~10000 arrestations et ~1000 condamnés "GJ"en France,
En sus des ~50 mutilés, ~2000 blessés...
Clermont
~1000 GJ encadrés par les forces de l’ordre, ont manifesté samedi à Clermont-Ferrand, choisie comme « capitale nationale/régionale » d’un 49eme acte dédié aux pompiers.Plusieurs groupes venus du Puy-de-Dôme mais aussi du Cantal ou de la Creuse, se sont rejoints en début d’après-midi place de Jaude, à Clermont-Ferrand, toisant les forces de l’ordre déployées dans les rues adjacentes aux cris de « personne n'aime la police ».
Les Gilets jaunes se sont élancés de la place des Salins, ont traversé la place de Jaude puis se sont dirigés vers le plateau central. Très peu d’entre eux arborent le célèbre gilet jaune, en signe de ralliement. Pour le moment la manifestation se passe dans le calme et sous l’étroite surveillance des forces de l’ordre. A 15h, la police avait procédé à 9 interpellations depuis le matin. Ont été saisis « une banderole renforcée, des équipements de protection et des armes par destination ». EN tout une 20aine de GAV dont notre KATE (les bleus ont trouvé masque et une banderole).
« Aujourd’hui, nous sommes venus dire notre soutien aux pompiers, on essaye d’avoir une convergence entre tous les métiers », explique Gilbert, boulanger venu du Centre. Une manifestation de pompiers mardi à Paris s’était conclue par des échauffourées avec les forces de l’ordre et au moins un pompier a été blessé à l’œil.
Le cortège de quelque 500 personnes, au plus fort de la manifestation selon la préfecture, a ensuite gagné l’emblématique cathédrale, avant de redescendre en direction du centre, où des feux de poubelle ont été allumés.
Quelques personnes seulement avaient revêtu un gilet jaune : « La police nous les confisque », affirme Alain, 58 ans, qui dit être là « parce que rien n’a changé depuis un an, l’essence est encore plus chère et le fossé grandit entre les riches et les pauvres ». Marie, 44 ans, a fait le déplacement depuis l’Eure-et-Loir : « Je suis maman solo et je n’y arrive pas ! Il faut montrer aux gens qu’on est motivés pour relancer le mouvement », dit-elle.
Un cordon de CRS leur a ensuite barré l’accès à la place de Jaude où la préfecture avait interdit toute manifestation. Au total, onze personnes ont été interpellées, selon la préfecture.
Dans le cortège, les Gilets jaunes scandent « On est toujours là » et « Police partout, justice nulle part ».
Certains manifestants ont tenté de pénétrer dans le centre Jaude mais ont été délogés par les CRS avec un peu de lacrymo...
Carlos n' a pas apprécié que les bleus prennent les gilets jaunes y compris le sien!
Avec qq 30 GJ ils sont allés demander leurs gilets devant l'hotel de police. 25 BACeux sont arrivés.
A ma connaissance, ils n'ont pas rendu les GJ!
GIVORS
Juste une nouvelle Projet Serenicity de micros dans les rues de Saint-Etienne pour nous "écouter". La nouvelle Technopolice est en marche!
Ce projet, qui vise à l’installation de «capteurs sonores» dans les rues d'un quartier populaire de Saint-Etienne, Tarentaize-Beaubrun, pour détecter automatiquement les «bruits suspects»
Au conseil municipal de Saint Etienne du 16 septembre, un conseillé Nouvelle Gauche a posé la question de son devenir. Il a souligné les tergiversations de la mairie concernant la consultation de la CNIL, ainsi que la non prise en compte de l’avis de la population des quartiers concernés.
https://framaforms.org/pas-dmicros-dans-nos-quartiers-1560002125
Pour ces quartiers de Tarentaize-Beaubrun, une plateforme numérique nommée Digital Saint-Étienne, élaborée par Suez, fusionne déjà les données collectées par la ville, la métropole, divers délégataires de services publics et des données issues des réseaux sociaux. Elle stocke des données liées aux consommations énergétiques publiques… mais aussi celles issues des vidéos. Celles collectées par Serenicity alimenteraient entre autres cette plateforme "en vue de la visualisation sur carte … pour constituer un outil d’aide à la décision concernant la tranquillité urbaine".
Il s’agit donc de la privatisation d’activités municipales au profit d’entreprises payées très cher par l’impôt. Par ailleurs, le rapprochement possible des données personnelles des habitants, notamment celles issues de gestionnaires divers liés à la ville ou à la métropole (offices d’HLM, compteurs électriques Linky installés par Enedis…) et celles des réseaux sociaux, peuvent conduire à un dispositif de surveillance. Ce sont d’ailleurs ces dangers que veut dénoncer la plateforme nationale lancée en septembre par La Quadrature Du Net. Elle permet de documenter des combats contre les excès de pouvoir de mairies.
Le projet Mon quartier smart pour Tarentaize-Beaubrun, dont le nom officiel est SOFT (pour Saint-Etienne - Observatoire des Fréquences du Territoire, Serenicity étant le nom de l’entreprise qui le propose) est à l’origine bien plus large que les seuls micros. Les micros dits "intelligents" visent quant à eux à détecter des "anormalités sonores" : klaxons, bris de vitre, coups de feu, cris, bruits de perceuse, perforateurs, chocs, coups de sifflet, bombes aérosols (tags, bombe lacrymogène), crépitements (incendie), explosion, accidents… jusqu’au chant des oiseaux cité par un des responsables du fournisseur…
Dans ces quartiers actuellement déshérités, où les équipements collectifs sont soit inexistants soit délabrés et les salles de réunion fermées, la volonté du maire est de lancer une vaste opération de rénovation urbaine pour attirer une population plus aisée qui permettrait sa réélection future. Le caractère secret et volontairement opaque de cette mise en place est explicite dans les sources qu’a collectées La Quadrature Du Net : "il n’y aura pas de communication avec le grand public. Globalement, dans un premier temps l’objectif est l’expérimentation, puis dans un second temps, une communication adaptée sera mise en place".
Saint-Etienne n’a cependant pas le monopole de ces "innovations".
Pour les drones, d’autres l’ont précédé, notamment Istres pour laquelle Thierry Vallat, avocat, relève que leur déploiement, au départ prévu pour la surveillance des massifs forestiers (à la suite de nombreux feux), s’est en fait cantonné à 77% au survol des manifestations (des Gilets Jaunes notamment).
A la Butte aux Cailles à Paris, c’est l’objectif de calmer les tensions entre les commerçants et les riverains qui a justifié l’installation de méduses (gerbes de 4 micros, couplées à des appareils photo à 360°), qui ont une visée "pédagogique" en direction des consommateurs dont les visages seraient floutés…
Jusque-là, les promoteurs de l’utilisation de ces outils de surveillance prétextaient qu’il y avait un "vide juridique" : d’après un responsable de Serenicity, "à partir du moment où on n’enregistre rien et que l’émetteur du son ne peut être identifié, on peut faire ce que l’on veut" ! C’était partiellement vrai car les règles étaient disparates mais, depuis septembre, plusieurs textes permettent d’y voir plus clair : règlement des drones à usages professionnels (par la DGAC, dont l'avis sur le projet stéphanois en a stoppé provisoirement le déploiement) ; guides de la CNIL sur l'usage des données personnelles par les collectivités territoriales et sur l'intervention des sous-traitants; dossier sur les assistants vocaux, étude juridique sur l’usage de la voix dans les systèmes numériques).
Comme scientifique, j'alerte les citoyens que la reconnaissance par la voix est un terrible danger pour nos libertés
L’affirmation des responsables du projet de bloquer l’enregistrement des voix est une arnaque car personne ne contrôlera le traitement effectué sur les sons collectés. Or, J.F. Bonastre, professeur au laboratoire d’informatique d’Avignon, spécifie que la voix est un moyen d’identification des personnes dès le traitement de quelques secondes d’une même voix, "avec 1% d’erreurs" (le meilleur labo CNRS au monde est à Grenoble). "La voix porte beaucoup d’informations sur l’individu comme son sexe, ses origines, son éducation, ses ressentis, son état physique ou psychique et peut-être même ses intentions…". Plusieurs laboratoires se sont lancés dans la recherche de signes sur la consommation d’alcool ou de stupéfiants, sur la détection des émotions ou des attitudes émotives, l’évaluation de la sincérité…Dans son analyse juridique, la CNIL rattache cet usage de la voix aux droits à la vie privée et à la protection des données personnelles, ainsi qu’au droit à l’image d’une personne physique (qui inclut le droit à sa voix). Le type de traitement appliqué à la voix est pour elle un traitement de données biométriques qui fait l’objet d’une protection des données sensibles concernant l'origine raciale ou ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques, l’appartenance syndicale ou encore les données relatives à la santé ou à la vie sexuelle. Il y a donc une panoplie juridique classique qui peut être rattachée à la voix et permettre la sanction pénale des usages frauduleux.
Vienne
Lyon
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PERPIGNAN : des routiers bloqués 30 heures sur l'A9 fermée par qq GJ surtout les catalans
Toulouse
Plusieurs centaines de manifestants à ToulouseA Toulouse également, il y avait plusieurs centaines de manifestants, selon un journaliste de l’AFP. Exceptionnellement, la manifestation n’a pas débuté dans le centre historique mais sur la rive gauche de la Garonne, dans le quartier de Saint-Cyprien. Les manifestants se sont arrêtés devant une caserne de pompiers en scandant « merci, merci » tout en applaudissant.
« Je n’ai pas l’impression d’exister aux yeux des hautes sphères. On a beau parler, demander des choses, il y a juste de la répression. Tu parles et tu te prends un coup de matraque », confiait Laurence, 43 ans, soigneuse animalière.
Montpellier
Montpellier : 1 gilet jaune interpellé, la foule crie « libérez nos camarades »3 gilets jaunes convoqués au tribunal de grande instance de Montpellier cette semaine.
PAU
Acte 49 Pau : Pompiers et urgentistes avec les gilets jaunesLes #pompiers et les personnels de l'#Hopital en tête de cortège de l'#Acte49 des #GiletsJaunes a #Pau.
Il n'y a pas eu une telle mobilisation depuis mai dernier dans cette ville
Il y a plein d'endroit ou ca reprend; en préparation du 16-17nov.
Bordeaux
A Bordeaux, 600 fiÏ au plus fort (selon la police), une mobilisation légèrement en hausse par rapport aux samedis précédents. Pas d’incidents ni d’interpellations signalés en milieu d’après-midi.« À présent que les "black blocs" ne sont plus là, on est bien mieux dans le mouvement, mais il faut continuer de manifester pour maintenir une pression constante. C’est seulement une pression constante depuis un an qui a permis d’obtenir quelques prises en compte par le gouvernement », explique Francis, 72 ans, cadre retraité.
Marseille
CARCASSONE
Dans la matinée de ce samedi 19 octobre, le collectif ‘‘Carcassonne en colère’’ a mené une opération péage gratuit à l’échangeur est de Carcassonne…Touché par un nouvel acte volontaire anti-GJ sur leur QG au rond-point du lycée Charlemagne, le collectif de Gilets jaunes « Carcassonne en Colère » a mené une opération « péage gratuit » à l’échangeur de Carcassonne Est. Une action bon enfant et saluée, pour laquelle une cinquantaine de personnes a été mobilisée jusqu’en fin de matinée… Avant une opération « banderoles » sur les ponts qui surplombent l’autoroute A 61.
Nancy
Nancy : nouvelle manifestation de gilets jaunes en soutien aux pompiers, avec bcp de bleus~200GJ
"On aime nos pompiers", "Sauvons nos pompiers, nos sauveurs", voilà ce que l'on pouvait lire sur les quelques pancartes brandies par les manifestants. Ils ont arpenté les rues du centre-ville avant de se diriger vers l'hôtel de police, boulevard Lobau. Le cortège est ensuite revenu à son point de départ devant le centre des congrès Prouvé avant de ses disperser dans le calme.
Alphonse lui veut continuer à se battre "ce n'est pas le moment de lâcher. ça va faire un an que je manifeste et notre mouvement va fêter dans quelques semaines ses un an. Je suis persuadé que ça va reprendre puis que rien n'a bougé depuis son déclenchement en novembre 2018. Nos situations n'ont pas changé, nous étions des salariés pauvres et nous le sommes toujours. Je suis toujours aussi déterminé".
Un nouvel appel à manifester a été lancé pour samedi prochain. Le rassemblement régional des gilets jaunes devrait avoir lieu à Epinal.
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