introduction sur les communiqués avant la manif
Ce 11 mai, une manifestation d’ampleur nationale est attendue. "Exceptionnellement" la Préfecture a mis en place 4 périmètres d’interdiction . Contre un seul les dernières fois.Samedi dernier, dans la cortège lyonnais (environ 500 personnes ont défilé de la place Jean-Macé à la place Bellecour), les manifestants évoquaient beaucoup le « 11 ». Ce 11 mai, où Lyon sera le centre de la contestation nationale. Un appel national a été lancé pour "investir la capitale des Gaules" sur plusieurs groupes Facebook très actifs de Gilets jaunes. Les retours que nous avons de Gilets jaunes annoncent une très forte mobilisation dans la ville ce samedi. Bien supérieure aux samedis précédents. L'un des plus "gros samedis" à Lyon depuis le début du mouvement.
Cet acte XXVI s’annonce donc particulièrement suivi à Lyon. Des hébergements et covoiturages, en nombre, sont d’ores et déjà organisés pour ce week-end national lyonnais. Des figures des Gilets jaunes, comme Jérôme Rodrigues et Ramous, sont attendus dans la capitale des Gaules. Pour le lieu de rendez-vous, retour aux fondamentaux avec un rendez-vous prévu à la mi-journée place Bellecour, en plein cœur de Lyon. "Ce sera une marée jaune", narre un Gilet jaune de l'Ain, ce samedi.
Un dispositif exceptionnel prévu par la préfecture du Rhône
Pour faire face à ce samedi particulier, et redouté, à Lyon, la préfecture du Rhône a changé son dispositif. Ces 4 derniers samedis, seule la partie nord nord de la Presqu’île, en gros entre Bellecour et Hôtel de Ville, était interdite aux manifestations, notamment les très commerçantes rue de la République et rue Edouard Herriot, entre 12h et 20h.La situation sera clairement différente ce 11 mai. Pas un seul mais quatre secteurs seront concernés par l’interdiction de manifestation. Outre le secteur "habituel" Hôtel de Ville-Bellecour, ceux concernant les quartiers de la Part-Dieu, Victor Hugo-Perrache et du Vieux-Lyon seront interdits aux manifestations. Et ce de 11h à minuit (voir les secteurs interdits ici).
Quatre secteurs interdits, une première !
"Au regard des éléments à notre connaissance, il y avait nécessité de protéger différents lieux de Lyon, notamment des secteurs où il y déjà eu des dégradations ou des affrontements", explique Kamel Amerouche, porte-parole de la Préfecture du Rhône. Les secteurs "interdits" sont les plus commerçants de la ville, et les plus fréquentés le samedi à Lyon. L’accès à ces périmètres ne sera pas contrôlé. En revanche, des contrôles seront effectués à l’intérieur de ces périmètres ???références
https://www.leprogres.fr/rhone-69/2019/05/09/acte-xxvi-des-gilets-jaunes-quatre-perimetres-d-interdiction-de-manifester-a-lyonhttps://www.leprogres.fr/rhone-69-edition-lyon-metropole/2019/05/09/gilets-jaunes-offre-canape-lit-pour-passer-la-nuit-a-lyon-avant-la-manif
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/gilets-jaunes-une-mobilisation-de-grande-ampleur-a-lyon-ce-samedi-11-mai/
LE DEROULEMENT de la manif
Comme d'habitude et dans l'esprit que ce blog soit un réservoir de "sources historiques", je retrace mon expérience.mon arrivée vers Bellecour à 13h30
Je suis arrivé à 13h vers confluence pour y garer ma voiture.J'ai été fouillé par une dizaine de CRS à bande jaune sur la place Carnot à Perrache
Un des CRS m'a dit que c'était interdit de mettre des protèges tibia (sic). J'ai du les enlever et les mettres dans mon sac.
Il m'ont obligé de prendre la rue Henri IV pour aller sur Bellecour.
J'ai encore été fouillé à l'arrivée sur Bellecour par des CRS.
Je suis arrivé à la statue sur Bellecour vers 13h30. J'ai remis mes protèges tibia car j'ai reçu une palette brûlante de lacrymo à l'entrée de la Place Carnot St-é le samedi 15 décembre 2018 au niveau de la jambe gauche au dessus de la cheville. Ca tournoit et ca rebondit beaucoup ces disques, et ca fait mal et ca met le feu aux habits ;-) Merci Gaz-ta-mère!
Et en plus ca coûte cher et payé avec nos impôts.
Vous verrez à la fin de ce post la quantité énorme de lacrymo utilisée ce jour là.
Le gouvernement a attribué un marché de plus de 17 millions d’euros de fourniture de grenades et de fusils de lancement. L’avis d’attribution a été publié jeudi 24 mai 2018. Le contrat porte sur 17 544 153 euros de munitions, pour les 4 ans soit jusqu'en 2022 à venir, destiné à fournir la police et la gendarmerie en grenades lacrymogènes et en lanceurs, c’est le fructueux marché qui vient d’être attribué par le gouvernement à 3 entreprises. Gérard Collomb avait annoncé déjà à l'époque « si on veut garder le droit de manifester il va falloir que les manifestants arrêtent d’être les complices passifs des casseurs » mais la contestation ne faiblit pas et le gouvernement Macron se prépare en matériel de répression pour ses dernières quatre années. Et c'était avant les GJ!
L’appel d’offre, passé le 5 août 2017, a été réparti entre 2 sociétés françaises, Nobel Sport, pour près de 12 millions d’euros, Aseltex, pour 5,3 millions d’euros, et une société allemande, Rheinmetall, pour 0,4 million d’euros. Alsetex, cette entreprise dans laquelle une employée avait perdu la vie suite à une explosion en 2014 avait déjà remporté en février 2016, un contrat d’un montant similaire portant sur la livraison de 5,5 millions d’euros de munitions. On peut donc supposer que, en 2 ans, la majorité de ce stock a dû être liquidé.
C’est que le gouvernement ne badine pas sur l’usage de ce gaz depuis longtemps avec Macron ca a empiré. À Notre-Dames-des-Landes, depuis le 9 avril 2018, début de l’évacuation, plus de 11.000 grenades avaient déjà été tirées par les gendarmes mobiles. Et c’est un type de new grenade qui a fait perdre la main à l’étudiant sur la ZAD le 25 mai 2018.
L’usage de ces gaz lacrymogènes a été interdit en temps de guerre par la Convention internationale sur les armes chimiques de Genève, en 1993. Mais contre les manifestants cette arme s’avère très efficace comme tous nous pouvons le constater, ainsi que pour les civils elle reste autorisée. Le marché mondial de ces armes "non-létales" lacrymo est estimé à plus de 1,6 milliard de dollars et les gouvernements français occupent une part de marché...
L’un des derniers exemples en date –avant l’Afrique du Sud- est le Bahrein avec lequel la France avait signé en 2007 un accord de coopération en matière de sécurité intérieure et avait envoyé des CRS afin de former les forces anti-émeute. En contre partie cette entreprise française Alsetex, elle, vendait les bombes lacrymogènes. Durant les manifestations de 2011 au Bahrein, les gaz lacrymogènes très concentrés ont causé la mort d’au moins 39 personnes selon l’ONG Physicians for Human Rights.Nous verrons que la nouvelle stratégie depuis certains évènements sur les champs Elysée à Paris en avril contre les GJ est d'envoyer une quantité impressionnante de gaz, aussitôt qu'ils recoivent même un très petit projectile. Nous avons vécu cela ce samedi à Lyon plus de 5 fois. Personnellement j'ai été gazé fortement 4 fois après avoir traversé le rhône.
Bref à Bellecour, j'y ai retrouvé des stéphanois puis des roannais qui tous étaient venus très nombreux.
Il y avait des personnes de toute la France mais surtout de la région notamment de la Savoie, assez peu du sud sauf qq marseillais.
J'ai rencontré et parlé avec Jérôme Rodrigues qui a presque perdu l'usage de son œil gauche :
C'est une preuve que les ordres y étaient absurdes.
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Bref en fin de journée mon pédomètre indique 24kms à pied....
La préfecture a annoncé que 10 membres des forces de l'ordre ont été blessés et qq personnes avaient été interpellées. "Pour l'instant, nous ne sommes pas dans une phase d'interpellation mais de maintien de l'ordre. Les interpellations viendront après, c'est trop compliqué pour le moment", explique la préfecture qui dénonce les agissements de "personnes très violentes de l'ultra-gauche en amont du cortège".
La préfecture du Rhône avait annoncé un renforcement des effectifs, pour encadrer ce mouvement annoncé comme point de ralliement "national". Selon leProgrés, près de 900 policiers et gendarmes étaient mobilisés. Les forces de l'ordre ont rapporté 7 interpellations à 17h45, dont 3 préventives, pour "port d'arme par destination", après avoir réalisé de multiples contrôles préventifs. Des cocktails molotov notamment ont été saisis. Des policiers avaient filtrés aléatoirement les accès aux gares, aéroports et péages autoroutiers notamment. Par ailleurs, de nombreuses forces policières étaient visibles dès la fin de matinée autour de la place Bellecour. Le préfet du Rhône avait interdit les manifestations sur plusieurs secteurs centraux de la presqu'ile et du Vieux Lyon, pour préserver notamment l'activité des commerces de centre-ville.
Dimanche 12 mai la marche des GJ femmes avec Jérôme Rodrigues
L’appel au rassemblement était régional et féministe. Au lendemain de la traditionnelle manifestation du samedi, les "femmes Gilets jaunes" ont souhaité manifester à leur tour en ajoutant aux revendications sociales et fiscales des considérations féministes. Elles étaient environ 200 réunies devant le Palais de justice aux alentours de 14h à Lyon, et ont entamé une marche pacifique qui avait auparavant été déclarée en préfecture. Précarité des femmes qui élèvent seules leurs enfants, féminicides et violences faites aux femmes, l’objectif du mouvement était de rappeler l’importance du combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes, et la défense de ces dernières. Jérôme Rodrigues, figure des Gilets jaunes s’est également rendu sur place pour saluer les manifestantes.
Certaines ont pu parler longuement avec lui.
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/lyon-pres-de-200-femmes-gilets-jaunes-manifestent-ce-dimanche/
Vendredi 10 mai après-midi
une formation de “street medic”
Une formation de “street medic” est organisée ce vendredi après-midi à 16 heures à Villeurbanne, dans le cadre de l’université de printemps. Elle est ouverte à tous et ne nécessite pas des notions médicales. Pilotée par le collectif lyonnais de MédicAction, elle prodigue des clés pour mieux gérer, en urgence, les situations tendues au cours des manifestations. Une fonction plus exposée médiatiquement avec le mouvement des Gilets jaunes.Les gestes de premier secours
"Cette formation aura pour but de se former aux méthodes de déplacement, de protection et de soins des victimes en manifestation et autres", indique un organisateur. Les participants apprendront les gestes de premier secours, "spécifiques aux cas rencontrés dans les manifestations, mais également, des techniques de déplacement, de coordination en équipe, de gestion de foule et de gestion psychologique des victimes" ajoute-t-il.Pour connaître le lieu de la formation, écrire à :
universiteprintemps@protonmail.com.
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