Il est devenu une figure incontournable des GJ.
Ce chauffeur routier fut en effet l’un des premiers à appeler à une journée de mobilisation le 17 novembre contre l'absurdité de la flambée des prix du carburant.
Eric Drouet est devenu un habitué des plateaux télé.
Il a été interpellé 3 fois et placé en garde à vue...
Début décembre 2018, après avoir appelé à « entrer » à l'Élysée, Éric fait l'objet d'une enquête pour "provocation à la commission d'un crime ou d'un délit" et "organisation d'une manifestation illicite ".
Il est renvoyé en correctionnelle, le vendredi 15 février 2019, pour «organisation de manifestation sans déclaration préalable». Il avait été placé en garde à vue début janvier.
Après Christophe Dettinger mercredi 13 février, c’est au tour d’Éric Drouet, de faire un passage devant le tribunal correctionnel de Paris. Ce pionnier du mouvement doit être jugé pour « organisation d’une manifestation sans déclaration préalable », un délit passible de six mois d’emprisonnement.
Les faits remontent au 2 janvier 2019. Ce soir-là, Éric Drouet est interpellé en compagnie d’une trentaine de personnes alors que le groupe se trouve aux abords de la place de la Concorde. Sur Facebook, ce fer de lance du mouvement avait appelé à un rassemblement intitulé « Rencontre entre Gilets jaunes » pour rendre hommage à tous les disparus et personnes blessées depuis le début de la fronde.
Mais pour le parquet, ce happening est assimilable à une manifestation qui, selon la loi, doit faire l’objet d’un avertissement en préfecture au moins deux jours avant. Considéré comme étant l’organisateur de ce rassemblement illicite, Éric Drouet devra en répondre devant la justice. Il sera également jugé pour avoir été l’instigateur d’un second rassemblement du même type, le 22 décembre 2018.
Au sortir de sa garde à vue, le père de famille avait dénoncé une « interpellation politique » et une volonté de « bâillonner » la contestation. Dans un communiqué, son avocat Me Kheops Lara avait ironisé sur la teneur de cet épisode du 2 janvier : « Le crime d’Éric Drouet ? Avoir déposé des bougies, avec d’autres amis et sympathisants Gilets jaunes, sur la place de la Concorde à Paris en hommage aux victimes Gilets jaunes décédées pour des motifs variés à l’occasion des manifestations et de l’occupation des ronds-points. Puis d’avoir voulu se réunir avec quelques proches et amis dans un endroit privé, un restaurant notamment, pour discuter et échanger. »
Le chauffeur routier comparaîtra également le 5 juin 2019 prochain pour « port d’arme prohibé », en l’occurrence pour avoir été arrêté en possession d’un bâton le 22 décembre 2018, lors de l’acte 6 du mouvement des Gilets jaunes à Paris.
Il est sous le coup d’une enquête pour « provocation à la commission d’un crime ou d’un délit ». Le 5 décembre 2019, interrogé sur BFMTV sur ce qu’il comptait faire s’il se trouvait devant l’Élysée, il avait répondu : « On rentre dedans ». « J’ai jamais dit que je voulais aller à l’Élysée pour tout casser mais pour se faire entendre », s’était-il ensuite défendu.
En janvier, il appelait à un "soulèvement" en vue de l'acte 11 des gilets jaunes, ce qui était arrivé jusqu'aux oreilles du ministre de l'Intérieur. Christophe Castaner avait indiqué sa volonté de saisir la justice, comparant l'appel de Drouet à "un appel à l'insurrection" relevant "de l'infraction pénale". Des affirmations qui avaient fait bondir l'avocat du gilet jaune, Khéops Lara. "Le mot 'insurrection' ne figure pas dans ce communiqué. Les mots sont importants, il faut faire attention", avait-il déclaré auprès de France Info, qualifiant les propos de Castaner d'"indécents". Khéops Lara avait confié au Média, fin janvier, que toutes ces procédures intentées contre Eric Drouet n'avaient pas pour but "de le mettre en prison, mais de l'intimider et de l'empêcher de continuer à manifester".
Un mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende ont été requis contre Eric Drouet, jugé vendredi 15 fev à Paris pour "organisation de manifestations sans déclaration préalable". Le tribunal rendra sa décision le 29 mars.
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