Six personnes sont jugées ce mercredi 24 juillet 2019 après-midi par le tribunal correctionnel du Mans pour des faits d’injure publique, de trouble à la tranquillité d’autrui et d’organisation de manifestation sans déclaration : ils avaient participé à la manifestation nocturne devant le domicile manceau de Marlène Schiappa en mai dernier. Un rassemblement de soutien a lieu pendant l'audience.
A 13h30 ce mercredi 24 juillet, une quarantaine de manifestants sont regroupés devant le palais de justice du Mans, dont l'entrée est filtrée par la police. Ils étaient une cinquantaine peu avant 14 heures.
Ceux qui veulent accéder à l'intérieur du tribunal doivent enlever leur gilet jaune, voire pour certains leur t-shirt "Où est Steve ?", en référence au jeune disparu le soir de la fête de la musique à Nantes.
L'intérieur de la salle d'audience est bondée. Les policiers demandent au public de se serrer sur les bancs.
Une banderole et des gilets jaunes ont été accrochés au mur d'enceinte du jardin de la cathédrale, face au palais de justice.
Beaucoup sont venus vêtus en jaune. « Nous sommes venus soutenir nos collègues, un soutien total », explique un groupe de quatre sexagénaires. Ils déplorent le dispositif policier mis en place pour ce procès « qui ne nous donne même pas le droit d’entrer avec un tee-shirt blanc (demandant "Où est Steve ?" ndlr) ».
« Ces convocations au tribunal sont excessives », estiment-ils. « On a vu la vidéo, il n’y a pas eu de violence. Mme Schiappa veut juste faire le buzz » déclarent-ils, étonnés que la secrétaire d’état à l’Egalité entre les femmes et les hommes ait été dès le lendemain matin sur les plateaux télévisés « malgré le traumatisme de ses enfants », ironisent-ils.
Vers 14h30, les manifestants ont entonné une chanson...
Le dossier a commencé à être examiné vers 14h40. Selon son avocat Me Reynaud du barreau de Paris, Marlène Schiappa, qui n'est pas présente, demande un euro symbolique.
Les avocats des mis en cause vont demander la relaxe.
A la barre, les mis en cause ont évoqué de l'"humour" en reconnaissant que ce n'était "pas drôle" et que leur action pouvait blesser les personnes présentes dans la maison.
L'avocat général a requis des peines d'amende sauf pour ceux qui ont tenu les propos les plus injurieux, à l'encontre desquelles deux mois de prison avec sursis sont requis. La décision sera rendue en septembre.
Jugés pour injure publique, trouble à la tranquillité d’autrui et d’organisation de manifestation sans déclaration
C’est ce mercredi que six personnes ayant participé à une manifestation de Gilets jaunes dans la nuit du 24 au 25 mai 2019 devant le domicile manceau de la secrétaire d’État en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes sont jugées.Elles sont poursuivies pour injure publique, trouble à la tranquillité d’autrui et d’organisation de manifestation sans déclaration.
Marlène Schiappa avait à l’époque notamment dénoncé le traumatisme subi par ses enfants présents dans la maison et réveillés par la manifestation bruyante à cause notamment de jet de pétards et de l’utilisation de sifflets.
Lors d’un point presse lundi dernier, les Gilets jaunes ont évoqué un passage « symbolique » d’une durée de « 2 minutes 40 sur une manifestation qui a duré au total trois heures » devant ce domicile qu’ils pensaient inoccupé puisque la secrétaire d’État « déclare vivre à Paris ».
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