article procès

Blog sur les répressions contre GJ & verts. Mis à pied 19dec2018->5sept19.


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------------>LA PETITION DU NEUROCHIRURGIEN POUR INTERDIRE LBD------------------------------------------- Un projectile de type LBD4O lancé à 90m/sec (324 km/h) a une force d’impact de 200 joules: c’est comme ~parpaing de 20kg d’une hauteur de 1m tombant sur votre pied sur un angle arrondi de 4cm! En octobre 2010, un lycéen de 16 ans de Montreuil participait à un blocus, a reçu un tir LBD qui a entraîné de multiples fractures au visage et perte de l'œil touché. Le 2 avril 2015, le policier auteur du tir est condamné à un an de prison avec sursis. Mustapha Ziani est décédé le 12 décembre 2010 à Marseille après être atteint au thorax par un Flash-Ball. Le tir a été effectué à 4,40 mètres de la victime "cause directe et exclusive" de sa mort. 2016 le policier Xavier Crubezy, est condamné à 6 mois de prison avec sursis... Le 8 mars 2019 le maire de Phalsbourg (Moselle) a pris un arrêté interdisant les LBD sur sa commune pour la journée de manifestations des Gilets Jaunes prévu le 9 mars sur sa commune. Il explique que cet arrêté est symbolique car il n'a pas d'autorité sur les forces nationales de la gendarmerie. Le 19 janvier 2019, le neurochirurgien et chef de service au CHRU de Besançon Laurent Thines lance une pétition adressée au Ministre de l'Intérieur pour demander un moratoire sur l’utilisation des armes sub-létales, dont les LBD. La pétition de Laurent Thines est vers 200 000 signatures. https://www.change.org/p/les-soignants-fran%C3%A7ais-pour-un-moratoire-sur-l-utilisation-des-armes-dites-moins-l%C3%A9tales

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27 aout 2019, Un directeur du CNRS évincé

Un directeur du CNRS critique la gestion policière du mouvement Gilets jaunes et il est évincé de l'enseignement à l’école des commissaires

Sébastien Roché, directeur de recherche au CNRS, avait critiqué la gestion du maintien de l’ordre durant la crise des Gilets jaunes, et le manque d’indépendance de l’ IGPN. Il dénonce une “décision politique”.

https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/l-ecole-des-commissaires-evince-un-sociologue-critique-a-l-egard-de-la-police

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IMPORTANT

Au CNRS, les chercheurs doivent respecter des règles déontologiques inhérentes aux métiers de la recherche, notamment lors de prises de position publiques. Ce blog ne reflète que MES OPINIONS PERSONNELLES et n'engage pas mes domaines d'expertise, et encore moins mon employeur le CNRS.

Comme lanceur d'alerte, je me suis permis de rendre public des parties de mon dossier administratif de fonctionnaire.

Ce blog vise aussi à être une chonologie des événements de fin 2018 à mai 2020 (ACTE 80 soit 80 samedis GJ) avec l'état d'urgence lié au prétexte "peur du covid" qui fut la fin (momentanée?) des dernières actions des GJ. Ce mouvement wikipédien est de nature nouvelle et inaugure les impacts et chocs imprévisibles du monde numérique des écrans sur notre vie concrète.

Ma dernière action GJ : j'ai participé à un reportage de FR3 pour les 5 ans des GJ en novembre 2023: https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/loire/saint-etienne/j-ai-entendu-leur-souffrance-et-ca-m-a-fait-mal-retour-sur-un-rond-point-avec-stephane-gilet-jaune-par-empathie-2874194.html

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REFERENCES:

Voir le livre: QU'en est-il du droit de la recherche ?

Voir aussi les publications de monsieur joël moret-bailly, professeur au sein de l'UMR CERCRID et Référent déontologue CNRS et ​Vice-président du Comité de déontologie des ministères chargés des affaires sociales.

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jeudi 31 octobre 2019

préparation acte 51, samedi 2 novembre; et qq news de la semaine

30 oct Saint-Etienne : LA mairie renonce à installer des micros dans ses rues car la LA CNIL a estimé que cette expérimentation, pouvant enregistrer les conversations, allait à l’encontre de la protection des données à caractère personnel
Cela devait être une première en France. Mais le projet ne verra pas le jour. La ville de Saint-Etienne vient d'annoncer enfin de renoncer à installer dans ses rues des micros, capteurs de sons.  Elle devait commencer au mois de mars dans le quartier populaire Beaubrun-Tarentaize. Mais la CNIL, commission nationale de l’informatique et des libertés a rappelé à l’ordre la municipalité.

« Les dispositifs que vous envisagez de mettre en œuvre sont susceptibles de violer les textes relatifs à la protection des données à caractère personnel », explique-t-elle dans un courrier adressé à la Métropole de Saint-Etienne.

Si le système, porté par la société stéphanoise Serenicity permettait de capter de « manière indifférenciée » des sons de basse intensité comme celui des bombes aérosols, des bris de verre ou des crépitements, il risquait aussi bien de capter « les voix et les conversations des personnes », souligne la commission.

Une expérimentation « liberticide et stigmatisante » ?

Gaël Perdriau  a indiqué qu’il « ne fera pas appel de la décision de la CNIL auprès du Conseil d’Etat » et que la ville ne mènerait pas cette expérimentation, envisagée au printemps dernier pour alerter plus rapidement les secours, via les opérateurs de vidéosurveillance. Des voix s’étaient d’ailleurs rapidement élevées pour dénoncer ce projet « liberticide et stigmatisant ».
La présidente de la Cnil Marie-Laure Denis a adressé à la ville de Saint-Etienne un « avertissement », soulevant par ailleurs qu’il n’existait pas de cadre légal spécifique. Elle juge « indispensable une intervention préalable du législateur » pour résoudre ce problème.
Le maire a de fait demandé au législateur « d’assumer toutes ses responsabilités en proposant un projet de loi » tenant compte « des recommandations que la Cnil a pu formuler grâce à l’exemple stéphanois ».

De leur côté, les élus de gauche de la ville ont souhaité dans un communiqué « que ce triste épisode puisse servir de leçon à ceux pour qui nos quartiers ne sont que des terrains d’expérimentations potentiellement lucratives », invitant leur maire « à davantage d’humilité dans la conduite de projets controversés ».
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pour cet acte 51, la région autour du rond-point Givors se mobilise aussi pour préparer les "1an" et après


sinon St-é, RDV comme d'hab

Lyon

Acte 51 : Appel National Lyon Réveil Toi !
Public · Organisé par Ultimatum GJ Mondial
(1100intéressés)

Il y a bcp d'actions partout en France du fait du WE avec vendredi 1er novembre férié

par exemple Angers, les « minutes de bruit » pour l’acte 51 des Gilets Jaunes,
avec des idées comme:
Angers, samedi 19 octobre. 
Les gilets jaunes avaient répandu un colorant rouge 
dans six fontaines du centre-ville

À l’occasion de leur acte 51, les Gilets Jaunes d’Angers appellent la population ainsi que toutes les organisations en lutte contre « Macron et son monde » à une grande marche résolue et festive ce samedi 2 novembre 2019.
Le cortège uni sous la banderole « Révoltés ici, révoltés là-bas, même combat ! » partira du Mail à 14 h 30. Il s’arrêtera sur les places du centre-ville pour observer à chaque fois une « minute de bruit », « en soutien à l’un des nombreux soulèvements populaires qui ébranlent les pouvoirs despotiques de ce monde (à Hong Kong, en Algérie, au Chili, au Liban, en Équateur… ) », précisent les organisateurs.
La marche se terminera place Michel-Debré devant la préfecture de Maine-et-Loire à 16 h 30.


Manifestation à Paris des Gilets jaunes

Place Saint Pierre: rendez-vous à 10h, départ entre 11h30 et 12h
Manifestation déclarée par « Decla ta manif »
Trajet résumé: Place Saint Pierre > Bastille > Daumesnil
Trajet détaillé: Place Saint Pierre > Rue Seveste > bd Rochechouart > pl d'Anvers > rue de Dunkerque > rue de Roncroy > rue de Maubeuge > rue du Faubourg Poissonnière > rue Poissonnière > rue Réaumur > rue Beaubourg > rue Rambuteau > rue des Francs Bourgeois > rue du Pas de la Mule > bd Beaumarchais > pl de la Bastille > rue du Faubourg Saint Antoine > rue de Reuill
manifestation déclarée collectivement des Gilets Jaunes, signataires de la première heure. Notre charte est la non violence absolue dans les modes d'actions et de manifestation, ce qui ne veut pas dire sans détermination.
Parcours déclaré : départ sacré coeur 12h puis bvd Rochechouart Place d'Anvers, rue de Dunkerque, rue Roncroy, rue Maubeuge, rue faubourg Poissonnière, rue Poissonnière, rue reaumur, rue beaubourg, rue Rambuteau, rue des francs Bourgeois, bvd Beaumarchais palce de la bastille rue du fbg St Antoine, place Felix Eboué. métro Daumesnil.
52ème samedi de mobilisation... et le pouvoir de Macron continue de nous ignorer... Nous n'avons obtenu que des mesurettes ponctuelles et aucune avancée démocratique réelle ou sur le pouvoir d'achat.
Organisons tous ensemble la réplique du peuple politique des gilets jaunes : car NOUS sommes l'avenir politique de ce pays.

Force est de constater encore une fois que la stratégie de la violence nous a divisés : nous ne pouvons nous battre avec la meilleure arme de notre adversaire, la police, corps d'état instrumentalisé à des fins répressives, contre lequel nous ne faisons pas le poids.
Le groupe DECLA TA MANIF propose une organisation collective de la manifestation, comme les samedis précédents, où nous avons pu défiler sans aucun problème, afin de prendre la maîtrise du chaos orchestré par la milice de Macron en étant tous organisateurs.
Déclarons à un maximum de personnes la manifestation afin d'avoir la loi de notre côté et de soustraire ainsi les policiers aux ordres de Castaner et de son préfet servile. Nous leur donnerons la possibilité de nous protéger au lieu de nous attaquer comme c'est leur obligation lorsque nous ne déclarons pas.
Déclarons ensemble la manifestation au départ de la Place Saint Pierre au pied du Sacré Coeur. Parcours à définir selon l'actualité. Rendons ainsi hommage à nos aïeux de la Commune débutée à Montmartre.
Pas de Justice Pas de Paix.
https://www.facebook.com/events/1413838368764069/
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Un clin d'oeil aux GJ de Tarare

https://www.facebook.com/groups/304993430340694/


ACTIONS en plus de préparer les "1an" et après

Des gilets jaunes appellent à créer des « assemblées communales populaires » en vue des municipales de 2020
Les copains de Commercy organisent, les 23 et 24 novembre, les « Rencontres nationales des communes libres et des listes citoyennes ». Objectif : préparer les élections municipales de 2020

 Viser à prendre les mairies de manière indépendante des partis existants, sans forcément transformer le système en profondeur ; - Une minorité, enfin, cherche à instaurer des assemblées citoyennes indépendante des partis et prendre la commune pour instaurer une démocratie directe, rendre la totalité du pouvoir de décision aux habitants au sein d’assemblées communales, de RIC locaux, etc. Pour radicalement changer le système à la base, et transformer les conseils municipaux en simples délégués au service des habitants.

NEWS

30 oct, MACRON HUE "MACRON DEMISSION" à Rouen, devant l'hôtel de ville et dans la rue

12s de video que j'ai publié sur ma chaine youtube
que les medias n'ont pas pu couper!
 MACRON hué et insulté
 "MACRON DEMISSION" à Rouen, devant l'hôtel de ville
origine: video de france bleu

25s de video que j'ai publié sur ma chaine youtube
que les medias n'ont pas pu couper!
 MACRON hué et insulté
 "MACRON DEMISSION" à Rouen dans les rues, 
origine video de BFM-TV

sondage

mardi 29 octobre: Pour 43 % des personnes interrogées, le mouvement des "gilets jaunes" va reprendre, selon un sondage Odoxa dévoilé mardi 29 octobre. 
Le mouvement des "gilets jaunes" est-il mort ou seulement en sommeil ? Selon le baromètre Odoxa pour CGI, la presse régionale, France Inter et L'Express , 43 % des Français estiment que le mouvement, qui fêtera son premier anniversaire en novembre, "s'est temporairement arrêté mais va reprendre". Pour 33 % d'entre eux, le mouvement se poursuit. 

Les apports du mouvement sont diversement perçus, selon ce sondage. Pour 59 % des personnes interrogées, le mouvement a été une bonne chose "pour les Français les plus modestes". Il a également été une bonne chose, à hauteur de 54 %, pour la démocratie et le débat. La moitié des sondés estime par ailleurs que le mouvement a bénéficié au pouvoir d'achat . 

Le mouvement des "gilets jaunes" a au contraire été une mauvaise chose pour la cohésion sociale (59 %) et pour l'économie (72 %). 78 % des personnes interrogées estiment par ailleurs que l'image de la France à l'étranger a été ternie par le mouvement. 

28 oct, Main arrachée pendant les manifs gilets jaunes : le parquet général de Bordeaux relance l’affaire. SOUTENONS NOS MUTILES.

Le parquet de Bordeaux avait classé sans suite la plainte de ce jeune Bayonnais, qui a perdu une main dans une manifestation à Bordeaux. L’affaire est relancée
Le parquet général de Bordeaux ordonne une information judiciaire pour « mutilation volontaire », dans le cas d’Antoine Boudinet. Ce jeune homme originaire de Bayonne, avait eu la main droite arrachée, le 8 décembre 2018, en marge d’une manifestation des gilets jaunes à Bordeaux.
En cause: les grenades lacrymogènes GLI F4. Dans un premier temps, le parquet de Bordeaux avait classé sans suite la plainte d’Antoine Boudinet. Le procureur général Vincent Lesclous balaie cette décision et relance l’affaire.

Recours gagnant

Il l’a signifié à Me Jean-François Blanco, l’avocat d’Antoine Boudinet, dans un courrier daté du 22 octobre. La lettre fait suite au recours engagé par le conseil auprès du plus haut magistrat régional. Me Blanco qualifie d’ « invraisemblable » la décision de classement du procureur.
Elle faisait selon lui suite à « un simulacre d’enquête de l’IGPN », la police des polices. « Le procureur avait classé sans suite au motif que l’on n’a pas retrouvé le policier qui avait lancé la grenade », grince-il.

« Une décision rarissime »

Le procureur général de Bordeaux a donc estimé une nouvelle enquête nécessaire. « Il ne pouvait pas tenir cette ineptie judiciaire », estime l’avocat, qui peut désormais se constituer partie civile. Jean-François Blanco souligne une « décision rarissime » qui « désavoue à la fois l’IGPN et le parquet de Bordeaux ».
Pour mémoire, la plainte déposée le 17 décembre 2018 par Antoine Boudinet visait le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le préfet de la Gironde d’alors (actuel préfet de police de Paris) Didier Lallement pour « mutilation volontaire »

54 journalistes blessés lors des manifestations

« 20 Minutes » a rencontré spécialistes de la presse, témoins, journalistes et politiques, pour tenter de comprendre les changements dans les relations entre le pouvoir et les médias
Un tir de LBD en plein visage. C’est ce qu’a reçu Nicolas Descottes, alors qu’il travaillait pour le quotidien Libération le 8 décembre dernier. A 10 h, le photographe indépendant se rend sur l’avenue des Champs-Elysées. L’acte 8 des « gilets jaunes » bat son plein. En fin de matinée, les tensions commencent à se faire sentir. Il aperçoit un groupe de 25 policiers remonter l’avenue vers la rue de Bassano et visse alors son casque siglé « presse » sur sa tête. Plusieurs journalistes s’accroupissent et se cachent. « Je me suis rapproché pour photographier ce qu’il se passait et là, les mecs de la BAC ont tiré [au LBD] partout, dans toutes les directions. »

Sur l’avant-dernière photo qu’il a prise, il aperçoit, parmi la horde de policiers, l’un d’eux, LBD pointé sur lui. Quelques secondes après, il reçoit une balle en plein visage qui lui déchiquette la joue et explose l’os de sa pommette. « Sur le coup, c’est d’une violence effroyable. Une étude compare cette douleur à celle ressentie lorsque l’on se prend une batte de baseball à pleine puissance. »

Nicolas Descottes n’est pas le seul journaliste à avoir été blessé par les forces de l’ordre au cours des manifestations de ces derniers mois. Comme lui, des dizaines d’autres reporters, vidéastes et photographes ont été touchés par des tirs de LBD ou ont reçu des coups de matraque et des jets de grenades. Fractures, côtes cassées, brûlures et hématomes, les blessures sont aussi variées que les journalistes touchés nombreux. Entre le 17 novembre 2018 et le 17 mai 2019, 54 d’entre eux ont été blessés par les forces de l’ordre, dont 12 sérieusement, selon un décompte réalisé par  Reporters sans frontières (RSF). « On n’avait jamais vu un tel niveau de violence à l’égard des journalistes », affirme Pauline Ades-Mevel, porte-parole de l’association.

Les violences policières ayant eu lieu pendant les manifestations des « gilets jaunes » ont été recensées par le journaliste David Dufresne. Il qualifie celles exercées contre des journalistes de « réelle entrave à la liberté d’informer. » « Comment un policier peut s’autoriser à tirer sur un journaliste dont on voit le sigle “presse” et qui n’est pas armé ? » s’interroge de son côté Sebastian Roché, politologue au CNRS spécialiste de la police. C’était le cas de Nicolas Descottes. Lorsqu’il a été touché, il était « en posture de photographe qui était là pour faire des images. » « Je n’étais pas du tout vindicatif. »

Manifestations plus violentes et reporters plus nombreux

Alors comment expliquer ces violences ? Sebastien Roché l’assure, aucun ordre n’a été donné par la hiérarchie à l’encontre des journalistes. Mais « le fait qu’il y ait plusieurs dizaines de journalistes touchés montre que ce n’est pas non plus l’effet du hasard. »

Depuis quatre ans, le type de manifestations aurait changé selon la porte-parole de RSF. Nuit debout, rassemblements contre la loi travail, démantèlement de la jungle de Calais et plus récemment « gilets jaunes », « il y a eu une recrudescence des mouvements sociaux et des manifestations plus violentes. » Les réseaux sociaux demandant que plus de journalistes soient sur le terrain, « cela crée un mouvement de foule et donc plus de tensions », observe Pauline Ades-Mevel.

Fatigue, manque de moyens et manque de formation

Cette tension, les policiers la ressentent. « Se faire insulter et caillasser à longueur de manifestations, c’est quelque chose de très dur pour un policier. Ce n’est pas évident à encaisser », confie Sylvain Durante, secrétaire national Alternative police. Une animosité d’autant plus dure à encaisser que les mobilisations durent et s’intensifient.

En comparaison avec les autres mouvements, celui des « gilets jaunes » se distingue par son ampleur et sa longévité. Plus il dure, plus la fatigue des forces de l’ordre se fait sentir. « Le plus difficile, c’est le cumul des services. On n’a plus de jours de repos, plus de vie de famille. »

La fatigue n’est pas le seul facteur explicatif côté police. Très vite, les mobilisations prennent de l’ampleur et le gouvernement se rend compte qu’elles vont durer. Le 12 janvier, Edouard Philippe annonce la mobilisation de 80.000 policiers le temps d’un week-end. Ces volumes sont inédits. Parmi ceux mobilisés, des CRS, professionnels du maintien de l’ordre, mais aussi des policiers spécialisés dans la lutte contre la petite et la moyenne criminalité, des membres de la BAC, et, plus surprenant, des personnels administratifs.

« La désorganisation est un vecteur de violence de la part des policiers. »

Ces policiers « de bureau » se sont soudainement retrouvés dans la rue. Une pagaille que Sylvain Durante a lui aussi constatée. « On ne peut pas envoyer des policiers dont ce n’est pas la fonction première dans des manifestations très violentes sans un minimum de formation et d’équipement. » Pour Sebastian Roché, « ces tenues montrent le niveau de désorganisation et la désorganisation est un vecteur de violence de la part des policiers. »

Le silence du ministère de l’Intérieur

Ce constat, RSF en a fait part au ministère de l’Intérieur. Le 18 juin, des membres de l’association ont rencontré Christophe Castaner. Objectif de ce rendez-vous : demander la prise d’engagements en matière de violences policières. Trois jours plus tard, le ministre de l’Intérieur a lancé une « réflexion sur un nouveau schéma national du maintien de l’ordre ». « Il faut absolument lutter contre ce type de relations et faire en sorte que le travail des journalistes dans les manifestations puisse être fait dans de meilleures conditions », demande la porte-parole de RSF.

Pour Sebastian Roché, le gouvernement doit surtout instaurer une discipline avec de réelles sanctions si des policiers ne respectent pas les règles. « Quand Emmanuel Macron, dès le mois de décembre 2018, dit qu’il n’y a pas de violences policières, il envoie un message aux policiers. Il leur dit, "vous êtes couverts !" » Pendant les manifestations, nombreux sont les membres des forces de l’ordre à avoir le visage couvert et à ne pas porter de manière apparente leur matricule contrairement à ce que leur impose le règlement. En plus de ne pas reconnaître ces violences policières, « le gouvernement a voulu décrédibiliser certains vidéastes en disant qu’ils étaient des manifestants déguisés en “faux journalistes” », ajoute le chercheur.

« Des policiers qui enquêtent sur des policiers »

Après plusieurs passages aux urgences, de multiples examens et une opération de cinq heures, Nicolas Descotte souffre moins. Le cartilage de sa pommette a été en partie reconstitué. Le photographe a fait un signalement auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et porté plainte contre X. L’enquête diligentée par l’IGPN a pris fin au printemps et a été transmise au parquet. « J’ai deux enfants, je pense que c’est important qu’il y ait une justice, qu’elle puisse fonctionner et être indépendante. » Mais l’IGPN est un service du ministère de l’Intérieur, comme aime le rappeler Sebastian Roché. « La situation de dépendance est claire. Elle est inscrite dans la loi. Ce sont des policiers qui enquêtent sur des policiers. »

En tout, 174 enquêtes ont été ouvertes pour des violences impliquant les forces de l’ordre et 57 dossiers sont en cours d’analyse au parquet. Parmi eux, celui de Nicolas Descottes. « Après, indemnités, dommages et intérêts… Le plus important pour moi c’est que l’Etat puisse être condamné. »

Dix mois après son interpellation dans le contexte du mouvement des "gilets jaunes", Tony comparait devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence.

Le 17 décembre 2018, ce jeune intérimaire, au côté d'une trentaine de gilets jaunes, bloquait l'accès au site logistique d'Amazon à Bouc-Bel-Air. Selon les gendarmes, la manifestation non déclarée en mairie était "globalement pacifique". Cependant, un individu, non porteur du fameux gilet jaune, aperçu en train de tenter d'incendier les palettes servant de barricades avec du white-spirit, avait déclenché l'intervention des forces de l'ordre. "J'étais à côté de mon père, il m'aurait mis une rouste si j'avais tenté de mettre le feu", assure Tony, qui se défend d'être cette personne, à la barre du tribunal.

Lors de l'évacuation du site, les gendarmes interpellent trois manifestants. Deux d'entre eux, dont le procès a eu lieu en juin dernier, ont obtenu la relaxe du chef d'entrave à la circulation. Toutefois, Tony, lui aussi convoqué pour entrave à la circulation mais également pour participation avec arme à une manifestation - un bâton télescopique et une bombe lacrymogène - ainsi que pour rébellion, est jugé séparément.

on le voit à terre..

3 personnes avaient été interpellées par les gendarmes à l'issue d'une manifestation de gilets jaunes à Bouc-Bel-Air. L'un d'eux, blessé dans la manoeuvre, comparaissait ce lundi devant le tribunal.

Dans son procès-verbal, l'un des gendarmes relate avoir été pris à partie par Tony, qui avait une bière à la main. Face à son attitude menaçante et son état alcoolique, il a pris la décision de l'interpeller. Dès lors encerclé par une dizaine de personnes, recevant des coups dans le dos, le gendarme a été contraint de relâcher le manifestant qui se débattait violemment. Un second gendarme a procédé à l'arrestation de Tony, qui s'est aussitôt plaint du genou.

Mais devant le tribunal, c'est une tout autre version que livre le prévenu. "Nous avons fait la demande de partir. On n'était pas là pour l'altercation. Quand on a voulu passer, ils nous ont sauté dessus tout simplement", explique Tony, qui s'est vu prescrire plus de 40 jours d'ITT après les faits. "Le policier m'a tiré le sac, poussé sur le trottoir. Il m'a sauté dessus. Le pied était dessous, il a littéralement claqué ! J'ai eu une luxation du tibia et une fracture de la rotule". Il a depuis déposé plainte contre les forces de l'ordre. "Cette plainte ne semble même pas avoir été enregistrée. Il ne pourra jamais y avoir d'enquête sur l'interpellation", se désole son avocat, Me Julien Gautier.

Si le procureur estime que ce dossier comporte "assez d'éléments pour apprécier le comportement et la responsabilité" de Tony, son avocat est stupéfait de ne pas pouvoir visionner la vidéo du gendarme qui avait pris soin de filmer sa progression afin de matérialiser les infractions. "On ne peut pas fonder un dossier sur les seules déclarations de gendarmes", poursuit sa deuxième avocate Me Claudie Hubert, évoquant dans sa plaidoirie le traumatisme de son client, suppliant de douleur les gendarmes qui l'ont forcé à s'asseoir dans le fourgon.

À l'audience, Tony assure encore que l'objectif n'était pas de bloquer, prenant soin de "laisser un passage pour les voitures". Un argument qui déplaît fortement au procureur qu'il trouve "indécent", rappelant le "préjudice économique colossal". Et de souligner que le dépôt d'une plainte n'exclut pas pour autant la rébellion."À mon sens les quatre infractions sont caractérisées".

délibéré le 18nov...
mais on voit déjà que les bleus ont cassé du GJ

Toujours vers Aix, les GJ sont très actifs

Le 14 septembre 2019, près de 200 gilets jaunes débarquent dans le centre-ville d'Aix. Des anciens du péage de la Barque, des militants de gauche, des écologistes, mais pas que. Des gilets jaunes parfois venus de loin pour battre le pavé aixois, jusqu'à la Rotonde où les CRS feront usage de gaz lacrymogène pour contenir une brève poussée de fièvre. Une démonstration de force, pour rappeler que le mouvement est toujours actif et n'a pas loupé la rentrée ?Pas seulement. En coulisse, un autre bras de fer se joue, cette fois avec la municipalité.Trois semaines plus tôt, la mairie a adressé un courrier à l'un des "leaders" identifiés du mouvement. La lettre, envoyée à "l'ancienne école maternelle Jean-Giono" par le Département Opérations juridique.
 Derrière cette manifestation aux airs de rentrée, un coup de pression pour négocier un nouveau local avec la Ville.
Aix : à Encagnane, le "QG" des gilets jaunes embarrasse la mairie...

région d'AIX provence, ici au Pertuis, acte 50 "Emmanuel Macron, tête de con, on vient te chercher chez toi !"Les gilets sont toujours jaunes et la colère noire. La vague de revendication formée par près de 200 personnes est revenue en force après avoir fait une pause durant l'été. "On était absent car 40 % des gens n'étaient pas là et on avait besoin de souffler aussi, justifie Jean-Luc Botella, membre des gilets jaunes qui se sont rassemblés en début d'après-midi sur le rond-point de l'avenue du 8-Mai à Pertuis. Mais on est toujours là, même si on est moins visibles avec certains copains qui se sont pris des condamnations, etc." Moins visibles mais déterminés à faire perdurer le vent de révolte qui souffle sur le pays donc.

Parmi la foule, Patrick, 60 ans, vient de Cavaillon et fait le parallèle avec le cri récent des agriculteurs. "Avec tous les différents corps de métiers qui se soulèvent et nous, on n'est pas loin de la Révolution !"La solution ? Elle est toute trouvée pour le groupement - qui fêtera son premier anniversaire d'ici une grosse quinzaine de jours : "Il faut que Macron dégage de son trône !"Et quoi de mieux qu'une image pour incarner un propos ? Voilà pourquoi un mini Emmanuel Macron, installé tel un monarque dans un carrosse de fortune, a été coiffé d'une couronne... pour mieux lui être retirée. "Cet acte signifie la reprise de pouvoir du peuple", appuie Jean-Luc Botella.

Attac, la CGT ou encore le collectif de défense du service public
À Pertuis, le retour des gilets jaunes est surtout marqué par une connexion de différentes délégations (Vallée de Durance, Aix, Avignon, Sénas, etc.) mais aussi une action convergente impliquant, entre autres, l'association Attac, la CGT ou encore le collectif de défense du service public. Ensemble, ils ont formé un cortège qui a déambulé jusqu'au centre-ville avant de faire un arrêt devant les pompiers pour revenir à leur point de départ afin de laisser la parole à chaque groupe.

Dans le fond, les raisons de la grogne n'ont pas beaucoup changé, la réforme des retraites, les taxes sur le carburant (jugées encore trop chères) ou les injustices sociales composent toujours le refrain d'une chanson qui a encore trop de mal à se faire entendre par les plus haut placés de l'État. Alors le mot d'ordre, c'est la démission. Celle du Président de la République, jugé "trop éloigné du peuple, des réalités". Véronique, demandeuse d'emploi de 61 ans, rit jaune : "J'ai traversé la rue et je n'ai pas trouvé de travail..."

Si la gendarmerie confirme qu'un petit groupe avec des masques Anonymous - "qu'on ne connaissait pas, contrairement à la majorité des gilets jaunes présents" - a tenté d'investir l'HyperU, il n'y a eu aucun débordement. La marque de fabrique de ces gilets-là, c'est d'être pacifistes et ils entendent bien le rester.

Les GJ de Montceau Magny qui avaient organisé la 3ième ADA

A force de se faire déloger par la police, les "gilets jaunes" du Magny ont troqué l'échangeur à la sortie de Montceau-les-Mines contre un terrain vague municipal. Ils s'y retrouvent régulièrement pour échanger, discuter des actions futures et "faire le boulot autrement" en organisant des tables rondes ou  plus récemment d'autres modes d'action comme des campagnes de nettoyage des rues de leur ville.


26 oct, VAUCLUSE, on continue de couper les têtes des GJ. Six mois avec sursis pour un, l’autre reste sous contrôle judiciaire pour une action GJ du 5oct

Les deux hommes avaient été interpellés lors de la manifestation du samedi 5 octobre.
Le procès de Rolland Gontard, 46 ans, interpellé samedi 5 octobre dernier lors d'une manifestation de Gilets jaunes à Avignon, a été renvoyé ce vendredi 25 octobre par le tribunal correctionnel à la demande de Me Aurélien Knoepfli, avocat de la défense, et Me Sabine Gony-Massu, avocat de la partie civile. Le quadragénaire, qui tenait le mégaphone, était considéré comme l’un des leaders du mouvement. Le renvoi a été ordonné pour supplément d’information alors qu’un signalement a été adressé à l’Inspection générale de la police nationale. Le supplément d’information prévoit l’audition de cinq policiers nationaux qui se trouvaient à proximité du lieu de l’interpellation de Rolland Gontard et les raisons pour lesquelles aucune image du système de vidéosurveillance municipal n’a pu être exploitée.

Dans l’attente, le prévenu a été maintenu sous contrôle judiciaire mais avec la seule obligation de pointage à la gendarmerie de Caromb où il réside. Le tribunal a levé l’interdiction de paraître à Avignon. L’audience a été renvoyée au 10 janvier prochain.

« Les matraques ça part de tous les côtés ! »

L’autre membre des Gilets jaunes prévenu de violence sur un policier et de rébellion conteste tous les faits devant le tribunal. Il avait été interpellé un peu plus tard, ce 5 octobre, alors qu’il s’éloignait du commissariat Saint-Roch devant lequel des manifestants s’étaient rassemblés. Il aurait mis un coup de genou à la cuisse d’un policier, n’entraînant aucune ITT, alors que les fonctionnaires voulaient interpeller Rolland Gontard.
Cet artisan de Sorgues de 53 ans est connu des forces de l’ordre. Il est, depuis plusieurs mois, le référent des Gilets jaunes sur un rond-point d’Orange. À l’audience, il porte une attelle autour de l’épaule, explique-t-il, d’une blessure contractée lors d’une précédente manifestation, au mois de juin dernier. Il se livre à une charge contre les forces de l’ordre dans ces manifestations : « Les matraques, ça part de tous les côtés ! » Et assure qu’avec cette blessure, il lui était impossible de résister aux forces de l’ordre.
Me Gony-Massu, qui représente les policiers, souligne le contexte particulièrement tendu dans lequel les policiers travaillent et les insultes dont ils sont la cible dans les rassemblements des Gilets jaunes.
Pour le procureur, Isabelle Tourn, la violence à l’égard du policier ainsi que les faits de rébellion ne font aucun doute, tout comme l’identité de son auteur. Elle requiert huit mois de prison dont quatre avec sursis.
En défense, Me Sophia Albert-Salmeron évoque, dans ce mouvement des Gilets jaunes, « une présomption d’innocence pour les policiers » et « une présomption de culpabilité pour les manifestants ». Elle plaide la relaxe.
Le tribunal prononce une peine de six mois de prison avec sursis et à indemniser le policier à hauteur de 200 euros.
PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX

mercredi 30 oct, Deux campements de Gilets jaunes incendiés, deux individus anti-GJ interpellés

Vers 4 heures ce mercredi, le campement des Gilets jaunes situé rond-point de l’Avion à Tilloy-lez-Cambrai a été ravagé par les flammes, vingt-quatre heures après l’incendie au « quartier général » de Cambrai. Peu après, deux hommes ont été interpellés. L’un est à l’hôpital, l’autre, en garde à vue, aurait reconnu les faits.
Un nouvel incendie a eu lieu dans la nuit sur un site occupé par une partie des Gilets jaunes du Cambrésis. Les restes de l’abri construit au rond-point de l’Avion, à Tilloy-lez-Cambrai, gisent, complètement calcinés. La veille, c’est le campement de l’avenue de Dunkerque qui avait été totalement ravagé par les flammes. Si le dépit est palpable parmi les militants, il n’y a pas vraiment de surprise.

Cette nuit, le « quartier général » où se rassemble une partie des Gilets jaunes de Cambrai a été ravagé par les flammes. Un incendie avait déjà eu lieu le 8 juillet dernier et le baraquement avait été entièrement reconstruit. Les dégâts ne sont que matériels
«  On va finir par la construire en briques, s’agace une Gilet jaune. Comme dans Les trois petits cochons !  » La déception est grande, ce mardi matin, avenue de Dunkerque, sur le terrain où une partie des Gilets jaunes de Cambrai a établi son « quartier général ». Aux alentours de 2 h 30 du matin, leur baraquement, fruit de nombreuses heures de travail, a entièrement brûlé… pour la seconde fois.
"Déjà, en juillet, on avait tout reconstruit "

29 oct Alexander Samuel, le biologiste qui enquête sur les gaz lacrymogènes depuis des mois, arrêté et mis en garde à vue 48 heures sans raisons, alors qu'il allait rejoindre une amie.

Il a été perquisitionné, tout son matériel informatique et les données de son enquête ont été saisies.

Docteur en biologie, Alexander Samuel enquête sur les dangers du gaz lacrymogène, utilisé massivement en France contre les “gilets jaunes”. Sa méthode : entrer dans les nuages et effectuer ensuite des tests sanguins et urinaires.

On l’a vu, à plusieurs reprises, entrer dans le nuage blanc, et en ressortir quelques minutes plus tard, longue crinière rousse en pétard, yeux et visage écarlates, pleurant, toussant, titubant, à la limite du malaise… Alexander Samuel, 34 ans, docteur en biologie moléculaire, prof de maths dans un lycée professionnel de Grasse et amateur de philosophie, n’aurait jamais imaginé humer volontairement du gaz lacrymogène au cœur de manifestations. Ni traverser la France avec des flacons de sang et d’urine dans le coffre de sa voiture, tel un passeur de drogue, à la recherche d’un labo susceptible d’accepter sa cargaison. Encore moins se retrouver convoqué par la justice pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Lui, dont la seule violence assumée consiste à hurler régulièrement dans un micro, entouré de son groupe de metal.

Alexander s’est engagé par inadvertance, le 23 mars 2019. Ce jour-là, le prof  vient « en observateur » à une manifestation de « gilets jaunes » à Nice. Il est contacté par un groupe, SOS ONU, qui recense les violences policières. « Quand ils ont su que j’étais docteur en biologie, ils m’ont demandé si je pouvais les aider à analyser les effets des gaz lacrymogènes. Ils décrivaient des symptômes nombreux : maux de ventre, nausées, vomissements, douleurs musculaires, migraines fortes, mais aussi pertes de connaissance, problèmes pulmonaires, cardiaques, hépatiques…
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31 octobre:  les bleus en colère, les syndicats des bleus attaquent

12,47 euros bruts de l’heure, c’est le montant que vaut selon le ministère de l’Intérieur une heure de travail au sein des forces de l’ordre à respirer des produits toxiques, à se faire insulter et à se faire agresser pour finalement finir à l’IGPN..

A ce tarif, bcp refusent le paiement et veulent récupérer les fameuses heures supplémentaires en congés sauf que.. Le roi ne le veut pas !

La récupération non maîtrisée des services supplémentaires aurait, selon les termes du directeur Morvan dans sa note n°19.3832D du 15 octobre, un impact négatif sur l’organisation des services.
Du coup, le couperet est tombé ! Toutes les heures supplémentaires accumulées au-delà de 160 heures seront payées d’office dans la limite de 5.000 euros !

Le tarif UNIQUE de l’heure supplémentaire proche du taux horaire du SMIC (10,03 euros bruts / heure) !

Lorsque le gouvernement sort de son silence pour parler des forces de l’ordre, ils s’en indignent : « Ce sont des menteurs ! » ; « Moi, je ne crois pas qu’ils mentent. Je pense qu’ils s’en tapent » ; « Selon moi, c’est de l’incompétence pure ».

« Dire que c’est bien fait de perdre une main, en tant qu’ancien CRS, j’ai honte d’entendre ça ! J’ai honte qu’on dise : « c’est malheureux, mais en même temps, on avait bien dit de pas venir ». Des mutilés […] et des morts, ça veut dire que ton opération est un échec […]. Je me sens déshonoré. »

Ces discours témoignent du sentiment d’appartenance au bas de l’échelle et de ce que leur conscience professionnelle a été mise à rude épreuve par les ordres hiérarchiques. Ils se sentent méprisés par le ministre et MAcrotte.

Une nouvelle fois, les policiers sont cocufiés !
La bénédiction des syndicats de police avec MAcron , souviens toi du protocole d’accord du 19 décembre 2018, que des promesses!

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 le collectif «Les morts de la rue» a recensé la mort de 612 personnes sans domicile fixe (SDF) sur l'année 2018

Dans son rapport annuel, le collectif «Les morts de la rue» a recensé la mort de 612 personnes sans domicile fixe (SDF) sur l'année 2018, soit une augmentation de 15% par rapport à l'année précédente. Des chiffres qui tranchent avec la promesse de «Zéro SDF» faite par Emmanuel Macron, qui s'était engagé en 2017 à «loger tout le monde dignement».

Selon Cécile Rocca, coordinatrice du collectif, néanmoins, ce chiffre est très loin d'être exhaustif. L'organisation recense en effet les décès sur base de signalements de ses partenaires et des médias mais, selon Cécile Rocca, de précédentes recherches auraient montré que le nombre réel des SDF décédés était environ six fois plus important que celui qui a été recensé par le collectif.
Des décès 30 ans plus tôt que ceux de la population moyenne
Les personnes sans domicile fixe dont la mort a pu être recensée par le collectif en 2018 sont en moyenne décédées avant 50 ans, soit «30 ans plus tôt que [l'âge de décès de] la moyenne de la population»
«Les personnes sans domicile meurent plus tôt, en été comme en hiver. Ce n'est pas une histoire de saison, mais les conditions de vie à la rue qui sont en cause», ajoute la coordinatrice du collectif.

L'analyse des conditions de ces décès dévoile également la violence de la vie dans la rue. Ces SDF sont morts en moyenne à 48,7 ans, contre 82,18 ans pour la population générale. 36% des décès sont dus à des maladies, et 27% sont liés à «des accidents, des agressions ou des suicides». «Les personnes SDF décédées sont majoritairement des hommes jeunes qui ont vécu de longues années à la rue, et qui ont souffert de maladies, d'addictions et de troubles psychiatriques», précise l'étude.

Dans son rapport, le collectif souhaite également attirer l'attention sur les femmes, souvent «invisibles» dans la rue. Elles représentent 9% des décès recensés entre 2013 et 2018, mais ce chiffre est «très probablement sous-estimé». L’analyse montre qu'elles meurent encore plus tôt que leurs homologues masculins, à 45,6 ans en moyenne, le plus souvent d'une maladie.

Face à cette réalité, le collectif «Les morts de la rue» réclame des mesures spécifiques comme la mise à l'abri prioritaire, la création de structures d'hébergement non-mixtes, ou encore l'accès aux soins renforcé. Le collectif recommande également de renforcer la continuité de l'accompagnement social et médical de tous, hommes comme femmes. «Certains lieux d'urgence sont devenus des locaux de stabilisation alors qu'ils ne sont pas faits pour ça», regrette Cécile Rocca. «On met à l'abri pendant l'hiver car il fait froid, mais ce qui aide vraiment les personnes, c'est une prise en charge dans la continuité», ajoute-t-elle.

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9,3 millions de Français toujours sous le seuil de pauvreté

J'habite quartier soleil, et 1 mardi sur deux semaines, nous donnons à manger à ~500personnes avec les bons des assistantes sociales. En 8ans augmentation de 30% du nombre...
On récupère la nourriture à la banque alimentaire à 8h à Montreynaud le bas avec un vieux camion et nos voitures. On commence la distribution l'aprem et on termine le mercredi à midi...
Les conditions de vie de certains ne s'améliorent pas du tout avec le temps surtout depuis Macron. 
Les associations tentent de nourrir chaque personne mais cette situation devient de plus en plus intenable. TOUTES LES ASSOC alertent sur la progression inquiétante de sa pauvreté, elles le constate en devant nourrir de plus en plus de personnes avec une quantité de nouriture stabilisée et donc moindre par famille.

voir video:
https://www.francetvinfo.fr/economie/9-3-millions-de-francais-toujours-sous-le-seuil-de-pauvrete_3664745.html

et une enquête de cette semaine d'oct

une famille sur cinq est monoparentale en Bourgogne-Franche-Comté
38% d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté.
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à l'international

29 oct;  un GJ belge passe devant tribunal; la répression contre GJ belges a été très forte dès le début

Cette nuit-là, lors de l’altercation entre forces de l’ordre et gilets jaunes, 
un camion Total avait brûlé


le camion autopompe de la police fonce
et GJ belges résistent

"Prenez une bouteille de déo, un pétard, un feu de bengale, un peu d’aluminium et une mèche et vous avez un engin explosif artisanal, capable de se transformer en boule de feu de plus de deux mètres"
 Le prévenu, lui, en a fabriqué quatorze dans son garage à Anderlues, l’hiver dernier.
À l’époque, lui et quelques autres travailleurs en colère et des GJ avaient bloqué de dépôt pétrochimique de Feluy ainsi que le réseau routier aux alentours.

Une peine de travail a été plaidée par la défense d'un gilet jaune, devant la troisième chambre correctionnelle de la cour d'appel du Hainaut. L'homme, qui manifestait devant l’entreprise pétrochimique de Feluy en février dernier, avait écopé de 30 mois de prison ferme en première instance pour avoir fabriqué des engins explosifs, dans son garage à Anderlues.

Il est en aveux d'avoir fabriqué quatorze engins explosifs alors qu'il manifestait sa colère, avec des dizaines d'autres gilets jaunes, devant une entreprise pétrochimique à Feluy, en janvier et février dernier. Inculpé mais libéré sous conditions par le juge d'instruction, l'ouvrier en CDI ne s'était pas présenté devant le premier juge car il était en vacances en Espagne. Il était le seul à avoir écopé d'une peine ferme.

Son avocat a plaidé une peine de travail. Le ministère public ne s'y est pas opposé, préférant regarder l'avenir que le passé. "Dans notre pays, il n'est pas interdit de critiquer le gouvernement mais il est interdit d'avoir un comportement dangereux ou séditieux. Il a été pris dans un délire dangereux et il a eu un comportement qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses", a déclaré l'avocat général.


---contexte
La nuit du 19 au 20 novembre 2018, la situation est tendue dans le zoning de Feluy. Une manifestation des gilets jaunes dégénère, un camion est même brûlé. Dans ce contexte, un gilet jaune, Frédéric De Lel, accepte de répondre au micro d'un journaliste de la RTBF. 
Quelques jours plus tard, Frédéric De Lel est inculpé pour incitation à la violence. On ne lui reproche pas des actes de violence mais bien les paroles qu'il a exprimées devant la caméra. 
En fev 2019 Frédéric De Lel est coupable d'appel à la violence mais le juge considère qu'il ne mérite pas de condamnation. Le juge a expliqué qu'il fallait tenir compte du contexte particulier et du parcours de vie de l'accusé. Frédéric De Lel a un casier judiciaire vierge. Il devrait le rester s'il respecte sa période de suspension.

les journaux belges avaient fait de gros titres:
«Scènes de guerre» à Feluy: débordements cette nuit par les «gilets jaunes», dispositif d’urgence et 20 arrestations, des blocages encore ce matin

Plusieurs actions des « gilets jaunes » étaient en cours dans la nuit de mercredi à jeudi sur les autoroutes wallonnes, avec pas moins de 150 camions bloqués sur la N6 à hauteur du poste-frontière de Bois-Bourdon (BE) et Bettignies (FR), a communiqué la police fédérale jeudi vers 02h30 du matin.

Environ 120 policiers ont été déployés et ont bénéficié de l’appui d’un hélicoptère et d’autopompes pour contenir 400 manifestants, selon les informations de la radio RTBF, citant le gouverneur de la province Tommy Leclercq. 

LES BELGES: Le dessinateur Philippe Geluck apporte don soutien aux gilets jaunes

Ce dessinateur belge revient avec un album où il dénonce le politiquement correct, apporte son soutien aux Gilets jaunes et tente de trouver de l’humour dans une société décliniste.


J’ai eu une sympathie énorme pour les Gilets jaunes. Je pense que le pouvoir a commis une erreur fondamentale: ne pas tout de suite les écouter, les rencontrer, les entendre et leur répondre. Ça a mis un temps infini et la colère a monté, elle a dégénéré en violence inutile. La violence engendre la violence. On ne peut pas réécrire l’histoire, mais si le président et le premier ministre leur avaient tout de suite dit qu’ils avaient raison, qu’ils ne les avaient pas pris suffisamment en compte dans leurs premières décisions et qu’ils allaient trouver ensemble une solution, on aurait évité beaucoup de drames. Ce dessin est une manière de les saluer.

Philippe Geluck sort ce mercredi 30 octobre avec un nouvel album, La Rumba du Chat. Alors que le dessinateur prépare une exposition monumentale et itinérante de trois ans sur le Chat, qui débutera sur les Champs-Élysées et se terminera à Bruxelles avec l’inauguration du Musée du Chat et du dessin d’humour, il revient avec un album au programme chargé. Fidèle à lui-même, et stimulé par les interdits et les tabous de notre société, Geluck (et Le Chat) égratigne le politiquement correct, apporte son soutien aux Gilets jaunes et tente de trouver de l’humour dans une société décliniste. 



Dans ce dessin, vous mentionnez "Jauni", alias Johnny Hallyday.

Johnny, c’est sûr, aurait dit sa sympathie. Je lui suis rentré un peu dans les plumes post-mortem  en disant que montrer sa sympathie à ses concitoyens les plus démunis, c’est aussi payer ses impôts dans son pays. Les gens dans la rue m’ont remercié d’avoir dit ça… 


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31 décembre 2018, lettre de FO

Le SNPREES-FO s'est adressé au PDG du CNRS, avec copie au délégué régional Rhône-Auvergne et à la présidente de l'Université Jean Mo...