Des manifestants lyonnais tiennent à se désolidariser de ces propos et affirment qu'ils ont, eux, scandé des slogans inverses. "Ne vous suicidez pas, rejoignez-nous !" peut-on entendre sur une vidéo qui a été tournée sur la place Bellecour, au niveau du magasin de vêtements Cotélac.
Sophie Bourgon, Gilet jaune de la première heure, était l'une d'entre eux. Après avoir manifesté en Isère sur les ronds-points ou avec des opérations de péage gratuit (Le Péage-de-Roussillon, Chanas), elle s'est rabattue sur Lyon : "Plus de monde, plus d'impact".
"On fait tout un plat de trois minutes de polémique à Paris, alors que dans plein de villes de France, c'est l'inverse qui a été crié, s'agace-t-elle. Je ne cautionne pas du tout ce slogan utilisé à Paris. Mon combat, c'est que les gens sachent que cela a été minoritaire."
Un autre Gilet jaune présent samedi à Lyon confirme que le slogan "Ne vous suicidez pas" a été largement scandé, même si "quelques individus se sont permis de crier l'inverse" après les premiers gazages. "Ils étaient minoritaires, ce sont quelques jeunes, plutôt d'extrême gauche, qui sont virulents et provoquent les CRS", détaille Hervé Crouzet, enseignant à Annonay et mobilisé depuis l'acte I. "Ils ne représentent pas la majorité des Gilets jaunes que je côtoie", ajoute-t-il, remonté contre "cette violence qui dessert la cause".
Sophie Bourgon "sera là" le 11 mai, pour le rassemblement national des Gilets jaunes qui se tiendra à Lyon. Et elle renouvelle l'appel "à nous rejoindre" aux forces de l'ordre : "Je pense que dans la police, il y a des jaunes aussi. Les services publics se dégradent, il faut faire de plus en plus avec de moins en moins..."
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