En septembre 2018, avant le mouvement, le gouvernement prévoyait pour 2020 une diminution de la dette à 97,5%, il la remonte à 98,9%, soit autant que cette année.
Quant au déficit, qu’il prétendait rabaisser à -1,4%, il l’attend désormais à -2,1% dans ce rapport préparant le débat d’orientation budgétaire à l’Assemblée, le 11 juillet.
Le coût des baisses d’impôts
Mais 1% du PIB pèse environ 2,3 milliards d’euros soit le coût de la subvention d'état pour le CNRS premier organisme de recherche au monde (~40000personnes ~1000lab, ~40000publications/an; http://www.cnrs.fr/sites/default/files/download-file/08_cnrs-en-chiffre-2016.pdf) !Et l’évolution des finances françaises est en décalage avec celle de nos voisins, qui ont déjà réduit dette et déficit. "Cette divergence accrue entre la France et ses partenaires pourrait entraîner une dégradation de la qualité perçue par les investisseurs de la signature de la France", menaçait la semaine dernière la Cour des comptes.
Les mesures prises en réponse aux gilets jaunes, en décembre puis au printemps, vont coûter 17 milliards d’euros, a précisé le Premier ministre.
Une part importante financera des diminutions d’impôts des entreprises (impôt sur les sociétés) et des ménages (suppression totale de la taxe d’habitation et nouvelle baisse de l’impôt sur le revenu), mesures qui vont soutenir la croissance (+1,4% en 2020)
Des ceintures à serrer
Le gouvernement mettra en avant ces éléments devant les députés. Mais il devra aussi leur préciser les économies budgétaires destinées à contenir à 0,5% la croissance des dépenses publiques (hors inflation). Le rapport cite "les secteurs du logement, des contrats aidés, de l’audiovisuel public, ainsi que le champ social dont l’assurance chômage, en plus de la revalorisation modérée de certaines prestations sociales, contenue à +0,3%".À ce stade, il n’évoque pas d’économies sur les retraites, avant la grande réforme du système à points.
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