre objet qui, parce qu’il est placé sur la route, gênera ou entravera la circulation, une barrière de sécurité par exemple (mais aussi une remorque ou encore un téléviseur), vous vous rendez responsable dudit délit.

Qui plus est, l’article précise que le fait «d’employer ou de tenter d’employer un moyen quelconque» faisant obstacle au passage des véhicules est considéré de la même manière. Ceci signifie qu’un maximum d’actes peuvent finalement tomber sous le coup de cet article.

On peut ainsi considérer qu’il y a entrave à la circulation dès lors qu’il y a atteinte à la signalisation routière. En effet, la signalisation routière, c’est-à-dire l’ensemble des signaux (panneaux, feux tricolores, marquages au sol etc…) censés assurer la sécurité des usagers de la route, sert à réguler la circulation sur les routes. Dès lors, le fait d’enlever un panneau de signalisation ou de dérégler un feu tricolore rend applicable l’article en question.

mercredi 24 juillet 2019

ouf! ce 24 juillet, on a gagné pour les 7 gilets jaunes du péage Villefranche-Limas sur l'A6 lors de l'opération de janvier 2019: que du sursis!

En janvier, alors que le mouvement des gilets jaunes était encore vaillant, le péage de Villefranche-Limas sur l'A6 avait été pris pour cible.

Plusieurs dégradations avaient été commises, que APRR a chiffré à 12 600 euros. Des caméras avaient notamment été endommagées et de la colle et de la mousse de polyuréthane avaient été insérées dans les lecteurs de carte bancaire.


Ce 24 juillet, les sept gilets jaunes identifiés comme étant les auteurs des dégâts ont appris leur jugement, après être passés devant le tribunal caladois en juin pour "dégradation de biens en réunion par personnes ayant tout ou partie du visage dissimulé" et "participation à un groupe formé en vue de la préparation de dégradation de biens".


Agés de 23 à 48 ans, ils ont pu pousser un ouf de soulagement à l'annonce des peines. Alors que 9 mois de prison ferme avaient notamment été requis, ils ont tous écopé de sursis.
La présidente du tribunal leur a distribué de 9 à 3 mois de prison avec sursis.

Mais ils devront mettre la main au portefeuille pour dédommager APRR. Les modalités de paiement n'ont pas encore été détaillées par le tribunal de Villefranche.
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mercredi 24 juillet 2019 après-midi par le tribunal correctionnel du Mans : 2mois avec sursis pour avoir manifester devant le domicile de Marlène Schiappa dans la nuit du 24 au 25 mai 2019


Six personnes sont jugées ce mercredi 24 juillet 2019 après-midi par le tribunal correctionnel du Mans pour des faits d’injure publique, de trouble à la tranquillité d’autrui et d’organisation de manifestation sans déclaration : ils avaient participé à la manifestation nocturne devant le domicile manceau de Marlène Schiappa en mai dernier. Un rassemblement de soutien a lieu pendant l'audience.

A 13h30 ce mercredi 24 juillet, une quarantaine de manifestants sont regroupés devant le palais de justice du Mans, dont l'entrée est filtrée par la police. Ils étaient une cinquantaine peu avant 14 heures.

Ceux qui veulent accéder à l'intérieur du tribunal doivent enlever leur gilet jaune, voire pour certains leur t-shirt "Où est Steve ?", en référence au jeune disparu le soir de la fête de la musique à Nantes.

L'intérieur de la salle d'audience est bondée. Les policiers demandent au public de se serrer sur les bancs.

Une banderole et des gilets jaunes ont été accrochés au mur d'enceinte du jardin de la cathédrale, face au palais de justice.

Beaucoup sont venus vêtus en jaune. « Nous sommes venus soutenir nos collègues, un soutien total », explique un groupe de quatre sexagénaires. Ils déplorent le dispositif policier mis en place pour ce procès « qui ne nous donne même pas le droit d’entrer avec un tee-shirt blanc (demandant "Où est Steve ?" ndlr) ».

« Ces convocations au tribunal sont excessives », estiment-ils. « On a vu la vidéo, il n’y a pas eu de violence. Mme Schiappa veut juste faire le buzz » déclarent-ils, étonnés que la secrétaire d’état à l’Egalité entre les femmes et les hommes ait été dès le lendemain matin sur les plateaux télévisés « malgré le traumatisme de ses enfants », ironisent-ils.

Vers 14h30, les manifestants ont entonné une chanson...

Le dossier a commencé à être examiné vers 14h40. Selon son avocat Me Reynaud du barreau de Paris, Marlène Schiappa, qui n'est pas présente, demande un euro symbolique.

Les avocats des mis en cause vont demander la relaxe.

A la barre, les mis en cause ont évoqué de l'"humour" en reconnaissant que ce n'était "pas drôle" et que leur action pouvait blesser les personnes présentes dans la maison.

L'avocat général a requis des peines d'amende sauf pour ceux qui ont tenu les propos les plus injurieux, à l'encontre desquelles deux mois de prison avec sursis sont requis. La décision sera rendue en septembre.

Jugés pour injure publique, trouble à la tranquillité d’autrui et d’organisation de manifestation sans déclaration

C’est ce mercredi que six personnes ayant participé à une manifestation de Gilets jaunes dans la nuit du 24 au 25 mai 2019 devant le domicile manceau de la secrétaire d’État en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes sont jugées.

Elles sont poursuivies pour injure publique, trouble à la tranquillité d’autrui et d’organisation de manifestation sans déclaration.

Marlène Schiappa avait à l’époque notamment dénoncé le traumatisme subi par ses enfants présents dans la maison et réveillés par la manifestation bruyante à cause notamment de jet de pétards et de l’utilisation de sifflets.

Lors d’un point presse lundi dernier, les Gilets jaunes ont évoqué un passage « symbolique » d’une durée de « 2 minutes 40 sur une manifestation qui a duré au total trois heures » devant ce domicile qu’ils pensaient inoccupé puisque la secrétaire d’État « déclare vivre à Paris ».

Référence

https://www.lemainelibre.fr/actualite/proces-marlene-schiappa-gilets-jaunes-une-manifestation-devant-le-tribunal-24-07-2019-252396

24 juillet une enquête IGPN accouche de... rien. Aucun policier ne reconnaît avoir blessé Alexandre Frey, un Gilet jaune éborgné le samedi 8 dec à Paris.

VOILA CE QU'EST UNE ENQUETE IGPN

Ce 24 juillet, aucun policier ne reconnaît avoir blessé Alexandre Frey, un Gilet jaune éborgné
L’enquête de l’IGPN a retrouvé les cinq policiers porteurs de LBD qui ont tiré dans le secteur des Champs-Élysées le 8 décembre, quand Alexandre Frey a perdu son œil.
Alexandre Frey, intermittent du spectacle de 37 ans, originaire de l’Oise, porte désormais une plaque en titane sous la paupière à cause d'un tir de LBD le 8 décembre à Paris.



Ce samedi 8 décembre, l'acte 4 des Gilets jaunes a été mémorable. Le commissaire de police, qui accompagne ses collègues de la CRS 3, a reçu pour ordre de protéger l'Arc de Triomphe à tout prix.

Il explique dans sa plainte ne jamais s'en être pris physiquement aux forces de l'ordre avant d'être atteint au visage entre 13h30 et 14 heures. Ce que confirme un témoin des faits. Ce restaurateur de l'avenue Marceau explique avoir aperçu un manifestant, qui s'avérera être Alexandre Frey, s'avancer seul en direction des forces de l'ordre en leur faisant des doigts d'honneur. Derrière lui, des casseurs lancent des objets vers les policiers sans les atteindre. C'est alors qu'il assure avoir vu cet homme isolé recevoir un projectile en dessous de l'œil.
La situation exaspère Me Yassine Bouzrou, l'avocat d'Alexandre Frey, dont la plainte est à l'origine de l'enquête. « Le secteur est truffé de caméras de vidéosurveillance. Donc soit les enquêteurs de l'IGPN sont incompétents, soit ils ont reçu l'ordre de ne pas identifier le tireur », accuse le pénaliste.

LES CRS

Les 5 utilisateurs de LBD de la compagnie ont été entendus. Et tous assurent ne jamais avoir atteint le trentenaire.
Un gardien de la paix, qui a tiré à trois reprises, témoigne par exemple avoir atteint au buste un homme casqué quand ses deux autres tirs n'ont impacté personne.
Un autre relate avoir touché la cuisse de sa cible lors de son unique tir.
En revanche, un autre gardien de la paix se souvient avoir vu un homme se mettre les mains sur le visage et s'accroupir avec du sang partout. Et s'il reconnaît s'être mis en position de tir face au groupe où se trouvait Alexandre Frey, il indique ne jamais avoir visé la victime...

conclusion

La France est le seul pays ou c'est le même ministère qui fait les enquêtes sur son propre ministère (dit de l'intérieur, à juste titre car tout reste à l'intérieur en famille). 

Le souhait de certains GJ et d'autres est que l'IGPN ou sa modification imminente soit transférée au ministère des armées.

référence

http://www.leparisien.fr/faits-divers/aucun-policier-ne-reconnait-avoir-blesse-le-gilet-jaune-eborgne-23-07-2019-8122452.php




mardi 23 juillet 2019

Corse: pourquoi le mouvement des gilets jaunes n'a pas embrasé la Corse? sociologue Jean-Louis Fabiani, auteur du livre “Sociologie de la Corse”; André Fazi, politologue et maître de conférences à l’université de Corse

C'est en Corse qu’Emmanuel Macron a bouclé le jeudi 4 avril  2019 son tour de France en 80 jours par un 15e et ultime grand débat, boudé par les nationalistes qui appellent à une demi-journée ”île morte”.

Le président ds'est rendu vers midi dans le village de Cozzano, à une heure de route d’Ajaccio. Les 360 maires de l’île ainsi que les parlementaires et dirigeants de la collectivité ont été invités et environ 130 maires ont répondu présents, selon les associations de maires.

Si cette dernière étape est un hasard du calendrier, selon l’Élysée, elle a été loin d’être la plus facile pour le chef de l’État. Car depuis sa visite tendue l’an dernier, ses relations avec les nationalistes, vainqueurs des élections territoriales, ne se sont pas améliorées.

Si l’accueil s’annonce glacial, Emmanuel Macron ne devrait toutefois pas trouver sur sa route un grand nombre de gilets jaunes, comme ce fut  le cas à Angers ou en Haute-Savoie lors de ses précédents déplacements dans le cadre du grand débat.

De fait, “le mouvement a été moins spectaculaire et a beaucoup moins pris que sur le continent”, explique au HuffPost le sociologue Jean-Louis Fabiani, auteur du livre “Sociologie de la Corse”.

Les raisons de la colère existent pourtant sur l’Île de Beauté: avec un prix de l’essence systématiquement plus cher que sur le continent (10 à 15 centimes de plus pour un litre en moyenne), des produits alimentaires 7 à 8% plus coûteux, un taux de pauvreté qui atteint les 20%, les revendications sociales sont encore plus fortes en Corse.

Mais “l’expression publique corse a toujours pris des formes particulières, répond Jean-Louis Fabiani. Il y a par exemple une vraie différence avec les gilets jaunes sur les ronds-points sur le continent, où les gens viennent aussi chercher de la sociabilité et de la solidarité. En Corse, ce lien est déjà très présent dans les familles et les villages, et s’exprime moins sur la place publique.”

“On ne voit pas trop la pauvreté en Corse, elle reste très cachée, parce qu’il existe ces liens de solidarité entre habitants et de l’orgueil aussi”, décrit-il encore.

Un pas en avant avec la conférence sociale de janvier 2019

Un autre sentiment domine aussi sur l’île de Beauté selon le sociologue: ici, quel que soit le sujet sur la table, “on ne doit pas s’aligner sur le continent. Beaucoup de Corses ne veulent pas être la remorque de celui-ci”.

“En Corse, on est très ethnocentré, abonde le sociologue Thierry Dominici interrogé sur France 3 Corse. (...) En raison (notamment) du rapport centre-périphérie, on part du principe que ça concerne le centre, et puis dans le discours des mentalités nationalistes, on aime souvent rappeler que finalement, c’est, peut-être, une nouvelle affaire franco-française ou simplement française”.

Selon des témoignages d’insulaires compilés par Corse-Matin, “le mouvement (des gilets jaunes) a été miné par la division, l’incapacité à se structurer, l’éternelle pudeur d’une Corse dans ses rapports à la précarité, jusqu’au rejet d’un élan ‘trop français’”, résume le quotidien régional.

La conférence sociale du mois de janvier, décidée par la Collectivité de Corse, peut elle aussi expliquer la mobilisation moindre des gilets jaunes sur l’île. Élus, représentants d’associations et gilets jaunes y ont trouvé un premier terrain d’entente pour améliorer le niveau de vie sur le territoire.

Joint par Le HuffPost, le député autonomiste de Haute-Corse Jean-Félix Acquaviva, allié de Gilles Simeoni, y voit une réponse politique apportée par les nationalistes corses qui a permis d’endiguer la colère des gilets jaunes.

“On a lancé (cette) conférence sociale et territoriale avec deux sujets prioritaires: les prix des carburants et les prix des marchandises. Un accord a été signé sur une baisse des prix de près de 240 produits pour les mettre au niveau minimum national. Sur le prix des carburants, il y a eu une demande de transfert de compétences à la collectivité pour réduire les marges et baisser la TVA. Cette mesure est soutenue par les gilets jaunes corses.”

“Il y a donc un phénomène de convergence entre gilets jaunes, autonomistes, syndicats et entrepreneurs”, synthétise l’élu, en renvoyant la balle dans le camp d’Emmanuel Macron, à qui les nationalistes reprochent de ne pas tenir compte des conclusions de leur conférence. Au risque de faire resurgir les violences qui ont longtemps rythmé la vie des corses.

Le retour de la violence?

La casse, que l’on a pu voir notamment lors de manifestations de gilets jaunes à Paris ou à Bordeaux, s’est d’ailleurs exprimée d’une autre façon en Corse. Elle a pris ces derniers jours la forme d’une série d’explosions ou de tentatives d’attentat qui ont fait monter la tension.

Le week-end avant sa venue en Avril, deux villas ont ainsi été plastiquées, à Sagone et Venzolasca. Lundi, ce sont des charges, qui n’ont pas explosé, qui ont été découvertes devant deux bâtiments des finances publiques à Bastia. “Un coup de semonce contre la fiscalité dictée par le gouvernement”, estime le sociologue Jean-Louis Fabiani.

Déjà, dans la nuit du 9 au 10 mars, alors que la visite présidentielle était d’abord attendue le 19 mars -avant que l’Élysée ne l’annule-, six résidences secondaires avaient été ciblées. L’île n’avait pas connu de telles actions violentes coordonnées depuis décembre 2012.

“Le niveau d’incertitude est maximal en Corse actuellement, selon Jean-Louis Fabiani. On est un peu au point de croisement des chemins et un retour à l’action clandestine reste possible”.
En cause: l’impatience croissante des Corses et des nationalistes face à leurs requêtes d’une plus grande autonomie fiscale et législative.

“Il est prématuré de parler de résurgence de violence politique, même si certains faits vont dans ce sens, nuance côté le député autonomiste Jean-Félix Acquaviva, convaincu d’avoir “un choix irréversible vers la démocratie.”

Pour autant, “le déni du gouvernement d’un dialogue ouvert avec les nationalistes, cette condescendance présidentielle, les rendez-vous manqués, tout cela n’a fait qu’alimenter les tensions”.

Parmi les rendez-vous manqués, la venue d’Emmanuel Macron en février 2018 pour un hommage au préfet Érignac mort 20 ans plus tôt, reste dans toutes les têtes des élus locaux.

Des nationalistes “humiliés” en février 2018

André Fazi, politologue et maître de conférences à l’université de Corse, résume cette visite présidentielle au HuffPost:

“Ce déplacement a été compris par les nationalistes non seulement comme une fin de non-recevoir, mais comme une volonté de les humilier. D’abord à Ajaccio lors du discours d’hommage au préfet; puis à Bastia où les élus locaux ont été fouillés au corps au vu de tous, avant d’écouter un discours écartant toutes les principales demandes de la nouvelle majorité territoriale et annonçant par moments une sorte de reprise en main étatique.”

Le sociologue Jean-Louis Fabiani y a vu lui “un point de bascule” après une visite “ostentatoire” du président. Ce jour-là, “l’arrogance macronienne a touché de plein fouet la susceptibilité corse”, analyse-t-il.

Selon lui, “la venue de Macron permet aux deux fractions nationalistes (Inseme per a Corsica, le parti non violent de Gilles Simeoni; et Corsica libera, qui ne condamne pas la lutte armée, NDLR) de se retrouver, en s’opposant de manière unique au pouvoir central”. Malgré tout, “beaucoup de Corses restent anti-nationalistes, et beaucoup de gens qui ont voté pour les nationalistes sont aujourd’hui déçus par leur politique et s’interrogent sur leurs capacités à exercer au gouvernement régional.”

Le député Jean-Félix Acquaviva estime lui que “la population croit encore au projet politique” des nationalistes, notamment avec cette opération ”île morte” le jeudi 4avril de midi à 18h. Il note surtout la “responsabilité” des nationalistes qui tendent la main à Emmanuel Macron dans l’espoir d’un compromis. Mais il met en garde: “Ce sera un point de départ. Si (cette visite) n’est pas suivie d’effets, nous prolongerons nos actions. Il n’y aura pas de renoncement.”

Les dirigeants nationalistes, qui avaient annoncé boycotter cette dernière étape du grand débat avec Emmanuel Macron en Corse, l’ont “invité” mercredi à venir ”échanger” jeudi matin à l’Assemblée de Corse. Une invitation rapidement refusée par le chef de l’État. L’Élysée a toutefois ajouté que “le président de la République est tout à fait disponible pour un échange avec MM. Simeoni et Talamoni à Cozzano ou à Paris dès qu’ils le souhaiteront”.

Référence

https://www.huffingtonpost.fr/entry/corse-pourquoi-le-mouvement-des-gilets-jaunes-na-pas-embrase-lile_fr_5ca46ef4e4b0798240247a08

22 juillet noces de 2 gilets jaunes pour leurs 60 ans de mariage sur un rond-point

Les gilets jaunes du Bassin decazevillois poursuivent leur présence hebdomadaire du lundi au giratoire de Fontvergne de Decazeville, ainsi que leur réunion hebdomadaire du mardi à 18h30, à l’immeuble Cayrol de Decazeville, notamment pour préparer la rentrée sociale en septembre.

En cette actualité estivale cycliste, le jaune au giratoire de Fontvergnes n’est pas pour soutenir le maillot jaune du Tour de France, mais bien pour poursuivre leurs revendications liées au pouvoir d’achat et à la justice sociale. Un brin de romantisme s’est une nouvelle fois invitée au giratoire de Fontvergnes, où les gilets jaunes ont félicité Jacques et Françoise (ils ne souhaitent pas donner leur nom) pour leurs 60 ans de mariage.


Des Noces de diamant fêtées auparavant, ce week-end, à Combes, commune d'Aubin.

lundi 22 juillet 2019

41 ième suicide dans les forces de l'ordre: Un fonctionnaire affecté à la CRS 15 de Béthune s'est tué avec son arme de service dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 juillet.

le syndicat UNSA police qui a annoncé la triste nouvelle ce lundi 22 juillet . Un fonctionnaire de police "affecté à la CRS 15 de Béthune" a été retrouvé mort dans la chambre de la compagnie.

Il s'est tué avec son arme de service dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 juillet.

Macrotte et ses préfets utilisent les gilets bleus et les gilets jaunes comme de la chair à Canon pour les élections voulant se faire passer pour un super-sarko et récupérer les voix de droit et du centre droit et des personnes âgées... 

Rappel

Déployés à la braderie de Lille durant tout le week-end pour sécuriser la manifestation, les CRS béthunois ont aussi sauvé trois personnes : deux tombées dans la Deûle et une femme en arrêt cardiaque sauvée grâce à leur intervention.

ici a la braderie

dimanche 21 juillet 2019

dimanche 21 juillet à St-Etienne, 3ième mi-temps après un samedi, fête de 3 anniversaires gilets jaunes à St-Etienne debout près de Carnot

avec Carlos

avec Lind, joyeux anniversaire ma belle.

avec les copains.
ci-derriere Ayanne en jaune moutarde 
la maman 
du premier bébé Gilet jaune de la Loire
né le 1er juillet 2019.

Une bonne bouteille d'Abruzzo d'Italie
Vignoble italien de la région près de Roma
doté d'une appellation DOC depuis le 24 mai 1968
voir ci-dessous:


avec Ken, Claude, Greg et Erik
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La petite gorille, prénommée Xia, dont la naissance en janvier avait créé l'événement, est décédée mercredi 7 juillet après un possible geste accidentel de son père, a annoncé ce mardi 9 juillet le parc zoologique de Saint-Martin-la-Plaine, dans la Loire.

La naissance de Xia, le 22 janvier 2019, avait été célébrée comme "un événement exceptionnel", dix ans après la dernière naissance de cette espèce à Saint-Martin-la-Plaine. Mais la petite femelle est décédée.


"Toute l'équipe de l'Espace zoologique a l'immense douleur de vous annoncer le décès de Xia, la petite gorille née en janvier dernier", de la femelle Gypsy et du mâle Likalé, écrit le zoo sur son site internet. "Mercredi soir, Likalé (a) réussi à prendre Xia à Gypsy et sans doute qu'un mauvais coup sur une structure a été fatal à la petite Xia", précise-t-il.

Selon le vétérinaire du parc, Jean-Christophe Gérard, le père aurait "cogné la tête de Xia en grimpant sur une structure en bois", excluant toute volonté de tuer le bébé.  Une autopsie a confirmé que le décès de Xia était dû à un coup à la tête.
"Ce qui reste un mystère, c'est pourquoi Likalé a pris le bébé à la maman", a-t-il ajouté, en précisant que l'équipe présente "dix minutes avant" les faits n'avait rien noté d'inhabituel.

Les soigneurs, "sous le choc", avaient cependant observé "malheureusement depuis plusieurs semaines" que Likalé était "redevenu, par moments, brusque avec Gypsy et son bébé" sans que ces signes ne soient "inquiétants", selon le parc. Assez agité avant la naissance de sa fille, le mâle avait pourtant changé d'attitude par la suite, se montrant notamment plus attentionné avec sa progéniture.

Le gorille mâle était arrivé à Saint-Martin-la-Plaine en 2013 en provenance des Pays-Bas. Avant de quitter les Pays-Bas, l'animal avait vécu "des moments difficiles car le mâle dominant de son groupe familial exerçait sur lui une forte pression et un gros stress," indique le parc.

samedi 20 juillet gilets jaunes à St-Etienne et Villars







de 14h à 17h sur la place du peuple
 et un tour au tribunal et à la mairie 
pour protester
à une 60aine de GJ 


17h-19h30
reprise du grand rond-point de Villars.
ici video de la fin vers 19h passée
On voit que le mvt reste très populaire
avec de nombreux klaxons
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tous à st-é debout
dimanche 21 juillet 14h
réunion pour fêter 3 anniversaires
Les GJ c'est une famille!
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suite au prochain samedi




samedi 20 juillet Montpellier, 600 "gilets jaunes" et 50 blacks blocs, où trois policiers ont été blessés lors d'incidents.


à Mpt le 20 juillet 2019

Environ 600 "gilets jaunes" et 50 blacks blocs ont défilé, samedi 20 juillet Montpellier, où trois policiers ont été blessés lors d'incidents. Sous une grande banderole "Ça va péter", les manifestants criaient "Où est Steve ?", ce jeune probablement tombé dans la Loire à Nantes le 21 juin et toujours porté disparu. Dans plusieurs endroits du centre-ville, la question "Où est Steve?" a été écrite sur les murs ou les marches d'escaliers.

Selon la préfecture de l'Hérault, une interpellation a eu lieu, après des jets de projectiles, d'abord dans le quartier de la préfecture, puis à Antigone où le cortège s'était déplacé.

Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Trois policiers ont été blessés. Des dégradations ont été constatées à Antigone : feux de poubelles, conteneurs renversés, vitrines de magasins et vitres d'abri de tramway brisées.

Qui est Jérôme Rodrigues ? Honneur à tous les gilets jaunes qui comme lui "Il a été mutilé et il va toujours au front. C'est un exemple pour les jaunes".


 Jérôme Rodrigues est sur la table d'opération. Malgré les cinq heures d'intervention, les médecins ne parviennent pas à sauver son œil. "Quand il est sorti du bloc, en pleine nuit, il pleurait. C'était un moment terrible", se rappelle sa sœur Helena, d'un an sa cadette.

pour le long article voir:
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/toujours-en-premiere-ligne-jerome-rodrigues-le-gilet-jaune-qui-n-est-pas-pret-de-se-taire_3541113.html

Le sociologue Nicolas Framont analyse le mouvement des gilets jaunes huit mois après son début.

Le 17 novembre dernier démarrait le plus grand mouvement social depuis Mai 68 : les gilets jaunes. Huit mois et 35 actes plus tard, la contestation semble s'éteindre à petit feu. Malgré les mesures obtenues le 10 décembre 2018 et la tenue du Grand débat, les gilets jaunes n'ont pas réussi à faire infléchir la politique d'Emmanuel Macron ni à peser politiquement. Le sociologue Nicolas Framont nous aide à faire le bilan de ces huit mois.

Marianne : Déjà huit mois que le mouvement des gilets jaunes a démarré. Quel bilan peut-on en tirer ?

Nicolas Framont : Il semble bien que le formidable mouvement de résistance, quasi insurrectionnel, qui a fait vaciller Macron pendant plusieurs semaines s'est très largement évanoui. Les échéances électorales ont joué leur rôle habituel d’étouffoir des mouvements sociaux : on a demandé aux gens de régler par les urnes ce qu’ils voulaient résoudre dans la rue, alors que le format actuel des urnes est favorable aux puissants. Leurs intérêts n’y sont que rarement remis en question. Et c’est particulièrement le cas durant les élections européennes, où l’on élit des représentants ayant peu de pouvoir, et où cette fois-ci particulièrement les candidats du président était avantagés par l’énorme campagne électorale de fait qu’il a menée aux frais du contribuable lors de son "grand débat".

Un grand débat dont, soit dit en passant, il ne reste rien : nous étions nombreux à le dire dès le début, les Français ont exprimé leur scepticisme, mais la presse a relayé une initiative soi-disant inédite. Et ce, alors qu’elle est aussi originale que la mise en place d’une boîte à idées devant la machine à café d’une grande entreprise, et aussi démocratiquement opérante.

Toujours est-il que par le truchement d’une élection aux dés pipés, où l’on rejouait la même opposition vaine et surjouée entre méchants populistes et gentils progressistes que d’habitude, et à laquelle les classes populaires ne participent que très peu, les principaux commentateurs ont décrété le mouvement des gilets jaunes terminé et la légitimité du pouvoir renforcée. Et ce, alors même que la moitié des gens n’ont pas voté et que les partisans du président rassemblent moins de 15% du corps électoral. Soit dit en passant, je suis sidéré de la façon dont une petite baisse de l’abstention a pu faire en sorte que le sujet soit totalement évacué : "Chouette, seulement 50% des gens se sont abstenus !" C’est dire le peu d’attention réellement portée à la question de la légitimité populaire du résultat d’un scrutin.

Bref, la phase ouverte par les gilets jaunes en novembre dernier s’est certainement refermée. Ça ne veut pas dire qu’elle est terminée à jamais, bien au contraire : "si l’idée trouve vie, parce que l’histoire l’a trouvée juste, elle continue de vivre", disait le meneur de grève américain Joseph Ettor lors de son procès pour sédition en 1912. A l’époque, l’idée qui venait de trouver vie dans les industries du monde occidental, c’était l’injustice des conditions de travail et de l’exploitation des hommes, femmes et enfants.

Aujourd’hui, l’idée n’est pas fondamentalement différente : les gilets jaunes ont dénoncé l’injustice de notre système fiscal, favorable aux riches comme leur bonne santé financière actuelle le montre, la monopolisation de notre système politique par quelques uns, comme l’avait montré l’ascension phénoménale de Macron, gonflée aux dons et aux unes dithyrambiques, et enfin l’injustice grandissante de notre système économique, qui malmène les plus pauvres, les plus précaires et l’ensemble des ouvriers et employés qui travaillent dur mais ne reçoivent pas grand-chose. Il est évident que des constats aussi criants ne peuvent mourir avec une séquence de mouvement social, qui n’est qu’une étape.

Après huit mois, est-il enfin évident de qualifier le mouvement ? Poujadisme, jacquerie ou révolte ?


On peut procéder par élimination : le mouvement des gilets jaunes n’était pas poujadiste. Historiquement, le mouvement poujadiste est celui des petits et moyens commerçants qui protestaient contre les impôts et la concurrence déloyale des grandes surfaces. Par extension, le terme est devenu une façon de dénigrer des mouvements sociaux, lorsqu’ils sont jugés corporatistes – c’est-à-dire défendant égoïstement les intérêts d’un secteur ou d’un métier – ou conservateurs – refusant l’avenir radieux que des élites bienveillantes prévoient pour eux. Or, le mouvement des gilets jaunes était un mouvement populaire, dans tout ce que ça a de différenciant par rapport à la bourgeoisie, grande et petite : le mépris social dont ils ont été victimes montre bien qu’il s’agissait d’un espace politique dans lequel les dominants ne se retrouvaient pas, et qu’ils jugeaient négativement. Quant aux commerçants, ils ont été utilisés contre les manifestants – les médias ont beaucoup pleuré sur les "petits" commerçants des Champs-Élysées à Paris.

On pourrait peut-être dire que le mouvement des gilets jaunes est une jacquerie qui s’est progressivement transformée en révolte. Au départ, il s’est agi de contester une seule taxe – sur le gazole. Puis on s’est mis à contester le système fiscal dans son ensemble. Parce que les gens se sont retrouvés, ont parlé, ont exprimé leurs difficultés face aux caméras sans filtre ni mise en scène à la M6, ils se sont mis à se scandaliser du faible niveau des salaires et des prestations sociales. Puis, parce qu’ils étaient méprisés, peu entendus et réprimés avec une violence inédite par la police, ils se sont mis à critiquer le système législatif, exécutif et judiciaire.

C’était donc devenu une révolte globale, mais ce n’était pas encore une révolution. Pour qu’une révolution ait lieu il faut des forces de proposition, des cadres d’action et un récit théorique commun. Tout ça était en construction chez les gilets jaunes, mais avec une forte hétérogénéité interne, entre forces radicales de droite et forces radicales de gauche – même si ce n’était pas du tout formulé comme ça, on trouvait de ça dans les gilets jaunes.

Alors que le mouvement rejette la politique et refuse toute représentation, beaucoup de gilets jaunes ont rejoint des listes électorales (Cauchy, Barnaba, etc.). Qu’en pensez-vous ? Les gilets jaunes ont-ils servi l’opposition à Macron ?


Chaque mouvement social engendre son lot d’ambitieux qui se disent qu’avec l’étiquette acquise dans la lutte ils peuvent négocier une jolie place dans les forces existantes, et jouer un rôle politique quel qu’en soit le sens. Hier Cohn-Bendit, aujourd’hui Barnaba : les girouettes opportunistes sont une constante dans l’Histoire. Quand des gilets jaunes ont choisi une voie politique existante, ils ont été directement conspués et exclus de fait. Donc ces phénomènes individuels ne disent rien du mouvement, qui a conservé sa méfiance incroyable envers le système politique actuel, accusé de vider les individus de leurs idées et de leurs rêves. Sociologiquement, ce n’est pas un soupçon dénué de tout fondement.

Côté opposition politique, il est clair que la France Insoumise n’a pas bénéficié électoralement des gilets jaunes. Ça peut sembler un peu injuste parce que ses militants ont soutenu dès le début le mouvement. Mais quelque chose n’a pas pris. C’est compliqué pour les formations politiques de gauche radicale d’adopter un vocabulaire et une manière d’être qui parle à un électorat comme celui des gilets jaunes, la France populaire. Cela fait plus de dix ans que les forces politiques antilibérales et anticapitalistes tentent de se détourner des vieux folklores pour pouvoir mobiliser en masse, avec diverses formules politiques et organisationnelles : collectifs antilibéraux en 2005, Front de gauche en 2012, France Insoumise en 2017. Désormais ce camp politique débat autour de la question de son attitude passée à l’égard des gilets jaunes, et de la façon de s’adresser à ces électeurs, tout en ménageant les "classes moyennes" (un terme souvent utilisé pour parler gentiment de la bourgeoisie petite et moyenne). Forcément, c’est compliqué.

L’extrême droite a-t-elle bénéficié des gilets jaunes ? On a l’habitude de dire que les colères qui ne trouvent pas de débouché se transforment en vote Front national, Rassemblement national désormais. Or, le RN termine premier comme lors de la précédente élection européenne. Sans doute parce que sur cette élection-là, c’est la seule force qui a un discours à peu près clair (et encore). N’oublions pas de préciser qu’historiquement, dans tous les pays où le fascisme a fini par triompher, c’était parce que les élites choisissaient de soutenir la peste brune pour éviter le péril rouge. D’Hitler à Bolsonaro, ce sont les élites politiques et économiques qui ont fait basculer les pays. Donc on serait bien mal avisé de faire porter le chapeau aux gilets jaunes pour les succès électoraux du RN quand c’est le MEDEF qui invite Marion Maréchal-Le Pen à son université d’été (avant de se raviser face aux critiques).

Beaucoup ont parlé d’un retour de la lutte des classes. Avait-elle réellement disparu ?


Non, elle n’a jamais disparu dans les faits. Après la Seconde Guerre mondiale, les conquêtes sociales obtenues grâce à des forces croyant en la lutte des classes ont permis de réduire un peu sa violence. Par une socialisation partielle de la valeur créée par le travail – la sécurité sociale –, par une réglementation plus forte du travail forçant de meilleures rémunérations, et enfin par la nationalisation des grandes ressources, les empires financiers de l’avant-guerre ont pu être jugulés, et le niveau de vie de l’ensemble de la population augmenté, réduisant les écarts.

C’est ce qui a fait dire à des sociologues un peu pressés, dans les années 1970, que les écarts sociaux allaient progressivement se réduire et que la lutte des classes allait céder sa place à une grande et prospère classe moyenne, avec un petit peu de pauvres d’un côté, "les exclus", et un peu de riches de l’autre, les "très riches". Une telle situation n’est jamais advenue. A partir des années 1990, les inégalités ont à nouveau augmenté. En détruisant le modèle social et de service public d’un coté et en augmentant les gains du patronat et des actionnaires de l’autre, les gouvernements successifs ont refait de la guerre des classes une violente réalité. "Mais c’est ma classe, celle des riches, qui la mène et qui est en train de la gagner ", disait le milliardaire américain Warren Buffett.

Macron, candidat des riches donateurs, est devenu le président des riches contribuables : en à peine deux ans, il a pu réduire considérablement l’imposition des grandes fortunes et du capital. Traînés dans la boue des mots méprisants et des coupes budgétaires, les ouvriers et les employés voient leur situation se dégrader. Et ce, alors même que le chômage diminue : ce qui fait dire aux journalistes bien nourris que les choses vont mieux, alors que c’est seulement que la précarité remplace le chômage, et que celui-ci est de plus en plus cruellement limité.

La survenue du mouvement des gilets jaunes est venue confirmer un fait sociologique majeur de ces dernières années : depuis au moins 2008, le sentiment de conflictualité de classe n’est plus l’apanage des riches (les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot ont bien montré que les riches se vivent comme partie prenante de la lutte des classes). Alors que dans les années 1990, la plupart des ouvriers et employés se définissaient comme faisant partie d’une grande classe moyenne (alors que ce n’était pas réellement le cas), ils sont de plus en plus nombreux à se vivre comme une classe populaire spoliée.

Attention cependant, parler d’un sentiment de lutte des classes, ce n’est pas nécessairement évoquer des vieux films en noir et blanc, avec occupation d’usine, drapeaux rouges au vent. Par exemple, je trouve que les gilets jaunes ont peu critiqué le monde de l’entreprise et s’en sont peu pris au patronat, pourtant responsable de leurs faibles revenus. C’est à l’État qu’on s’en est pris, et c’est lui qui compense, par ses prestations sociales comme la prime d’activité, les marges que les actionnaires se font grâce aux bas salaires. Une chose qui m’a pas mal marqué – et désolé – c’est que parmi les revendications des gilets jaunes on trouvait souvent la "baisse des charges pour les petites et moyennes entreprises". Déjà, c’est déjà le cas, les PME ne payent presque plus de cotisations sociales sur les salaires, mais en plus c’est oublier que l’emploi français est surtout le fait de grosses entreprises qui se portent fort bien et qui pourraient mettre davantage la main au portefeuille pour financer, par les cotisations, notre protection sociale collective.

Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement qui a redécouvert la lutte des classes, mais qui n’en voit pas forcément toutes les facettes, notamment les vrais responsables. On aura beau mettre tous les députés au SMIC, ce n’est pas cela qui permettra la redistribution des richesses, au moment où les très riches Français sont ceux dans le monde qui voient le plus leurs revenus augmenter. Et il existe aussi toute une "classe moyenne" qui coopère activement à cet état de fait et en retire les fruits. Ce sont des éléments à considérer, sous peine de tourner en rond. Je ne dis pas que c’est facile, mais c’est pour moi ce qui fait la différence entre une révolte et une révolution. Ce n’est cependant que le début.

Une jonction entre la France populaire et les syndicats est-elle encore possible ?


Justement, dans un monde idéal (enfin idéal pour les classes populaires, pas pour le patronat et leurs actionnaires), les syndicats auraient proposé des cadres d’action et de réflexion à ce mouvement de révolte. Ils auraient permis d’amener la conflictualité sociale vers les entreprises, là où se créent et se répartissent mal les richesses, là où on souffre et où l’humiliation des classes populaires comme des autres est souvent vécue. Ils auraient pu constituer les moteurs de réflexion permettant aux manifestants de pouvoir se former, discuter, élaborer une théorie politique susceptible de permettre la victoire et de préparer le monde d’après. Car après tout, lorsque la classe prolétaire du XIXe siècle et début XXe s’est constituée en classe agissante, elle l’a fait dans le cadre des syndicats et de l’organisation sur le lieu de travail, pas à travers des partis politiques qu’elle jugeait bourgeois, peu fiables et trop liés aux institutions pour permettre de vraiment changer la donne.

Et l’Histoire montre que cette défiance fut justifiée dans de nombreux pays où les révolutions mirent des partis au pouvoir, finalement contre le peuple. Ou bien le syndicat était la force mobilisatrice en symbiose avec le parti. Toujours est-il que les syndicats furent pendant des décennies les pièces maîtresses des mobilisations populaires parce qu’ils agissaient à l’endroit où les gens passent le plus clair de leur journée et construisent en grande partie leur identité de classe : le travail. Quand on y pense, c’est symptomatique que les médias aient toujours demandé aux gilets jaunes s’ils comptaient fonder un parti et non un syndicat, on a complètement oublié le rôle de ce mode d’action tant il s’est décrédibilisé aux yeux de la majorité des gens.

La révolte des gilets jaunes s’est faite sur les ronds-points parce qu’elle ne pouvait pas se faire sur les lieux de travail. Désormais verrouillées par des directions qui exercent une pression sans pareil sur les salariés (franchement, de quelles libertés élémentaires disposent les salariés d’un call center ou d’un entrepôt Amazon ?), les entreprises permettent d’autant moins la mobilisation sociale que les syndicats y sont affaiblis, parce qu’ils ont été affaiblis mais aussi parce qu’ils se sont affaiblis eux-mêmes, par des logiques de bureaucratisation et de déconnexion de la société. Pourtant à l’avant-scène de toutes les grandes mobilisations sociales des dernières décennies – 1995, 2006, 2013, 2016 … – les syndicats ne sont pas les forces vers lesquelles se sont tournées les personnes littéralement exaspérées et à bout de nerfs qu’étaient les gilets jaunes lorsqu’ils se sont retrouvés pour la première fois sur les ronds-points. La "jonction" ne pouvait dès lors n’être qu’en faveur des syndicats : déjà ringardisés par le mouvement, ils pouvaient espérer y trouver un second souffle, tel un mot d’excuse pour les retraités, employés et ouvriers qui ne se sentaient pas représentés par eux. Et ce fut non, y compris de la part de la CGT.

Si les syndicats actuels n’ont très certainement pas été à la hauteur de l’époque, ça ne veut pas dire que l’idée même de syndicat – c’est-à-dire une force organisatrice et mobilisatrice des salariés sur et autour de leur travail – est morte avec les gilets jaunes. Bien au contraire, des gens qui sont mal payés, voient leur protection sociale diminuer et trouvent cette société d’inégalité injuste auraient de belles choses à faire avec un syndicat – qu’on l’appelle ainsi ou autrement. Une force mobilisatrice qui porte la voix de cette conscience de classe en construction, qui se cherche des méthodes et des objectifs et qui parle enfin la langue de celles et ceux qui souffrent et pas de ceux qui pensent à la place d’eux et elles, c’est un projet à la hauteur de l’époque, je crois.

reference

https://www.marianne.net/debattons/entretiens/les-gilets-jaunes-une-jacquerie-qui-s-est-transformee-en-revolte

31 décembre 2018, lettre de FO

Le SNPREES-FO s'est adressé au PDG du CNRS, avec copie au délégué régional Rhône-Auvergne et à la présidente de l'Université Jean Mo...