L’affaire Geneviève Legay, du nom de cette femme blessée lors d’une manifestation de « gilets jaunes » le 23 mars, place Garibaldi à Nice, est loin d’être terminée. Mais elle va sans doute gagner en sérénité. La Cour de cassation, plus haute juridiction du pays, a décidé de dépayser l’instruction du dossier, dont la conduite par le parquet niçois était devenue intenable. …
tricoter
Geneviève Legay, la manifestante de 73 ans blessée en mars dernier lors d'une charge de police contre un rassemblement interdit de "gilets jaunes" à Nice, vient d’envoyer à Emmanuel Macron un "gilet jaune" qu’elle lui a tricoté, rapporte France Bleu Azur jeudi 11 juillet.Un gilet et un drapeau en tricot envoyés au président, Elle a profité de sa convalescence, pendant quatre mois, pour faire fonctionner ses aiguilles. Elle a confectionné pour le chef de l’État un "gilet jaune", et un drapeau aux couleurs de la paix. Geneviève Legay lui a écrit également une lettre que France Bleu Azur s'est procurée. Ces tricots "sont des symboles face à votre mise en œuvre de démolition, ainsi que celle de votre entourage", a-t-elle écrit.
"Vous détricotez, moi je tricote", explique, dans sa lettre, la militante d'Attac. "J’ai 73 ans et suis fière d’être une citoyenne à part entière. Aussi, ne vous en déplaise, je revendique ma liberté de manifester, entre autres, face à vos choix politiques", insiste-t-elle. Une politique que Geneviève Legay qualifie d'"infâme" et de "véritable honte".
Elle répond également au président de la République qui lui avait souhaité "peut-être une forme de sagesse", alors que la septuagénaire avait manifesté place Garibaldi à Nice, dans un secteur interdit. "Pour vous, qu’est-ce que la sagesse dont je devrais faire preuve ? C’est accepter la politique que vous imposez comme si aucune alternative n'était possible ?". "Je continuerai à manifester", même si "il ne fait pas bon vivre en Macronie", assure-t-elle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire