Ce dimanche 30 décembre 2018, je reviens du rond point de Méons, rue Necker à St-Etienne à 3h du matin après avoir été encore gazé et "flash-ballé" sans aucune provocation vis-à-vis des forces de l'ordre dans la grande rue de St-Etienne.
Le journal "le progrès" a publié deux articles me concernant.
https://www.leprogres.fr/actualite/2018/12/29/chercheur-au-cnrs-il-est-mis-a-pied-pour-son-engagement
publié le samedi 29/12/2018 à 10:00
et
https://www.leprogres.fr/loire-42/2018/12/29/le-cnrs-dement-la-mise-a-pied-de-son-chercheur
publié le 29/12/2018 à 18:57.
Ce blog est donc une forme de réponse aux questions/remarques qui fleurissent sur les réseaux et internet.
Le premier but est de fournir des preuves, des documents authentifiés par moi-même dans une démarche scientifique.
Tous les documents publiés sur ce blog restent ma propriété sous licence CC-BY-NC-ND sauf ceux qui appartiennent à d'autres personnes.
Stéphane MOTTIN.
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Le journal "le progrès" a publié le samedi 29/12/2018 à 10:00AM:
Chercheur au CNRS, il est mis à pied pour son engagement avec les Gilets jaunes
Teneur de l'article:
Beaucoup le connaissent sous son surnom, « Pirate », sans peut-être même savoir que l’intéressé occupe une fonction d’universitaire dans une autre vie. Sur le rond-point de la rue Necker à Saint-Etienne, Stéphane Mottin s’affaire à la logistique et à la sécurité. Aujourd’hui, il paye un lourd tribut de son engagement auprès d’autres Gilets jaunes.
Le 17 décembre, il reçoit un courrier du CNRS qui annonce sa mise à pied à titre conservatoire jusqu’au 18 mars. « Un fonctionnaire doit en toutes circonstances faire preuve de dignité, d’impartialité, d’intégrité et de probité », indique la missive. Une décision qu’il a du mal à digérer. « Ce n’est pas qu’une question de salaire, cette suspension pose de gros problèmes pour mes recherches. Je devais me rendre en Russie pour un programme biophotonique nanoparticules magnétiques et optiques (PHC Curien), tout est annulé. »
Le 17 décembre, il reçoit un courrier du CNRS qui annonce sa mise à pied à titre conservatoire jusqu’au 18 mars.
Le parcours de l’universitaire détonne parmi ses camarades de lutte. Rencontré il y a quelques semaines sur le rond-point, Stéphane Mottin nous avait confié se battre pour les générations à venir. « J’ai réussi ma vie, je suis là pour mes enfants. Certains sont tombés de la pauvreté à la misère. J’aurais jamais cru. »
Observateur du mouvement dans un premier temps (les 17-18novembre), son engagement agrandi au fil des rassemblements jusqu’à passer de nombreuses nuits dans un abri de fortune. « On est entre collègues et frères d’armes. On vit des choses fortes, c’est touchant. » Pas intimidé par cette mise à pied, le chercheur dit vouloir poursuivre ce qui l’anime depuis des semaines. Et qu’importe que des collègues de travail ne lui disent déjà plus bonjour.
Samedi, dans l'après-midi, le CNRS par la voix de sa directrice de la communication, a démenti formellement avoir mis à pied son chercheur.
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Le journal "le progrès" a publié le samedi 29/12/2018 à 6:57PM:
Le CNRS dément la mise à pied de son chercheur
« La concomitance est fâcheuse mais la lettre reçue par Stéphane Mottin n’a aucun lien avec son implication dans le mouvement des Gilets jaunes ». Le CNRS, par la voix de sa directrice de la communication, dément formellement avoir mis à pied son chercheur, comme nous l’avons écrit dans nos éditions du 29 décembre. « Il a été placé en congé longue maladie par le comité médical et cette démarche a été initiée bien avant son engagement. L’entretien auquel il est convoqué au mois de janvier est lié à son activité professionnelle et rien d’autre ».
Cette affirmation est fausse : je ne suis pas en arrêt maladie. A mon souvenir je n'ai aucun arrêt maladie depuis 2014... Ils utilisent une faiblesse dans ma carrière qui a été mon burn-out en 2006 et mes soucis de santé lors de ma séparation avec mon épouse en 2013 et la demande de divorce effective en 2019. Cette utilisation abusive a entrainée l'intervention du comité médical CNRS situé à Caen. Même un courrier électronique de la mère de mes 3 enfants a été utilisé par un médecin du travail ce qui est strictement illégal. Mon autre point faible étant mon amour pour mes 3 enfants. Il y a eu une tentative de demande de changement d'affectation pour m'éloigner d'eux (lettre recommandée avec AR datée du 7 décembre 2018 du CNRS non publiable).
Pour Stéphane Mottin, « cette inaptitude temporaire est le moyen trouvé par le CNRS pour justifier ma mise à l’écart. Depuis que je suis allé travailler avec un gilet jaune sur les épaules les relations avec ma direction se sont dégradées. Évidemment que mon action les gène ! ».
Dans une lettre de son employeur, il a été rappelé à Stéphane Mottin « une obligation de dignité, impartialité, intégrité et probité dont tout fonctionnaire doit faire preuve. Le «non-respect» de ces obligations entraîne un entretien le 21 janvier avec le délégué régional du CNRS.
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