Le Chef d’escadron de la gendarmerie, Thierry Cassagnes-Gourdon, et
le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz
C’est lors d’un point presse, ce lundi 8 avril au matin, que le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz, a décortiqué les faits qui ont mené à l’interpellation de Gilets Jaunes du camp de Méons. Ils sont poursuivis pour « destruction en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes ». Il s’agit sans aucun doute du plus important coup de filet concernant la vague d’incendies de radars en France.
Tout a commencé dans la nuit du 31 janvier au 1er février. Des gendarmes sont envoyés sur des feux de radars à Cuzieu et Montrond-les-Bains. Les militaires filent ensuite vers Veauche, imaginant que le radar automatique du secteur a lui aussi été la proie des flammes. Finalement, ce n’est pas le cas, mais des pneus se trouvent autour de l’appareil. Les gendarmes décident donc de se faire discrets et patientent. Ils n’auront pas à attendre longtemps. Une voiture arrive, se gare à proximité du radar. Encagoulé, le passager descend et asperge les pneus d’essence. Un geste qui permettra de justifier son interpellation. Le conducteur, lui, prendra la fuite avant d’être identifié et arrêté le lendemain.
Lors des auditions, les deux suspects, de 22 et 28 ans, ont reconnu les faits, ajoutant à leur « tableau de chasse » le radar de la RN88 à Saint-Etienne. Ils ont été placés en détention provisoire dans la foulée. L’un d’eux a depuis été libéré sous contrôle judiciaire.
L’enquête a aussi pris d’autres directions, car le « plan de destruction » des radars de la Loire ne pouvait être imputé qu’à ces deux hommes. Huit nouveaux Gilets Jaunes, âgés de 19 à 50 ans, ont ainsi été mis en examen début avril, dont le leader supposé du groupe qui a été écroué. Une neuvième personne, une femme, a été remise en liberté pour des raisons de santé et sera convoquée ultérieurement par le magistrat instructeur.
En résumé, deux personnes sont en prison, huit autres sont mises en examen et le sort d’une femme sera réglé plus tard.
Au cours de l'instruction, les enquêteurs ont découvert que les mis en cause avaient organisé une réunion préparatoire aux sabotages. Ils encourent des condamnations qui peuvent aller jusqu'à 10 ans d’emprisonnement, voire 20 ans si l’instruction appuie sur l’aspect criminel de leurs actes. La valeur à neuf d'un radar fixe est d’environ 50.000 euros.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/loire/saint-etienne/incendies-radars-gilets-jaunes-loire-poursuivis-1652088.html
8 membres des "gilets jaunes" de la Loire ont été mis en examen jeudi 4 et vendredi 5 avril pour leur implication dans l'incendie de plusieurs radars fixes en plus des 2.
Les 8 individus sont des hommes âgés de 20 à 41 ans. L'un d'entre eux a été écroué "compte-tenu de son rôle majeur dans la commission des faits", explique le parquet. Les autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction de manifester. Par ailleurs, une neuvième personne, une femme, a été remise en liberté pour des raisons de santé et sera convoquée ultérieurement par le magistrat instructeur, précise le parquet de Saint-Etienne.
Ces individus ont été mis en examen pour "destruction en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes". Au cours de l'instruction, les enquêteurs ont découvert que les personnes mises en cause avaient organisé une réunion préparatoire au sabotage de 5 radars. Il apparaît que 2 radars ont été totalement détruits, sur un rond-point de Saint-Etienne.
Les accusés encourent des condamnations qui peuvent aller jusqu'à 3 ans de prison, selon un enquêteur.
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