Blog aussi sur les répressions contre mes activités "gilets jaunes" comme chercheur CNRS à l'université de St-Etienne. Voir les lettres officielles sur le côté droit—> Expériences et Analyses de "la stratégie de la tension choisie par le gouvernement depuis le début et de "surenchère" L. Mucchielli DirecteurRechercheCNRS.
article procès
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------------>LA PETITION DU NEUROCHIRURGIEN POUR INTERDIRE LBD------------------------------------------- Un projectile de type LBD4O lancé à 90m/sec (324 km/h) a une force d’impact de 200 joules: c’est comme ~parpaing de 20kg d’une hauteur de 1m tombant sur votre pied sur un angle arrondi de 4cm!
En octobre 2010, un lycéen de 16 ans de Montreuil participait à un blocus, a reçu un tir LBD qui a entraîné de multiples fractures au visage et perte de l'œil touché. Le 2 avril 2015, le policier auteur du tir est condamné à un an de prison avec sursis.
Mustapha Ziani est décédé le 12 décembre 2010 à Marseille après être atteint au thorax par un Flash-Ball. Le tir a été effectué à 4,40 mètres de la victime "cause directe et exclusive" de sa mort. 2016 le policier Xavier Crubezy, est condamné à 6 mois de prison avec sursis... Le 8 mars 2019 le maire de Phalsbourg (Moselle) a pris un arrêté interdisant les LBD sur sa commune pour la journée de manifestations des Gilets Jaunes prévu le 9 mars sur sa commune. Il explique que cet arrêté est symbolique car il n'a pas d'autorité sur les forces nationales de la gendarmerie. Le 19 janvier 2019, le neurochirurgien et chef de service au CHRU de Besançon Laurent Thines lance une pétition adressée au Ministre de l'Intérieur pour demander un moratoire sur l’utilisation des armes sub-létales, dont les LBD. La pétition de Laurent Thines est vers 200 000 signatures.
https://www.change.org/p/les-soignants-fran%C3%A7ais-pour-un-moratoire-sur-l-utilisation-des-armes-dites-moins-l%C3%A9tales
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27 aout 2019, Un directeur du CNRS évincé
Un directeur du CNRS critique la gestion policière du mouvement Gilets jaunes et il est évincé de l'enseignement à l’école des commissaires
Sébastien Roché, directeur de recherche au CNRS, avait critiqué la gestion du maintien de l’ordre durant la crise des Gilets jaunes, et le manque d’indépendance de l’ IGPN. Il dénonce une “décision politique”.
Au CNRS, les chercheurs doivent respecter des règles déontologiques inhérentes aux métiers de la recherche, notamment lors de prises de position publiques.
Ce blog ne reflète que MES OPINIONS PERSONNELLES et n'engage pas mes domaines d'expertise, et encore moins mon employeur le CNRS.
Comme lanceur d'alerte, je me suis permis de rendre public des parties de mon dossier administratif de fonctionnaire.
Ce blog vise aussi à être une chonologie des événements de fin 2018 à mai 2020 (ACTE 80 soit 80 samedis GJ) avec l'état d'urgence lié au prétexte "peur du covid" qui fut la fin (momentanée?) des dernières actions des GJ. Ce mouvement wikipédien est de nature nouvelle et inaugure les impacts et chocs imprévisibles du monde numérique des écrans sur notre vie concrète.
Voir le livre: QU'en est-il du droit de la recherche ?
Voir aussi les publications de monsieur joël moret-bailly, professeur au sein de l'UMR CERCRID et Référent déontologue CNRS et Vice-président du Comité de déontologie des ministères chargés des affaires sociales.
préparation de l'acte 58 samedi 21 décembre 2019 (zones d'interdiction sur Lyon et Givors!) et des news
Bonjour fluo à tous,
désolé mais du fait que j'ai du partir "en vacances" pour m'occuper de ma mère qui a 77ans, j'ai été moins présent. Ce ven et samedi, je suis à l'université de Corse et donc un réseau rapide et non achuré...
J'espère revenbir début janvier fêter ma relaxe. J'attends encore les documents officiels et si les 4 anti-GJ infiltrés vont faire une recours.
Bonne lecture
acte 58 samedi 21 décembre 2019
Plusieurs zones interdites aux manifestants ce week-end à Lyon et Givors
Le préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et préfet du Rhône Pascal Mailhos a pris un nouvel arrêté interdisant les manifestations dans quatre périmètres différents à Lyon et Givors, ces samedi 21 et dimanche 22 décembre, de 8 heures à 22 heures.
« Tout défilé ou rassemblement revendicatif » est interdit dans l’hypercentre lyonnais, aux abords des centres commerciaux de la Part-Dieu et de Confluence à Lyon et autour de la zone commerciale de Givors, alors qu’une affluence importante est attendue ce week-end, à l’approche des fêtes de fin d’année.
« Depuis plusieurs mois, des manifestations revendicatives se déroulent dans le centre-ville de Lyon ainsi qu’aux abords de certains pôles de commerce et de loisirs. Ces manifestations ont régulièrement fait l’objet de scènes de violences et ont engendré de nombreux troubles à l’ordre public », met en avant la préfecture.
À Lyon, les Gilets jaunes appellent néanmoins à « reprendre les traditionnels rendez-vous du samedi », ce 21 décembre, place Bellecour, pour un « Noël jaune ».
Mes copains m'ont dit aussi RDV 14h samedi gare brotteaux pour une action.
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St-Etienne, comme d'hab
qq photos de manif 17dec st-é
Samourai, tu as raison!
Plus d'une dizaine de jours après le début de la grève, les rues de Saint-Étienne ont encore une fois été massivement remplies de manifestant.e.s. Après les annonces du gouvernement vis-à-vis de la réforme des retraites, après leur prise de position de ne pas revenir sur la réforme, après plus d'une année de lutte et de nombreuses revendications des GJ et d'autres manifestant.e.s qui sont ignorées, le peuple tout entier se hâte pour se rebeller. La mobilisation d'aujourd'hui dépasse même celle du 5 décembre. À Saint-Étienne c'est plus de 30 000 personnes qui se sont rassemblées, et plus de 1,8 millions de personnes sur l'ensemble de la France !
Le rendez-vous est donné au CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie), Cours Fauriel. Déjà même avant le début de la manifestation, les rues de Saint-Étienne sont comparables à une fourmilière, avec d'innombrables manifestant.e.s qui convergent vers le lieu de rendez-vous. Lorsque le départ est donné, chacun.e peut constater l'envergure des cortèges. Ceux-ci recouvrent la quasi-totalité du Cours Fauriel, presque du CCI jusqu'à la rue Étienne Mimard.
De nombreux.ses militant.e.s, syndicats et groupes politiques répondent présent.e.s. Mais avant tout, l'appel à un cortège uni et multi-lutte, a bien été entendu et se révèle être un véritable succès. Malgré un début timide avant de se retrouver dans cette foule, de nombreuses personnes de tous bords convergent derrière une banderole avec inscrit "la précarité tue, le capitalisme tue, prenons la rue". Militant.e.s féministes, anticapitalistes, antifascistes, anarchistes, écologistes, communistes, syndiqué.e.s et bien plus, s'unissent dans la colère.
Mais à ce moment le cortège est isolé vers la fin du défilé, entre les cortèges de la FO et la FSU. La volonté de rejoindre les gilets jaunes en tête de manifestation a créé de manière spontanée un véritable mouvement et déplacement au pas de course du cortège, remontant ainsi tous les cortèges syndicaux.
À l'arrivée du cortège uni vers l'avant, l'accueil des gilets jaunes et des cheminot.e.s est très enthousiaste ! Tous se rangent derrière la même banderole. Plusieurs fumigènes partent en fumée, de nombreux chants puissants sont entonnés, des jets de peinture sur les devantures des banques sont observés... Le cortège est dynamique, vivant et déterminé ! Les forces de police, surprises par les événements, sont inquiétées et dépêchent des équipes dans les rues adjacentes.
Un arrêt est marqué devant la préfecture, afin d'attendre les forces syndicales qui en font le tour. Lorsque le cortège repart, de nombreux chants retentissent à l'encontre de la BAC qui suit, en civil et de très près, la tête de cortège.
Alors que la tête de manifestation atteint le bout de la place de l'hôtel de ville, l'on peut encore une fois constater la grandeur de l'événement. La fin de manifestation n'est pas encore au bout de la rue de la République, que les cortèges sont continus de chaque côté des deux places (Hôtel de ville et Jean Jaurès des deux côtés), en passant même derrière la préfecture. Arrivée à la place du Peuple, et après des prises de parole, la manifestation prend peu à peu fin.
La présence d'un cortège uni de tête a vraiment été un acteur fort de la mobilisation aujourd'hui. Le fait de se rassembler de manière dynamique et insurrectionnelle permet réellement de faire bouger les manifs, et surtout d'inquiéter directement le gouvernement et les représentant.e.s de l'État ! Un grand bravo à tous les groupes ou indépendant.e.s qui ont répondu présent.e.s à cet appel. L'on peut d'ores et déjà se donner rendez-vous à l'avant des prochaines manifestations, afin de monter un nouveau bloc de déterminé.e.s !
La mobilisation contre la réforme du régime des retraites ne faiblit pas. Dans les rues stéphanoises et roannaises la foule était impressionnante ce mardi 17 décembre.
signé préfet de Paris "on n'est pas dans le même camp" le 19dec
Versailles: rendez-vous à 11h devant le château
Manifestation en cours de déclaration par « Decla ta manif »
« Les GJ ne te souhaitent pas un bon anniversaire Manu ! »
Montreuil: rendez-vous à 11h, Place J. Duclos (Pl. de la Mairie)
Gilets jaunes, interpro, chômeurs, précaires
Rassemblement avant de partir rejoindre les manifestations à Paris
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Montpellier
58 ème samedi de mobilisation des gilets jaunes, on ne lâche rien !
Tandis que le mouvement de grève contre la reforme ultra libérale des retraites voulue par la Macronarchie ne faiblit pas, organisons la lutte !
La seule reponse aux mouvements sociaux n’est plus qu’une répression historique, signe d’une montée du fascisme dans notre pays !
Contre le fascisme, contre le capital : notre lutte est légitime !
On maintient le cap, RDV à 14h Place de la Comédie.
Est ensuite proposé une soirée Dub, concert avec bar à prix libre, dès 22h à la Soucoupe (agropolis museum), lieu ouvert par des gilets jaunes il y a peu, dans le cadre de l’ADA. Les fonds seront reversés à une association enfants GJ.
----------------------- LES NOUVELLES FORMES DE REPRESSION
Jacques Toubon dénonce des interpellations de « gilets jaunes » déguisées
Le 2 janvier 2019 à Paris, 43 « gilets jaunes » avaient été empêchés de manifester. Le Défenseur des droits Jacques Toubon a qualifié les contrôles d’identité d'« interpellations déguisées », avant de recommander des sanctions contre la hiérarchie policière.
C’est désormais au parquet de Paris d’ouvrir ou non une enquête judiciaire pour des « atteintes à la liberté par personne dépositaire de l’autorité publique ». « Le commissaire divisionnaire A et sa hiérarchie ont donné l’ordre de faire transporter 43 personnes d’urgence et de procéder à des « contrôles d’identité déportés », en dehors de toute procédure légalement prévue et sans que l’autorité judiciaire, garante des libertés individuelles, n’en soit informée », constate Jacques Toubon dans une décision anonymisée rendue le 10 décembre.
La fin des contrôles d’identité délocalisés ?
Les manifestants, qui tentaient de gagner les Champs-Élysées, avaient été emmenés au commissariat du 13e arrondissement et « privés de liberté » pendant deux à trois heures, estime le Défenseur des droits. En conséquence, il « recommande l’engagement de poursuites disciplinaires à l’encontre du commissaire » et de sa hiérarchie.
Jacques Toubon recommande aussi au ministre de l’Intérieur « de mettre fin à la pratique des contrôles d’identité délocalisés », qualifiée de « récurrente ». « Cette décision totalement inouïe étrille les pratiques policières à l’œuvre et qui sont un stratagème pour dissuader de la liberté », a commenté auprès de l’AFP Me Vincent Brengarth, un des avocats des manifestants.
« Elle est un signal extrêmement fort adressé au ministère de l’Intérieur, qui plus est dans un contexte de fortes mobilisations sociales », a-t-il ajouté. Autorité indépendante chargée, entre autres, de veiller au respect de la déontologie des forces de sécurité, le Défenseur des droits avait traité 1.228 saisines sur ce sujet en 2017.
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Les faces cachées de « rappel à la loi »
Vous venez de vous taper une interpellation, une garde à vue d’au moins 24h, on vous emmène au palais de justice pour être jugé, mais finalement, vous sortez avec un « rappel à la loi » assorti d’une interdiction de séjour… Une mesure scélérate à laquelle on peut refuser ensemble de se soumettre.
Depuis quelques mois, de nombreuses personnes arrêtées dans le cadre d’un mouvement social ou d’une simple manifestation pensent avoir juste passé un mauvais moment entre les mains de la machine répressive. Interpellation, garde à vue, déferrement au palais de justice… Mais finalement, ouf, elles sortent « libres » — finies les emmerdes, juste un petit « rappel à la loi », un RAL comme on dit dans le jargon… Libres ? Pas tout à fait. Ce RAL, qui est déjà un avertissement qui vous pend au nez pendant des années, s’accompagne de plus en plus d’une sympathique « interdiction de paraître » dans une ville entière pour maximum six mois. Cette contrainte de « liberté surveillée » s’abat de manière industrielle depuis que la loi a changé, en mars 2019.
La loi en question, c’est celle de Nicole Belloubey, garde des Sceaux — toujours prompte à protéger les pratiques d’arrestations préventives des préfets aux ordres de Castaner. Loi n°2019-222 du 23 mars 2019 (« réforme pour la justice relative aux alternatives aux poursuites, aux poursuites et au jugement »). Le texte d’origine prévoyait cette disposition : modifier l’article 41-1 du code de procédure pénale (CPP) qui encadre le rappel à la loi. Un 7e point est ajouté au dispositif, nouveau pouvoir confié au seul procureur et à ses sbires :
« 7° Demander à l’auteur des faits de ne pas paraître, pour une durée qui ne saurait excéder six mois, dans un ou plusieurs lieux déterminés dans lesquels l’infraction a été commise ou dans lesquels réside la victime. »
Cette loi a été discutée à partir d’avril 2018, presque un an avant son adoption… En fouillant un peu dans les débats parlementaires, rapports de commission, dépôts d’amendements, etc., on n’a trouvé aucune intervention — y compris parmi les soi-disant parlementaires de « gôche » — pour dénoncer ce 7e point, qui figurait dans l’article 38 du projet de loi (et dans l’art 59 une fois la loi promulguée). Faut dire que ce énième chantier de « réforme » de la justice a ravagé encore plus les droits de la défense. Les « alternatives à la poursuite », ce sont ces gadgets de procédure qui visent à « désengorger les tribunaux », pour des faits soi-disant « mineurs ». Ce sont les funestes CRPC (plaider coupable, « reconnaissance de culpabilité »), ou autres « transaction », « médiation » ou « composition pénale ». Avec ces gadgets, c’est moins de procès, mais toujours plus de condamnations. Pas de procès, ce n’est surtout pas d’audience publique, donc pas de soutiens, et pas d’accès au dossier pénal ! Tout bénef pour la justice d’abattage.
Pour revenir au RAL punitif en liberté surveillée, pas difficile de comprendre le stratagème : inciter les gens à rester tranquilles, distiller la crainte d’exprimer sa colère en sortant dans la rue. La vérification d’identité de 4h (ou plus…), la garde à vue de 24 ou 48h, sont devenus des moyens déguisés de refouler les gens des manifestations. Le rappel à la loi avec interdiction de séjour, c’est une autre cartouche pour dissuader l’exercice du droit de protester.
Pourtant, interdire à une personne de circuler librement, c’est plus qu’un avertissement avec sursis, ça devient une peine, une condamnation. Dans ce cas de figure, on est donc condamné·e sans procès, sans procédure contradictoire, sans que l’on puisse connaître les faits exacts qui ont motivé l’arrestation… Cerise pourrie sur le gâteau de merde : impossible de faire appel ou de refuser la mesure. Aucun recours possible ! Pas de procès, donc pas de cour d’appel non plus. Circulez ! Enfin, rentrez chez vous, et n’en sortez que pour faire les courses ou aller au turbin…
Alors, comment faire pour contrer cette fourberie ? Tout simplement en ne la respectant pas ! La loi dit que le proc’ « peut demander » l’interdiction de séjour, mais aucune peine n’est prévue si on refuse de s’y soumettre. Pour pas mal de juristes, cette mesure ne tient pas face aux principes du « procès équitable ». En gros, si vous vous faites choper dans la zone interdite, en manif ou pas, le proc’ pourra juste réengager des poursuites à votre encontre. Poursuites portant sur les premiers faits, pas du tout sur cette interdiction. Alors bien sûr, ne pas respecter l’interdiction rendra les juges — toujours à l’écoute des procs’ en pareils cas — plus véner en cas de procès, mais vous ne risquez pas plus qu’après un simple rappel à la loi qui n’aurait pas été assorti de la fameuse interdiction…
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Dans les violences policières, « un cap a été franchi », selon un expert du CNRS
Sebastian Roché, directeur de recherches au CNRS, auteur De la police en démocratie (Grasset) sur les violences policières
Depuis plusieurs mois, les manifestations se font sous tension. Présence de casseurs, affrontements avec les forces de l’ordre, utilisation de LBD… Dans un récent article, de nombreux lecteurs de 20 minutes affirment d’ailleurs avoir renoncé à se mobiliser, de peur d’être victimes de violences policières. A la veille d’une nouvelle mobilisation ce mardi contre la réforme des retraites, 20 Minutes a interrogé Sebastian Roché, directeur de recherches au CNRS, auteur De la police en démocratie (Grasset).
Comment expliquer que de nombreuses personnes n’osent plus aller manifester ?
Les pouvoirs publics ont rendu plus compliqué la participation à ces manifestations, avec la multiplication des contrôles préventifs, parfois très en amont de lieux de mobilisation. Cela peut freiner la participation. Le deuxième effet de dissuasion est la quantité d’armes utilisée pour maintenir l’ordre. Il y a eu 20.000 tirs de LBD d’après l’IGPN [en 2018, les policiers ont tiré 19.071 munitions de lanceurs de balle de défense et lancé 5.420 munitions de grenades de désencerclement], une quantité jamais vue à l’échelle de l’Union européenne.
Les blessures se sont aussi multipliées. On parle de blessures irréversibles et de mutilations, la perte d’un œil, des mains arrachées, sur 30 personnes, c’est du jamais vu en seulement quelques mois. Les vidéos de violences relayées sur les réseaux sociaux ont participé à un phénomène d’identification : les gens ont alors craint pour leur propre sécurité.
Estimez-vous qu’un cap a été franchi depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » ?
Il faut reconnaître que nous ne sommes pas dans la France du début du XXe siècle, où c’était l'armée qui faisait le maintien de l'ordre. En revanche, par rapport aux vingt dernières années, un cap a été franchi dans l’autorisation par le gouvernement d’un certain degré de violence. Le ministre [Christophe Castaner] a même décoré certains policiers soupçonnés de violences. Bien sûr, il ne s’agit que de certains agents, il ne faut pas tous les mettre dans le même sac. Il faut aussi prendre en compte l’épuisement physique et le stress des policiers, sous tension depuis un an.
Mais par la quantité de projectiles utilisés et l’attitude des responsables politiques, je dirais qu’un cap a été franchi. Un exemple : en Catalogne, l’équivalent des LBD a été interdit après avoir fait plusieurs blessés [seules les polices régionales en Catalogne et au pays Basque ont renoncé à l’utilisation de balles en caoutchouc après deux incidents en 2012]. En France, le pouvoir politique soutient l’utilisation de ces armes, de type LBD. Elles étaient pourtant réservées au départ à des brigades d’intervention d’élite, comme le GIGN. Elles ont ensuite été étendues aux BAC (Brigade anti-criminalité), puis généralisées comme outils de maintien de l’ordre au fil des crises.
Le ministère refuse pour sa part de parler de « violences policières ». Pourquoi ?
C’est une stratégie de communication. Il y a l’idée que ce sont les « gilets jaunes », les black blocs qui sont les méchants, on parle même d’ultra-jaunes ou de jaunisation des manifestations désormais, comme pour expliquer qu’ils mériteraient la violence qu’ils reçoivent. Le fait de ne pas reconnaître ces actes est une manière de protéger la police et donc, de se protéger soi-même, cela n’a rien d’exceptionnel. Est-on un bon ministre de l’Intérieur quand on éborgne plusieurs Français ?
Les black blocs sont régulièrement présents et participent à une forme de violence lors des mobilisations. N’y a-t-il pas une radicalité plus forte aussi de la part de certains manifestants ?
Bien entendu, certains utilisent les manifestations pour dénoncer le capitalisme, détruire des banques, des fast-foods. Ça n’explique pas pourquoi certains policiers ont tiré sur des mères de famille, pourquoi des journalistes ont été blessés. Il y a une plus grande tolérance à la violence policière chez les responsables politiques. L’utilisation des armes est pourtant très codifiée, les agents doivent aussi porter des matricules RIO. Ces violences sont le résultat d’une absence de volonté politique de corriger le tir.
Un Gilet jaune condamné pour avoir menacé de mort Emmanuel Macron sur Facebook.
Sur notre page nous vous avons prévenu plusieurs fois cette année, attention à vos commentaires!
Alors beaucoup plaisantent ou laissent exprimer leur colère dans les commentaires mais la justice, elle, ne plaisante pas.
▪Mardi 10 Décembre 2019, un habitant de Chevrières, au sud de Compiègne, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis pour des menaces de mort à l’encontre du président de la République, Emmanuel Macron. « Foutez-lui une balle dans la tête, que sa mort soit longue et douloureuse », avait-il lancé sur un groupe Facebook.
Alerté par des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, les gendarmes ont interpellé l’homme de 31 ans, placé en garde à vue en début de semaine. Jugé dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), le Gilet jaune de l’Oise a reconnu les faits et évoqué un commentaire écrit dans un contexte de « déferlement médiatique ».
▪Au mois de septembre, c’est un habitant de Saint-Sauveur qui avait été condamné par le tribunal correctionnel de Compiègne pour avoir proféré des menaces de mort sur Facebook à l’encontre du président de la République ainsi que la secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa.
Également Gilet jaune, il promettait « une balle » au président et projetait également de « couper la tête » de Marlène Schiappa.
Le tribunal l’avait condamné à 800 € d’amende dont 400 € avec sursis.
---------les macronistes sont les pires politiques
16 ont du quitter le gouvernement en 2an1/2 dont 8 pour "fraudes"
20dec Darmanin résume la France populaire : « des gens qui boivent de la bière et mangent avec les doigts »
Le ministre des Comptes publics a une drôle de façon de résumer "la France populaire".
POLITIQUE - Emmanuel Macron parlait des “gens qui ne sont rien”, voilà désormais Gérald Darmanin qui parle de ceux qui “mangent avec les doigts”. Dans un long portrait que lui consacre Paris Match, le ministre des Comptes publics, originaire de la ville de Tourcoing et dont la mère est femme de ménage, comme il se plaît à le rappeler régulièrement, revient sur le profil sociologique de ceux qui entourent le chef de l’État.
“Le diagnostic de l’élu du Nord est sans appel: l’entourage présidentiel est trop parisien, trop bourgeois, trop techno, trop strauss-kahnien”, résume l’hebdomadaire.
“Des gens qui boivent de la bière et mangent avec les doigts”
Et l’ancien député LR, qui revendique ses origines populaires, de préciser sa pensée, dans un style direct qu’on lui connaît bien: “Il manque sans doute autour de lui des personnes qui parlent à la France populaire, des gens qui boivent de la bière et mangent avec les doigts. Il manque sans doute un Borloo à Emmanuel Macron”, assure l’ex-maire de Tourcoing (Nord), en référence à l’ancien maire de Valenciennes (Nord), Jean-Louis Borloo.
Ce n’est pas la première fois que Gérald Darmanin parle vite et sans filtre. En novembre 2018, ces propos sur les restaurants parisiens lui avaient été vivement reprochés: “Nous devons entendre et comprendre, ce que c’est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros lorsque vous invitez quelqu’un et que vous ne prenez pas de vin”, selon une retranscription de l’AFP à l’époque.
Beaucoup lui opposaient alors sa propre déconnexion. Il avait assumé, comme sans doute il assumera ceux-ci et comme, sans aucun doute, Nicolas Sarkozy “son père”, selon les mots qu’il a confiés à Paris Match, les aurait lui aussi assumés.
Jean-Paul Delevoye tu t'en vas, tu es fini comme de rugy
Successivement membre du RPR, de l'UMP et de LREM, il est entre 1982 et 2014 maire de Bapaume, parlementaire, président de l'Association des maires de France, ministre de la Fonction publique et médiateur de la République.
Il est nommé haut-commissaire à la Réforme des retraites en 2017, puis entre au gouvernement Édouard Philippe en septembre 2019 en tant que haut-commissaire aux Retraites auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé pour conduire la réforme des retraites. Face à la polémique sur son omission de déclarer dix mandats à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, il démissionne du gouvernement en décembre 2019.
Jean-Paul Delevoye présente le 16 décembre 2019 sa démission, qui est acceptée par l'exécutif. Il est remplacé le 18 décembre 2019 par le député LREM Laurent Pietraszewsk.
Le Monde indique que treize mandats au total, dont onze toujours actifs, contre seulement trois initialement déclarés, et des revenus révisés à la hausse, se trouvent dans la nouvelle version de la déclaration d’intérêts envoyée le 13 décembre par Jean-Paul Delevoye à la HATVP. Le jour de sa démission du gouvernement, le 16 décembre, un quatorzième mandat à la Fondation Brazzaville, non déclaré, avec une rémunération de 6 330 € nets par mois est révélé par Marianne, ainsi que le fait qu'il se soit trompé sur sa déclaration de patrimoine.
Le 18 décembre, les membres de la HATVP dont son président Jean-Louis Nadal estiment les faits suffisamment notables pour signaler le faits à la Justice au titre de l'article 40 du Code pénal.
Laurent Pietraszewski, nouveau « M. Retraites », a touché 71 000 € d’Auchan alors qu’il était député
Reste donc une question : pourquoi Laurent Pietraszewski a-t-il touché plus de 70 000 l’été dernier en tant que « Responsable Département Ressources Humaines Auchan France » ? A quoi correspond cette somme ? Dans sa précédente déclaration à la HATVP, il indiquait toucher environ 60 000 euros de rémunération par an entre 2012 et 2017 (32286 € net pour cette dernière année). Il n’a rien déclaré pour l’année 2018, ce qui laissait penser qu’il avait cessé toute collaboration avec Auchan depuis son élection en juin 2017.
et une autre affaire
"Cela a été d'une violence sans nom" : quand Laurent Pietraszewski a mis à pied une caissière qui avait offert un pain au chocolat à une cliente
Lorsqu'il était à la direction des ressources humaines du groupe Auchan, le nouveau "monsieur retraites" du gouvernement a appelé la police et fait placer en garde à vue l'une de ses caissières "pour une histoire de petit pain".
Laurent Pietraszewski, député LREM du Nord, a été nommé mercredi 18 décembre secrétaire d'État aux retraites en remplacement du démissionnaire Jean-Paul Delevoye. À 53 ans, Laurent Pietraszewski est un novice en politique : issu de la société civile, il a passé 17 ans au sein du groupe Auchan, dont sept au service des ressources humaines.
À l'époque, le nouveau "monsieur retraites" du gouvernement n'a pas laissé que de bons souvenirs lorsqu'il était à la direction des ressources humaines du groupe Auchan. En 2002, un incident éclate alors qu'il est responsable des ressources humaines dans le magasin Auchan de Béthune, dans le Pas-de-Calais. Une caissière, qui est par ailleurs à l'époque déléguée syndicale CFDT, offre à une cliente un pain au chocolat qui était trop cuit. Immédiatement mise à pied, elle est placée en garde à vue pour vol. "Cela a été d'une violence sans nom", témoigne sur franceinfo Guy Laplatine, à l'époque délégué régional pour la CFDT.
Laurent Pietraszewski, député LREM du Nord, a été nommé mercredi 18 décembre secrétaire d'État aux retraites en remplacement du démissionnaire Jean-Paul Delevoye. À 53 ans, Laurent Pietraszewski est un novice en politique : issu de la société civile, il a passé 17 ans au sein du groupe Auchan, dont sept au service des ressources humaines.
À l'époque, le nouveau "monsieur retraites" du gouvernement n'a pas laissé que de bons souvenirs lorsqu'il était à la direction des ressources humaines du groupe Auchan. En 2002, un incident éclate alors qu'il est responsable des ressources humaines dans le magasin Auchan de Béthune, dans le Pas-de-Calais. Une caissière, qui est par ailleurs à l'époque déléguée syndicale CFDT, offre à une cliente un pain au chocolat qui était trop cuit. Immédiatement mise à pied, elle est placée en garde à vue pour vol. "Cela a été d'une violence sans nom", témoigne sur franceinfo Guy Laplatine, à l'époque délégué régional pour la CFDT.
Vous voyez le traumatisme que cela a été pour ma collègue qui est partie entre deux flics pour une histoire de petit pain.
"Cela a fini par s'arranger et notre collègue a été réintégrée", poursuit Guy Laplatine. "C'est une erreur de jeunesse, après, il s'est calmé", assure-t-il. De son côté, Laurent Pietraszewski assume : "Mon rôle a été d'examiner des éléments objectifs. Après avoir sollicité l'inspection du travail, j'ai pris cette décision. La collaboratrice ne l'a pas contesté aux prud'hommes", explique-t-il dans le journal L'Humanité.
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Macron devant les soldats français le 20 décembre 2019 à Port-Bouët en Cote d'Ivoire: "les militaires n'ont pas de retraite mais une pension". C'EST UN BRICOLAGE MACROTTIEN de plus; ta réforme universelle, c'est mortelle!
20dec 2019; Emmanuel Macron a fait une brève allusion au dossier des retraites vendredi en s’adressant en Côte d’Ivoire à un millier de soldats français, et a souligné de nouveau que les militaires touchaient une pension précisant ainsi qu’ils n’étaient pas concernés par la réforme envisagée.
«Quand on est militaire on ne touche pas la retraite, on a une pension. C’est différent», a déclaré le chef de l’Etat au cours d’un discours prononcé pour le Noël des troupes dans le camp de Port-Bouët peu après son arrivée en Côte d’Ivoire.
En répétant des propos qu’il avait déjà tenus en présentant ses voeux aux armées à Toulouse en janvier, Emmanuel Macron a envoyé «un message de réassurance pour répondre à une inquiétude latente chez les militaires», selon son entourage.
Le Premier ministre Edouard Philippe a affirmé le 11 décembre que les militaires, comme les policiers ou les pompiers, allaient garder le bénéfice de dérogations d’âge sur le départ à la retraite, car ils sont » exposés à des fonctions dangereuses dans le cadre des missions régaliennes».
Les cotisations retraite des militaires
Commel'ensemble des régimes de retraite des fonctionnaires, le régime des pensions militaires est alimenté par une cotisation salariale et une cotisation « employeur », à la charge de l'État.
La part «militaire» s'élève à 10,89 % en 2019. Elle augmente chaque année depuis 2010 pour s'aligner sur le niveau de cotisations des salariés du régime général. En 2020, elle atteindra 11,10 %.
La part «État» représente 126,07 % de la rémunération brute en 2019. Cette part peut-être réajustée chaque année pour tenir compte de l'entrée en retraite des générations du baby-boom. Elle est stable depuis 2013.
À noter : les gendarmes cotisent davantage que les autres militaires. Comme les policiers, ils perçoivent une prime appelée « indemnité de sujétions spéciales de police », qui compte pour le calcul de la retraite, et qui peut représenter jusqu'à 26 % du traitement. Pour en tenir compte, les gendarmes cotisent 2,2 % supplémentaires.
une pension c'est un peu autrechose
Le montant de la pension militaire
Le mode de calcul est assez similaire à celui des fonctionnaires.
Pension = Solde des 6 derniers mois x 75 % x (trimestres acquis / nombre de trimestres requis)
Les règles de la retraite à taux plein dépendent des limites d'âge applicables aux différentes catégories de militaires. Depuis 2015, ces durées s'échelonnent de 47 à 67 ans suivant les statuts.
Avant le 1er juillet 2011, ces limites d'âges allaient de 45 à 65 ans. Pour les militaires qui ont atteint ces anciennes limites entre le 1er juillet 2011 et 2015, l'âge applicable dépend de l'année au cours de laquelle le militaire concerné atteint l'ancienne limite d'âge .
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